Résumé des ligues et événements touchés par le coronavirus

SORGUES, France - Les organisateurs de la course cycliste Paris-Nice ont annoncé vendredi l'annulation de la dernière étape prévue dimanche en raison de la pandémie de coronavirus. 

Les classements seront donc arrêtés samedi au soir de l'étape de montagne de La Colmiane (Alpes-Maritimes), la seule arrivée au sommet de l'épreuve.

« C'est une décision logique par rapport à l'affluence attendue lors de la dernière étape. Même si nous avions pris des mesures d'éloignement du public », a déclaré à l'AFP Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France et de Paris-Nice, précisant que la décision avait été prise en concertation avec les autorités préfectorales et les instances sportives (équipes et UCI).

Le représentant de l'association des coureurs, Pascal Chanteur, a précisé avoir consulté les concurrents sur l'opportunité de continuer. Une majorité de l'ordre de 70 % s'est prononcée pour la poursuite de la course jusqu'à samedi.

« Leur principale inquiétude n'était pas d'ordre sanitaire mais logistique. Ils s'interrogeaient sur la possibilité de rentrer chez eux à la fin de la course », a-t-il indiqué à l'AFP.

La 78e édition de la « course au soleil » s'était élancée dimanche dernier des Yvelines dans un climat tendu. Le lendemain, ses organisateurs avaient durci les mesures de sécurité en instaurant notamment des sas pour éloigner le public des zones de départ et d'arrivée des étapes. 

Vendredi matin, au départ de la 6e étape à Sorgues (Vaucluse), l'équipe Bahrain a fait savoir qu'elle se retirait de l'épreuve. « Pour rapatrier son personnel dès que possible », a indiqué la formation qui a pour leader le Belge Dylan Teuns, jusque-là sixième du classement général. 

Autre abandon, celui du champion d'Europe, l'Italien Elia Viviani. Son équipe Cofidis a précisé que « le sprinteur, dont l'état de santé et la motivation restent intacts, préfère se ménager et se focaliser sur les prochains grands objectifs de la saison, dont le Tour de France ». 

Quant à l'équipe Bora du leader de la course, l'Allemand Maximilian Schachmann, elle a annoncé qu'un membre de son personnel avait présenté jeudi soir des symptômes de rhume mais que l'hypothèse d'une contamination au COVID-19 était exclue. 

« Je ne comprends pas trop », a admis Antoine Duchesne de l’équipe Groupama-FDJ. « D’un autre côté, c’est à l’extérieur et le public n’est pas en contact direct avec nous. Si les gouvernements et la fédération estiment que ça va, ce n’est pas à nous de prendre la décision. »

Vendredi, le Québécois a conclu la course de 161,5 km au 66e rang. Ses coéquipiers français Thibaut Pinot et Rudy Molard ont terminé en 7e et 9e places à 22 secondes du vainqueur, le Belge Tiesj Benoot (Sunweb). Ce dernier a signé une éclatante victoire en solo grâce à un chrono de 3 h 57 min 2 s. Benoot pointe maintenant au deuxième échelon du classement général derrière l'Allemand Maximilian Schachmann (BORA - hansgrohe) qui demeure en tête avec une avance de 36 secondes.

Le calendrier du cyclisme, comme dans les autres sports, est bouleversé par les annulations en cascade qui ont marqué ces derniers jours, depuis l'annulation fin février des deux dernières étapes de l'UAE Tour (Tour des Emirats). Principalement, les courses italiennes qui forment avec Paris-Nice l'ossature du programme de mars, les Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et surtout Milan-Sanremo, la première grande classique de la saison. 

Pour Paris-Nice, cette amputation est une « première ». Par le passé, l'épreuve a déjà eu des étapes raccourcies ou annulées en raison de la météo. Mais elle avait toujours pu aller jusqu'à son terme.