Présents dans le peloton des rescapés ou déjà rentrés chez eux, ils sont les dix personnages-clé du Tour de France 2018 qui s'achève dimanche sur les Champs-Élysées :

Le chouchou
Julian Alaphilippe (FRA/Quick-Step), maillot à pois :

Deux étapes et le classement de la montagne : le bilan de l'Auvergnat est la copie conforme de celui de Warren Barguil même s'il présente des caractéristiques différentes, moins grimpeur et plus puncheur. Un point commun : la popularité.

Le frustré
Romain Bardet (FRA/AG2R La Mondiale), 6e :

Le Français, frustré, symbolise l'échec de l'opposition à l'équipe Sky dans ce Tour. Il a vécu un Tour à contre-temps, entre abandons de ses coéquipiers, crevaisons et quelques approximations tactiques. Mais il reste à très haut niveau.

La promesse
Egan Bernal (COL/Sky), 15e :

Le grand espoir colombien, recruté à l'intersaison par la plus riche équipe du monde, a crevé l'écran. À 21 ans, l'avenir semble grand ouvert pour celui qui présente un profil de pur grimpeur. Il lui reste à apprendre le rôle de meneur.

Le challenger
Tom Dumoulin (NED/Sunweb), 2e :

Le vainqueur du Giro 2017 a le bon profil pour gagner le Tour. Tant le caractère, à la fois opiniâtre et optimiste, que le physique. Mais, une nouvelle fois, il s'est souvent retrouvé esseulé en montagne faute de lieutenants.

Le référent
Chris Froome (GBR/Sky), 3e :

Un podium, le sixième de sa carrière, à défaut de victoire. Le Britannique est bien le coureur-référent de sa génération, autour duquel s'articule la course. Mais, pour lui, ce Tour a surtout été une course d'obstacles.

Le missile
Fernando Gaviria (COL/Quick-Step), abandon :

Deux étapes en quatre jours. Le sprinteur colombien a fait des débuts flamboyants dans le Tour avant de s'effacer. Comme tant d'autres sprinteurs (Groenewegen, Kittel, Cavendish, Greipel), il a disparu dans les Alpes.

Le courageux
Vincenzo Nibali (ITA/Bahrein), abandon :  

L'un des symboles de cette édition. Jeté à terre dans l'Alpe d'Huez par la faute d'un spectateur, au milieu des fumigènes, le Sicilien a terminé l'étape. Une leçon de courage à l'exemple de celle de Philippe Gilbert (60 km parcourus et deux cols franchis malgré une rotule cassée) ou de la lanterne rouge Lawson Craddock (omoplate fissurée).

L'inconnu
Primoz Roglic (SLO/Lotto NL), 4e :

Pour sa deuxième participation, l'ancien sauteur à skis s'est mêlé à la lutte pour le maillot jaune. À la façon de Rigoberto Uran, deuxième en 2017 mais vite disparu cette fois. Jusqu'où ira le Slovène, au potentiel encore flou?

L'homme vert
Peter Sagan (SVK/Bora), maillot vert :

Une chute à quatre jours de l'arrivée a menacé le 6e maillot vert (record d'Erik Zabel égalé) qui lui était promis. Pour la première fois, le champion du monde a terminé le Tour dans la souffrance.

Le triomphateur
Geraint Thomas (GBR/Sky), maillot jaune :

À 32 ans, le Gallois, promu leader de son équipe, touche enfin à la consécration. Ni faiblesse, ni chute, comme il en a tant connu par le passé, bien qu'il s'en défende. Dumoulin, son dauphin, s'est montré fair-play : « Il mérite sa victoire. »