LONDRES - Le patron du cyclisme mondial a pressé Lance Armstrong d'abandonner son projet « irrespectueux » d'emprunter les routes du prochain Tour de France la veille du passage des coureurs professionnels dans le cadre d'une initiative caritative.

Le président de l'Union cycliste internationale, Brian Cookson, a prévenu que l'épreuve reine du cyclisme risquait d'être compromise par la présence d'Armstrong, qui a été dépouillé de ses sept titres au Tour (1999-2005) pour dopage.

Armstrong a été approché avec cette idée par un ancien joueur de football anglais, qui essaie de recueillir 1,5 millions $ pour la lutte contre la leucémie.

Si l'Agence antidopage américaine, qui a imposé à Armstrong une interdiction à vie du cyclisme, n'a aucune objection à ce projet, l'UCI souhaite que le coureur déchu reste loin du sport.

« C'est complètement inapproprié et c'est un manque de respect pour le Tour, pour les autres coureurs, pour l'UCI et tous les gens qui se battent contre le dopage, a réagi Cookson.

« Le simple fait qu'il soit présent pour tout ou en partie, cela va nuire et détourner l'attention du Tour de France lui-même, et des coureurs actuels ... et des efforts présents pour surmonter les problèmes que Lance et ses collègues ont causés. »

Armstrong prévoit courir "seulement quelques jours" en France, selon le porte-parole du cycliste, Mark Higgins.

Présent à un déjeuner du Club de l'industrie du sport, Cookson a précisé que l'objectif d'Armstrong de lever des fonds dans le cadre d'une opération caritative ne justifie pas sa présence en marge du Tour de France.

« J'ai entendu cette raison pendant toute la carrière de Lance Armstrong », a dit Cookson.

Alors qu'il se dopait, Armstrong a fondé l'organisme de bienfaisance Livestrong, qui est devenu une organisation de 500 millions $ avec une marque internationale. Après qu'un rapport de l'USADA en 2012 ait exposé le recours systématique au dopage par Armstrong et son équipe US Postal Service, le coureur américain a quitté Livestrong.

« Soyons clairs, je ne critique pas les gens qui se lancent dans des initiatives humanitaires de ce genre, a encore dit Cookson. Mais je pense que Lance pourrait trouver un moyen plus adapté que celui-ci pour continuer à lever des fonds. Il peut faire du vélo en France aussi souvent qu'il le souhaite, cela n'a rien à voir avec moi ou l'UCI. »