Omniprésente, elle nous envahit.

 

La course à pied sert habituellement d’instrument pour relaxer, s’évader, se détendre, oublier les ennuis, les tracas de la vie, de la journée. Je ne comprends toujours pas ceux et celles qui parviennent à s’inventer des histoires, se créer des monstres, s’énerver en pratiquant cette belle discipline.

 

Je jasais récemment avec une intervenante appelée à croiser, à rencontrer et à discuter avec de nombreux adeptes de la course à pied. Elle voit des recrues, des vétérans. Elle n’en revenait pas de Virtuel 1constater les discussions qu’elle pouvait entreprendre et qui dénotaient le devoir chez les interlocuteurs d’obtenir des résultats maximums en course à pied.

 

Elle disait ressentir, dans les propos de ces coureurs, une certaine pression qu’elle qualifiait de complètement inutile.

 

Voilà un fléau dans la vie. En fait, elle ne devrait pas exister. Je sais que dans des circonstances appropriées, elle peut devenir un outil avantageux. Toutefois, habituellement, elle est loin de nous aider et surtout, de contribuer à notre bonheur. Oui, le bonheur, n’est-ce pas la raison principale de notre addiction à enfiler nos espadrilles et à s’époumoner le plus possible à l’extérieur sur une base régulière ?

 

J’ai comme l’impression que plusieurs ont égaré le sens des motifs qui les ont amenés à courir et qu’ils n’arrivent plus à percevoir la course à pied comme un jeu, une évasion.

 

Je ne me suis jamais mis de pression dans la pratique de ce sport et sans m’en apercevoir, je me suis rendu à 100 marathons. C’est fou quand même. Je le raconte dans mon livre. N’eut été de l’intervention Virtuel 3du comédien Mario Saint-Amand lors d’un entraînement sur le Mont Royal, j’ignore si aujourd’hui, je détiendrais cette marque, considérant la pandémie. Car dès qu’il a allumé cette petite lumière en moi, je suis parti en mission mais calmement, sans vouloir performer outre mesure, respectant les règles de base de l’amusement et du plaisir.

 

Même quand j’ai appris que je devais soigner un cancer et qu’il me restait encore six marathons à courir, je m’en suis remis à la vie et je lui ai fait confiance. Oui, je visais ce 100e mais jamais je prenais le départ d’un 42 km en ayant en tête d’autres buts que de ressentir de l’agrément. Et je me disais que si jamais, des obstacles m’empêchaient de le faire, il n’était pas question de paniquer.

 

Depuis mars dernier, ce microbe aurait pu diminuer cette pression chez les coureurs car le fait de courir seul et de participer à des épreuves virtuelles, pouvait chasser toutes les comparaisons, Virtuel 4diminuant par le fait même le degré de nervosité de tous et chacun. Or, tout porte à croire que la pandémie n’a pratiquement pas eu d’effet à ce niveau.

 

Je comprends la problématique du contrôle absolu de soi-même mais je crois qu’on ne doit jamais perdre de vue que la course à pied représente une sorte de pilule, de remède pour retrouver le confort dans notre vie. Inutile de tout gâcher, Il faut courir dans la sagesse, comme ça se déroule lors des séances de yoga.

 

Apprendre à contrôler nos émotions ne peut que devenir profitable, autant pour nous que les membres de notre entourage. Après tout, la vie, c’est une blague !

 

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