Hugo Houle (Israel – Premier Tech) s’est pointé le bout du nez au sprint final de la troisième étape du Tour de Suisse où il s’est classé 11e, mardi. C’est le triple champion du monde Peter Sagan (TotalEnergies) qui a été le plus rapide, ce qui lui permet de renouer avec la victoire après une disette de plus de 260 jours.

Houle avait d’abord comme mission de protéger son meneur Jakob Fuglsang (25e) et une fois que ce fut fait, il a pu jouer sa carte personnelle dans le final.

« C’était quand même assez tendu comme final avec beaucoup de virages et de fournitures sur la route qu’on ne pouvait pas nécessairement voir », a expliqué Houle à Sportcom.

« Ma priorité était d’être devant avec Jakob pour m’assurer qu’il soit en sécurité et nous étions tous les deux bien placés devant, ce qui m’a permis de surfer pour faire le sprint. Je me suis fait un peu avoir avant les deux virages serrés et perdu 4-5 places, mais sinon, ça reste une bonne étape. »

Avec environ 4 kilomètres à faire, une chute est survenue dans le peloton entraînant avec elle l’Allemand Maxililian Schachmann (BORA – hasgrohe), deuxième au classement général au départ de l’étape de mardi. Il a perdu 15 places et n’a pu profiter de la règle que le chrono s’arrête en cas de chute dans les trois derniers kilomètres.

Antoine Duchesne (Groupama – FDJ), lui, a été pris derrière la chute, sauf qu’heureusement, il ne s’est pas retrouvé au sol.

« J’ai donné un coup de main au jeune Lewis Askey (13e) dans le final jusqu’à la chute. Ensuite, je suis rentré tranquille. Je sens que je commence à me remettre du coup de chaud de dimanche », a précisé l’athlète originaire de Saguenay qui a fini au 78e rang (+1 minute 12 secondes).

Les organisateurs ont retiré les poteaux des nombreux terre-pleins qui séparaient la route en deux, mais même si des signaleurs indiquaient les obstacles, cela a nui à la fluidité dans le peloton, car l’asphalte n’était pas au même niveau partout.

« Nous savions à quoi nous attendre et nous savions que ce serait important d’être devant avec 4 ou 5 kilomètres à faire. On a exécuté notre plan de la bonne façon, ce qui nous a évité pas mal de stress », a poursuivi Houle, mentionnant que sa forme est au rendez-vous.

Il a ajouté avoir bien hâte de voir si ses jambes vont « répondre bien » dans les quatre derniers kilomètres à une pente moyenne de 7,6%, de l’étape de mercedi. Un type de terrain où il est capable d’exceller, de quoi le mettre en confiance.

« La priorité reste Jakob, mais après, si je passe la montée (Sattel) qui est à 15 kilomètres de l’arrivée et si j’arrive à rester devant, c’est clair qu’il y aura une opportunité à prendre là, c’est certain. »