« Vous ne pourrez plus jamais courir », lui avait-on dit. « Tout repose dans la tête. Votre état est chronique, vous devrez accepter ce handicap car il n’existe aucun médicament qui pourrait apporter une solution à vos ennuis. »

 

Les médecins étaient catégoriques envers Rebecca P. qui préserve son identité. Sa mésaventure débute en 2015. Âgée de 23 ans, elle est une adepte de surf, kayak, course à pied, elle démontre une excellente condition physique. Rien ne laisse présager les années qui suivront.

 

En l’espace de quelques mois, elle passera d’une vie florissante d’une athlète d’endurance qui se verra dans l’obligation d’être clouée au lit. Elle commence par sauter des entraînements à cause de la fatigue. Puis, survient une sorte de fatigue extrême qui l’envahit 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Elle doit lutter sans cesse contre un brouillard cérébral, elle peine à se doucher et manger.

 

Les médecins croient qu’elle pourrait être atteinte d’une mononucléose, d’une fatigue chronique, de la maladie de Lyme, d’une encéphalomyélite myalgique, on ne sait trop. On avance des hypothèses. Il est également question d’une infection causée par des moisissures. Elle n’a plus d’anticorps. Elle doit traverser uneLyne 3 panoplie de tests à tous les jours. Elle se sent comme un rat de laboratoire.

 

                                          

DES FACTURES ONÉREUSES

 

Elle doit recevoir de nombreux traitements énergétiques, des intraveineuses, suivre des thérapies, bref, plus rien ne va et on tente tout ce qui est possible pour la remettre sur pied.

 

Rebecca ne voit plus ses amies. Elle sent qu’elle perd du temps, de beaux moments car la vie continue d’avancer. Elle doit garder le moral. Même la lecture devient une tâche éprouvante mentalement.

 

Certains médecins, possiblement pour l’encourager, espère qu’elle Lyne 2pourra courir légèrement un jour mais on sent qu’ils ne sont pas convaincus. Pour d’autres, c’est tout le contraire et lui conseillent d’oublier la course à pied.

 

Elle raconte qu’elle est chanceuse de pouvoir miser sur une famille qui peut défrayer le coût des factures médicales qu’entraînent les soins qu’elle reçoit sans compter tous les mots d’encouragement de leur part ainsi que de ses amies.

 

 

TRAITEMENT RÉVOLUTIONNAIRE

 

En mai 2019, elle prend l’avion pour Sooke au Canada, au Dynamic Neural Retraining System d’Annie Hopper afin d’y recevoir un traitement invasif, le Cereset. On pense que son cerveau croit qu’elle est toujours malade et qu’il faut absolument trouver un moyen pour le déverrouiller.

 

Les progrès sont lents mais la situation s’améliore. Après trois mois de ce traitement, elle va surfer pendant deux heures !

 

Le 12 décembre 2021, six ans après être tombée malade, elle court un marathon de Rancho Santa Margarita à San ClémenteLyne State Beach en 3h31, entourée des membres de sa famille et ses amies qui ne sont pas sans se réjouir de ce qu’ils voient.

 

L’histoire ne dit pas si Rebecca devra continuer à suivre ce traitement. Cependant, elle a déjoué les pronostics de ses médecins, tous convaincus qu’elle n’arriverait plus à franchir la distance d’un marathon. Sa patience, son acharnement, sa persévérance l’auront conduit à des jours meilleurs.

 

Aussi à lire :On tient bon... parmi les klaxons !

Pour plus de contenu dans ce genre, abonnez-vous au groupe RDS | En Forme