Les cyclistes québécois Antoine Duchesne (Groupama-FDJ) et Hugo Houle (Astana) ont tous les deux eu des rôles de premier plan à la première étape du Tour de Romandie, mercredi, même si leur travail a été bien différent. Duchesne a fait partie de l’échappée du jour qui a tenu bon pendant 140 kilomètres, tandis que Houle a aidé son coéquipier espagnol Omar Fraile à remporter la victoire d’étape au terme des 166 kilomètres entre Fribourg et Delémont.

Duchesne (62e) et Houle (64e) terminent dans le même groupe, à 1 minute 35 secondes de l’Espagnol.

Flairer le bon coup

Duchesne a pris la fuite en compagnie de Remy Mertz (Lotto-Soudal), William Clarke (EF Education First-Drapac p/b Cannondale), Alexis Gougeard (AG2R-La Mondiale) et Marco Minnaard (Wanty-Groupe Gobert) en début d’épreuve.

« La forme était bonne! Le maillot jaune n’était pas le favori au classement général à long terme, alors (son équipe) a des fois du mal à s’organiser. Je trouvais donc que c’était une bonne idée de tenter le coup et c’est sorti avec la première attaque. Nous étions un beau groupe et il y avait une très belle cohésion. »

Les fugitifs ont eu jusqu’à 6 minutes d’avance avant que le peloton ne commence à réduire l’écart dans le col Le Sommet, une montée que les coureurs devaient gravir deux fois. Gougeard et Minnaard ont durci le rythme dans la deuxième ascension et Duchesne s’est fait décrocher pour pour ensuite être repris par le peloton à 18 kilomètres de l’arrivée.

« Je ne sentais bien dans le dernier col, mais il m’en manquait un peu. C’est moi qui ai fait la première accélération, mais après, Gougeard et Minnaard étaient un ton au-dessus et je n’ai pas réussi à basculer au sommet », a commenté Duchesne.

« Gougeart s’est rendu loin et à trois, peut-être que nous aurions pu nous rendre jusqu’au bout, car il y avait un gros vent de face dans les 3-4 derniers kilomètres. Il m’en manquait un peu, mais ça reste une bonne journée et j’ai eu de bonnes sensations étant donné que je fais 10 kg de plus qu’eux (ndrl : ses compagnons d’échappée.) »

Derrière, on savait dans le peloton qu’il fallait prendre l’échappée au sérieux comme l’a soutenu Hugo Houle.

« Il (Duchesne) a fait une belle étape, les gars ont roulé fort et nous n’étions pas convaincus que nous allions les revoir avant la ligne d’arrivée. Finalement, nous avons poussé fort dans les montées. Gougeard (ndlr : son ancien coéquipier chez AG2R-La Mondiale), quand il prend l’échappée, il est dangereux. Il se transforme et c’est pour ça que ç’a roulé fort derrière toute la journée. Tu n’as pas le choix d’aller vite pour essayer de les rattraper. »

Si la victoire d’étape fait plaisir dans le camp Astana, l’athlète de Sainte-Perpétue explique qu’elle n’était pas au programme du jour.

« Nous avions plusieurs cartes à jouer et visons le classement général avec Jakob Fuglsang et Tanel Kangert, alors notre objectif n’était pas nécessairement de gagner le sprint. Fraile avait une belle opportunité et il l’a saisie, même s’il ne se sentait pas bien à cause de ses allergies. Il a fait un très beau sprint et c’était assez technique dans le final où la route rétrécissait dans les 300 derniers mètres. Il a parfaitement géré son effort. Pour nous, ça entame très bien le Tour avec une victoire en banque! »

Jeudi, au menu de la deuxième étape du tour, le peloton s’attaquera à 174 kilomètres entre Delémont et Yverdon-les-Bains. Le col des Étroits sera la principale difficulté du jour, au kilomètre 111.