Même si elle avait un nom prédestiné pour la course à pied, rien ne s’est présenté sur un plateau d’argent pour Jessy Lacourse.

 

Fraîchement arrivée du Brésil lorsque nous l’avons rejointe, elle venait de participer aux championnats panaméricains de cross-country où les résultats obtenus semblaient combler ses attentes. Un 5e rang au classement général et la première du Canada pour le 10 km, difficile de demander mieux pour uneJessy-6 première compétition alors que la température tournait aux alentours des 32 degrés Celsius… à 7h le matin !

 

Âgée de 25 ans, celle qui a vécu équitablement dans les villes de Québec et Victoriaville, est retournée dans la vieille capitale, histoire de parfaire ses études avec l’université Laval. Après y avoir complété un baccalauréat en éducation préscolaire, elle travaille sur une maîtrise en orthopédagogie qu’elle prévoit terminer à la session hivernale de 2023.

 

Elle donne beaucoup de crédit à son éducateur physique à l’époque où elle fréquentait le secondaire. Jacques Hince lui avait dit un jour qu’il trouvait son talent ordinaire mais que sa détermination pouvait la conduire très loin. « J’ai été chanceuse de pouvoir compter sur ses conseils entre 12 à 19 ans et il a fait une grande différence dans ma carrière », en parlant de cet enseignant maintenant à la retraite.

                                      

PARIS 2024

 

Le tableau des événements majeurs auxquels Jessy a pris part est admirablement bien garni avec les Jeux du Canada, le Jessy-7championnat mondial junior, les jeux panaméricains chez les juniors, etc.

 

Quand vous pouvez courir 17:45 sur 5 km à 16 ans, c’est de bon augure.

 

À ses yeux, le cross country fait partie de la préparation d’une coureuse de fond, un beau parallèle croit-elle.

 

En fait, son objectif est clair. Elle vise les Jeux Olympiques de Paris en 2024. « Je vais y aller le tout pour le tout, m’y consacrer sans le stress des études. Je veux l’essayer, je pense que ça vaut le coup. »

 

Sa progression est régulière et par conséquent, très encourageante. La possibilité existe. Il s’agit qu’elle se donne les moyens. Elle le sait, elle l’a remarqué et on lui a sûrement chuchoté à l’oreille.

 

Avec la pandémie, elle a exploité avec succès les cours à distance, ce qui lui a permis de poursuivre son entraînement et cela même s’il fallait qu’elle s’expatrie en dehors du pays, comme elle s’apprête à le faire d’ici quelques jours, direction Arizona.

 

LA MORT DE SON PÈRE

 

 

Elle profite de sa nomination sur l’équipe nationale depuis novembre dernier. Elle lui confère un brevet qui lui enlève un lourd fardeau fiscal sur les épaules en défrayant le coût de ses étudesJessy-5 ainsi qu’une grande partie de ses dépenses occasionnées par son implication.

 

Renouvelable annuellement, elle sait qu’elle marche sur des œufs car elle doit faire en sorte de conserver les standards qui lui permettent de demeurer sur cette formation restreinte. Elle n’a jamais vraiment eu à s’arrêter à cause d’une blessure et ça risque d’être ainsi dans l’avenir.

 

Solidement appuyée par son conjoint Darcy Martineau, un triathlète qui comprend très bien les longues absences de Jessy ainsi que par ses nombreuses amies dans le milieu de l’athlétisme, Jessy semble faire l’unanimité autour d’elle et on l’apprécie.

 

Alors qu’elle avait 18 ans, elle a vécu un drame dans sa famille. Son père est décédé tragiquement d’un arrêt cardiaque. Il n’avait que 49 ans.

 

Elle sait qu’il veille sur elle et qu’il la guide. Il n’avait pas eu la chance de voir Paris, alors….

 

Jessy-4

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