L'Équatorien Richard Carapaz (Movistar) a le Giro en main après la victoire de l'Espagnol Pello Bilbao (Astana) dans la 20e et avant-dernière étape, samedi, au Monte Avena. 

À la veille du contre-la-montre de Vérone, Carapaz n'a rien cédé à ses rivaux dans la dernière arrivée au sommet.

Au contraire, il a même distancé le Slovène Primoz Roglic, qui était troisième du classement.

L'Équatorien s'est transformé en équipier dans l'ultime montée de cette étape de 194 kilomètres, pour aider Landa. Mais l'Espagnol s'est fait surprendre pour le gain de l'étape par Bilbao, déjà vainqueur à L'Aquila (7e étape).

Le succès de Bilbao a donné du baume au coeur à la formation Astana après les ennuis de son chef de file, le Colombien Miguel Angel Lopez. Dans le final, Lopez a chuté par la faute d'un spectateur à qui il s'en est pris ensuite avant de remonter sur le vélo.

Carapaz, Landa et Lopez se sont montrés les plus forts dans la principale ascension du jour, le Passo Manghen, où ils ont distancé d'une quinzaine de secondes leurs rivaux directs, Nibali et Roglic, avant le regroupement dans la descente. 

Une échappée (Nieve, Bilbao, Dunbar, Kangert, Gebreigzabier, Madouas, Ciccone, Capecchi) s'est formée avant les deux dernières montées. Le Français Valentin Madouas a attaqué à 16 kilomètres de l'arrivée, dans le Croce d'Aune, mais a été repris aux 4 kilomètres.

Au classement général provisoire, Carapaz précède Nibali de 1 min 54 sec et Landa de 2 min 53 sec. Roglic, qui devrait logiquement monter sur le podium final au vu de ses qualités de rouleur, compte 3 min 06 sec de retard.

Pour conclure sa 102e édition, dimanche, le Giro emprunte à contre-sens le circuit des Mondiaux de Vérone (1999 et 2004). Le parcours de 17 kilomètres comporte la montée de Torricelle (4,5 km à 5 %) et se termine dans le cadre grandiose de l'amphithéâtre antique. 

Longue journée pour Guillaume Boivin

Avec plus de six heures à pédaler sur son vélo, la 20e étape n’a pas été de tout repos pour le cycliste Guillaume Boivin (Israel Cycling Academy), qui a qualifié sa journée de « longue et très difficile ».

Bien que la course de 194 km ait été très exigeante, notamment en raison des nombreuses montées, le Montréalais estime qu’il s’en est bien sorti en terminant au 82e rang.

« J’ai été chanceux d’avoir de bonnes jambes. Je n’ai pas été dans le trouble durant toute la course et j’ai été en mesure d’entrer dans les temps », a indiqué Boivin.

Après trois semaines de compétition, Boivin ne se fixe pas d’objectif pour l’épreuve contre-la-montre de dimanche, qui bouclera le deuxième Giro d’Italie de sa carrière.

« On peut presque dire que la course d’aujourd’hui était la dernière. Le contre-la-montre n’est pas ma spécialité et je veux juste être en mesure de compléter le parcours et respecter les limites de temps », a-t-il confié.

Présentement, le Québécois occupe le 123e rang au classement provisoire.

Classement général :

1. Richard Carapaz (ECU/Movistar) 89 h 38:28.

2. Vincenzo Nibali (ITA/BAH) à 1:54.

3. Mikel Landa (ESP/MOV) 2:53.

4. Primoz Roglic (SLO/JUM) 3:06.

5. Bauke Mollema (NED/TRE) 5:51.

6. Miguel Angel Lopez (COL/AST) 7:18.

7. Rafal Majka (POL/BOR) 7:28.

8. Simon Yates (GBR/MIT) 8:01.

9. Pavel Sivakov (RUS/INE) 9:11.

10. Ilnur Zakarin (RUS/KAT) 12:50.