Par Tanya Moore - C’est en 1986 que le premier Dragon Quest a fait son apparition et a conquis le coeur de millions de joueurs. Depuis, cette série de JRPG s’est établie auprès des joueurs comme étant une série de qualité et de renom, et ce, au même niveau que les Final Fantasy. Le dernier titre ayant vu le jour en Amérique du Nord était Dragon Quest IX qui était sorti en 2010. Il y a eu bien sûr les Dragon Quest Heroes I et II, mais comme ils ne sont pas à proprement parler des JRPG, on peut donc dire qu’il y a eu une attente de 8 ans, avant qu’un nouveau Dragon Quest voie le jour en Amérique du Nord et pas juste au Japon. C’est donc avec fébrilité que les amateurs de la série ou simplement de JRPG attendaient la sortie de Dragon Quest XI qui a été mis en vente le 4 septembre 2018. Et l’attente en a valu la peine.

 

Commençons par le commencement : L’histoire. On incarne un jeune homme qui a vécu dans un petit village montagnard avec sa mère adoptive. Après avoir fait le rituel du passage à l’âge adulte, notre héros apprend qu’il est l’incarnation du Luminary dont la mission est de sauver le monde des ténèbres et suite à la suggestion de sa mère, part rencontrer le roi. Cependant, le roi ne croit pas qu’il est le sauveur, mais plutôt celui qui apportera la destruction du monde et fait emprisonner notre jeune adulte. C’est en compagnie de son voisin de cellule, et d’une musique épique qui souligne chaque action et émotion, que le Luminary s’évade de prison et part à l’aventure pour trouver réponses à ses questions et accomplir sa destinée.

 

 

Dragon Quest XI est un JRPG au monde ouvert où il est possible d’explorer les lieux avant de continuer l’histoire. L’histoire est linéaire, elle vous mène du point A au point B et l’exploration des différents lieux ne débloque pas une histoire parallèle à l’histoire principale. Mais il est agréable d’avoir la possibilité et la liberté d’explorer un peu avant de continuer l’aventure. Il y a également des quêtes secondaires à accomplir, celles-ci ne sont pas obligatoires et ne change en rien l’histoire principale. Lors de l’exploration des lieux, on y rencontre plusieurs ennemis tout aussi mignons les uns que les autres. J’ai plus le goût de leur faire un gros câlin que de les combattre, tellement je les trouve mignons. Oui, oui, même le zombie qui a une coulisse de bave aux abords de ses lèvres.

 

Il y a plusieurs types de locomotion pour l’exploration des lieux. On peut se déplacer à cheval, sur un genre d’abeille géante, sur un squelette à six pattes et même sur un bateau. Il y a des endroits à explorer que l’on peut seulement atteindre avec un certain type de transport. Il faut être attentif, si on croise une monture qui est disponible cela veut dire que tout près il y a un trésor caché et cet endroit n’est pas atteignable à pied. Lorsque l’on est sur terre, il est possible d’éviter les ennemis qui se mettent sur notre chemin, cependant lorsque l’on est en mer cela n’est pas possible, car les ennemis ne sont pas visibles et apparaissent par hasard.

 

 

 

Les combats sont du tour par tour et on a la possibilité de choisir si l’on dirige tous les personnages ou si on les laisse combattre par eux-mêmes. On peut changer de tactique de combat, avant, pendant et après un affrontement. Durant les combats, nos héros peuvent éveiller un pouvoir spécial qui est le Pep Power, ce pouvoir augmente les statistiques des combattants et ont des attaques spéciales qui sont seulement disponibles à ce moment. Cela offre une bonne variété au niveau des affrontements avec l’ennemi. Comme dans tout JRPG, lorsque nos personnages augmentent de niveaux, ils gagnent des points de récompenses que l’on peut dépenser pour obtenir des nouvelles compétences ou juste augmenter les statistiques déjà présentes des membres du groupe d’aventuriers.

 

La qualité des graphismes est tout simplement sublime. L'apparence des personnages est plus du type cartoon que réaliste et pourtant il y a énormément de détails dans celle-ci. Dans un plan très rapproché du visage d’un dragon, on y voit la rugosité de ses écailles. À chaque cinématique, je suis subjuguée tellement je les trouve belles. Cette beauté n’est pas juste réservée aux cinématiques, même lorsqu’on y joue, on retrouve cette même qualité. Cette attention aux détails n’est pas seulement réservée aux graphiques, l’ambiance sonore y a droit également et c’est tout simplement parfait. La musique du jeu qui est épique et aventureuse accompagne nos héros tout au long de l’aventure. Elle est en parfaite harmonie avec les émotions et les actions de nos compagnons héroïques. Le bruitage, lui, n’est pas en reste, en passant par les bruits de pas toujours présents au petit vent qui souffle sur l’herbe de la plaine et au bruit du linge qui se frotte au mouvement du Luminary et de son groupe. Cette ambiance est toujours présente et pas juste une fois de temps en temps. Cela apporte un certain réalisme à l’ambiance du jeu.

 

 

 

Malgré la beauté du jeu et le soin apporté aux détails, Dragon Quest XI à quelques petits défauts. Le premier est le choix de la langue inexistant, de ce que j’ai pu constater. Lorsque je joue à un jeu japonais, j’aime que celui-ci soit en japonais avec les sous-titres anglais. Malheureusement, malgré mes nombreuses recherches, je n’ai pas pu changer la langue du jeu. Le deuxième est au niveau du personnage principal qui est presque muet. En fait, les rares fois où il parle c’est pour dire oui ou non. Je ne comprends pas la décision de le laisser muet, alors que cela n’a rien à voir avec l’histoire. Ce n’est pas comme le jeu Tales of Xillia 2, où le fait d’entendre la voix du personnage principal aurait gâché l’intrigue du jeu. Loin de là ! En plus, à plusieurs moments ce sont les compagnons du Luminary qui résument ce que le héros de lumière vient de dire muettement en bougeant juste les bras… Personnellement, j’aurais préféré que le personnage principal parle. Le troisième défaut relève plus du fait que, dans les jeux, je n’aime pas beaucoup attendre. Lorsqu’un nouveau personnage se joint au groupe ou lorsque l’on accomplit une quête secondaire, il y a une animation et une musique spéciale qui accompagne ceux-ci. Le problème c’est que l’animation et la musique sont trop longues pour rien. Pire, la musique est plus longue que l’animation et il faut absolument attendre que le tout finisse avant de passer à autre chose. Si ces animations et musiques avaient été de moitié moins longues, cela aurait mieux passé, mais comme elles sont là, et le fait qu’il est impossible de les sauter, c’est embêtant.

 

Dragon Quest XI est le premier de la série auquel j’ai joué et je l’adore. Il me donne le goût d’aller essayer tous les autres. C’est un superbe jeu pour lequel tous les membres de la famille peuvent y jouer et où vous aurez du plaisir en permanence. Contrairement à d’autres JRPG du genre, il n’y a pas de moment où j’ai trouvé le temps long, il se passe toujours de quoi et tient le joueur concentré. Que vous soyez fan ou non, c’est un jeu à découvrir sans hésiter.

 

 

 

Verdict : Excellent

 

Positifs

L’attention aux détails

Une jouabilité aisée

Les graphismes magnifiques

Une ambiance sonore soignée

 

Négatifs

Le personnage principal qui est muet

Ne pas pouvoir sauter certaines animations qui sont longues

Ne pas avoir l’option de choisir la langue

 

Fiche technique:

- Titre du jeu : Dragon Quest XI : Echoes of an Elusive Age

- Date de sortie : 4 septembre 2018

- Éditeur: Square Enix

- Développeur : Square Enix

- Cote ESRB : 13 ans et plus

- Plateformes : PlayStation 4, Nintendo 3DS, Nintendo Switch, Microsoft Windows

- Joué sur : PlayStation 4