MONTRÉAL - La cycliste québécoise Joëlle Numainville est gonflée à bloc à quelques jours de participer à sa première course au sein de l'équipe professionnelle belge Lotto Belisol.

Pétante de santé et fraîchement diplômée universitaire, Numainville se sent d'attaque pour relever le défi sur le circuit européen. Pour elle, c'est la concrétisation d'un rêve et un tremplin inespéré à 18 mois des Jeux olympiques de Rio en 2016.

« C'est ce que je voulais réellement faire à un moment donné, aller courir en Europe à temps plein, affirme-t-elle en entrevue à La Presse Canadienne. L'équipe a un calendrier chargé. Je vais participer aux plus prestigieuses compétitions, à toutes les Coupes du monde. Ça ne peut qu'être bénéfique sur le plan personnel. C'est un nouveau chapitre (de ma carrière) qui commence pour moi. C'est extraordinaire! »

Pour elle, qui faisait auparavant partie de l'équipe américaine Optum Pro Cycling, c'est comme accéder aux ligues majeures, ou comme elle l'a dit : « comme passer de l'école primaire à l'école secondaire ».

Numainville, âgée de 26 ans, se rend en Europe comme « stagiaire », mais elle est confiante de parapher un contrat avec l'équipe belge en vue de l'an prochain. Ses dirigeants la courtisaient depuis quelques années déjà. Elle tenait à compléter son baccalauréat en finances à l'Université de Montréal avant d'accepter leur proposition. Ce qu'elle a fait dernièrement.

L'athlète originaire de Laval, qui a pris le 12e rang de la course sur route aux Jeux olympiques de Londres en 2012, voulait également être rétablie de la sérieuse commotion cérébrale qui l'a affectée en 2013. Elle assure que les mois cauchemardesques qu'elle a connus ne sont plus qu'un mauvais souvenir et qu'elle reviendra plus forte que jamais.

Au cours des dernières semaines, Numainville a retrouvé de bonnes sensations sur son vélo en prenant part à des compétitions mineures et en s'entraînant avec des gars.

« Il fallait que je prenne le temps de revenir en forme et je suis convaincue que je reviendrai plus forte, avance-t-elle. Je suis fraîche comme une rose en tout cas, prête à rouler à fond de train. Pour moi, c'est comme un début de saison. Ça m'avantagera peut-être par rapport aux autres qui commencent à ressentir la fatigue d'une longue saison. »

Dès qu'elle va fouler le sol européen, elle va rapidement renouer avec la compétition. En fin de semaine, elle s'alignera au départ de la course du Trophée d'Or en France, une compétition qui va se poursuivre jusqu'à mercredi prochain. Quelques jours plus tard, elle devrait participer à la Coupe du monde de Plouay, toujours en France. Elle espère obtenir de bons résultats dans ces deux compétitions afin d'assurer sa place au sein de l'équipe canadienne en vue des Championnats du monde, qui auront lieu en Espagne en septembre.