« Je soufflais comme un dragon », me dira-t-il. Il n’a pourtant que 33 ans !

 

Aujourd’hui, à 71 ans, droit comme un chêne, Philippe Nenquin nous explique les bienfaits que la course lui a procurés au fil des années, allant même dicter le sens de sa vie en lui procurant l’énergie pour combler son désir de l’aventure qu’il entretient depuis le début de son existence.

 

« Cette journée-là, il s’agissait d’un 5 km et je me disais que ça allait être déconcertant. Je suis arrivé l’avant dernier et on m’a remis un trophée pour le meilleur effort. J’ai été humilié et c’est à cet instant même que la course à pied est devenue essentielle pour moi », relate le résident de Noyan, une petite municipalité sise aux abords de la frontière américaine, face à Lacolle.

 

Nenquin 1Voilà pourquoi il se plaît à dire qu’il peut s’entraîner régulièrement dans deux pays !

 

« J’ai toujours pris ma santé à cœur par la suite. J’ai modifié mon alimentation. Ma femme m’accompagnait à vélo quand je courais, ça me motivait », exprime le père de quatre enfants, qui a dû vivre une séparation il y a quelques années mais remarié depuis trois ans avec celle qu’il surnomme sa perle, Louise Racine, auteure de trois livres sur le deuil, avantageusement connue dans ce milieu et qui Nenquin 4dispense plusieurs conférences sur le sujet.

 

Grâce à ses enfants, Gaétan, 46 ans, Vanessa, 44 ans, Raphaël, 40 ans et Naomie, 36 ans, le voilà entouré de six petits enfants et de deux arrières petits enfants. D’ailleurs, l’an dernier, il prévoyait participer à une course qui aurait réuni les quatre générations. Malheureusement, on a dû mettre le projet sur la glace à cause de vous savez quoi !

 

Philippe a vu le jour en Belgique, près de la frontière française, dans la vallée de la Meuse dans une petite ville, Hastière. Confortablement installé dans son pays d’origine, l’idée de partir le tracasse.

 

Il explique son arrivée au Québec simplement pour le goût de l’aventure. D’ailleurs, le Québec ne figurait pas au premier rang de son exil. Il aspirait se rendre en Nouvelle- Calédonie, un territoire où on parle le français. Or, l’oncle de son épouse Nenquin 5à l’époque s’avérait être un vrai mordu du Québec. « Il connaissait tout de votre province. Je me souviens même qu’un drapeau du Québec flottait dans sa cour arrière ! »

 

Lors de son service militaire obligatoire, Philippe a vécu deux ans en Allemagne où il a pu étudier en imprimerie. D’ailleurs, c’est dans ce milieu qu’il posera sa candidature dans le but d’y œuvrer au Québec. Il obtient des réponses positives et il n’en fallait pas davantage pour qu’il emboîte le pas et traverser l’océan, valises en mains.

 

C’est au mois d’octobre 1976 qu’il déposera les pieds au Québec pour s’y installer en permanence. Deux ans plus tard, il ouvre son imprimerie. En 1989, il quitte pour le Congo afin d’y établir un beau projet, celui d’une école en imprimerie, de concert avec l’organisme Terre sans frontières. Malheureusement, il terminera de peine et de misère sa mission car la situation politique se dégrade dangereusement et il doit s’enfuir pour rentrer au bercail, dans son pays d’adoption.

 

Juste avant l’arrivée de la pandémie, Philippe était parti pour la gloire, enlignant les 21 km successivement. Malheureusement, la Covid viendra freiner cet élan et il avoue que depuis, il ressent de petits ennuis avec la motivation pour les Nenquin 3entraînements.

 

Philippe Nenquin a compris qu’il faut mettre toutes les chances de son côté pour que la vie soit des plus agréables à traverser. Un bel exemple à copier !

 

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