Par Alexis le Marec - Trois Space Marines, de l’armement ultra lourd et des hordes de Genestealers! On vient de résumer ce jeu qui sort enfin sur PS4 et Xbox, bien longtemps après la version PC.

Comme toujours dans cet univers, un gigantesque Space Hulk vieux de 10 000 ans vient d'apparaître. Trois Space Marines sont dépêchés à bord de cet énorme vaisseau pour récupérer les artefacts et éliminer les milliers de Genestealers qui y rodent. L’histoire est primitive à souhait et ne vous arrachera pas une larme lors du dénouement. Ce n’est pas le but de toute façon. Ici, on vient annihiler les hordes d’extraterrestres à la sulfateuse, à tel point que le sol en devienne un tapis de membres et de corps explosés.

Deathwing se veut être un bon gros shooter de survie façon Left For Dead. On entre dans le vaisseau pour aller à un point A récupérer un objet en éliminant des dizaines voire des centaines d’ennemis. On tient le point A, et le retour se fait dans la douleur avec la Terre entière à vos trousses. L’armement est à la hauteur des missions et l’on en débloque au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. Dans votre main droite, divers lasers, blaster ou mitrailleuses lourdes, et dans la gauche, une épée, une hache ou encore un gant de corps à corps.

Je vous déconseille cependant de le jouer solo pour deux raisons. D’une part on incarne un Librarian tout le long de la campagne sans aucune possibilité de changer de classe. L’autre problème vient de l’IA de vos coéquipiers carrément dans les choux lorsqu’il s’agit de réagir ou de se repositionner stratégiquement pendant un combat. C’est à tel point que le jeu solo à Moyen semble être sur ultra hard, j’ai dû bien des fois repasser à Facile et là encore, la mort peut arriver rapidement. Il faut absolument des classes différentes, mettre en place des stratégies, et être extrêmement réactif. Le jouer en coopération est donc une obligation.

Un univers froid

Du côté de l’univers, il est respecté à la lettre. Les armures sont superbes, mais le reste du jeu tranche. C’est réussi, mais pas de quoi s’extasier non plus. Le visuel reste cependant suffisamment convaincant pour nous immerger dans ce monde.

La progression demandera de mettre en place une véritable stratégie. Les Genestealers foncent sur vous, vous assaillent de tous les côtés, et l’on doit en plus faire avec les différents types. Entre les explosifs violets, ceux avec des lasers ou des lance-roquettes, il faut avoir une communication constante. Même recharger demande de la coordination, surtout lorsqu’il s’agit de tenir un point. On connaît de toute façon de nombreuses morts avant de trouver le bon spot pour survivre. Sous ses airs de jeux jeu ultra sauvage, il demande une parfaite maîtrise des tactiques. Le choix des classes à utiliser a également toute son importance. La nouvelle classe avec la hache à deux mains peut par exemple faire des miracles au corps à corps, mais il faudra absolument une mitrailleuse lourde, et que le médecin ait un blaster très puissant.

La jouabilité ne fait pas dans la finesse non plus. Oubliez la souplesse d’un Destiny, dans Space Hulk, on ne peut même pas sauter. La seule subtilité consiste à pirater des tourelles pour tirer sur les ennemis. On marche lourdement, et on court de temps en temps avec la grâce d’un taureau qui charge.

Enfin, la difficulté est rehaussée par l’absence parfois de points de sauvegarde avant des moments cruciaux. On doit recommencer loin en arrière voir au début du niveau si l’on n’en a pas trouvé sur son chemin. Ça peut-être décourageant, donc fouillez partout pour trouver ces ordinateurs qui servent à sauvegarder votre progression.

Une version Enhanced pour tous!

À sortie sur PC fin 2016, Deathwing avait été critiqué pour ses boîtes de loot. La progression a été revue, on débloque désormais les éléments d’armures avec les points accumulés. Un nouveau mode générant des missions au hasard dans les niveaux déjà joués fait son apparition. De quoi progresser et monter de niveau sans avoir l’impression de rejouer les missions de l’histoire principale. De nouvelles armes sont également au programme comme le lance-flamme et des évolutions d’armes existantes. De quoi donc encore enrichir les affrontements.

Bon ou pas?

Au final, Death Wing est un jeu incroyablement bourrin comme le disent les Français, mais qui demande de la tactique et d’être joué obligatoirement en coopération pour progresser. C’est un anti Far Cry, la jouabilité est très lourde, l’univers répétitif, et il consiste juste à massacrer des hordes. Dans le genre, un Left 4 Dead offre plus de variété visuelle ou au niveau de la construction des terrains. Dans Deathwing on ne peut pas sauter, et l’on progresse lentement mais sûrement en arrosant de balles tout ce qui bouge. Il n’y a presque pas de subtilité. Mais c’est ce qui fait aussi son charme et attirera les joueurs qui veulent quelque chose de brutal et basique, où la stratégie et la survie sous les hordes d’ennemis sont de mise.

Verdict:

Bon (si on aime le genre)

 

Positif

Armures et classes

Communication et stratégie

Générateur de missions

Sauvage

 

Négatif

Répétitif

Techniquement moyen

Oubliez le solo

Briefings impossibles à passer

 

Titre du jeu: Space Hulk Deathwing

- Date de sortie: 22 mai 2018 sur Xbox et PS4 – 16 décembre 2016 sur PC

- Éditeur: Focus Home Interactive

- Développeur: Streum on Studio - Cyanide

- Cote ESRB: M 17+

- Plateformes: PS4 – PC -Xbox

- Joué sur: PC