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MONTRÉAL – Pour leur premier match au Stade Percival-Molson en 656 jours, les Alouettes de Montréal tenaient mordicus à offrir un triomphe à leurs partisans, mais ils ont été vaincus 27-10 par les Tiger-Cats de Hamilton.

En dépit d’une foule énergique et festive de 14 753 spectateurs (la limite avait été fixée à 15 000 pour respecter les mesures sanitaires) pour les retrouvailles, la troupe de Khari Jones (1-2) n’a jamais été en mesure de prendre son envol contre Hamilton (1-2) qui savoure son premier gain de la saison. 

Cela dit, les Alouettes étaient toujours dans le coup tôt au dernier quart accusant un déficit de 10-13. Le quart-arrière Vernon Adams fils a toutefois été victime d’une interception coûteuse de Frankie Williams qui a ensuite mené à un touché de Nikola Kalinic. Si la passe n’était pas adéquate, précisons que le receveur Kaion Julien-Grant a été beaucoup trop passif en attendant le ballon. 

Pour obtenir le dernier mot, il aurait fallu qu’Adams fils connaisse une soirée plus affûtée. Cependant, pour une deuxième partie d’affilée, le numéro 8 a manqué de précision et il a terminé sa rencontre avec un faible 51,6% de passes complétées. 

« Je n’ai juste pas été assez bon. En fait, je n’étais pas proche de l’être. La défense joue si bien et l’autre équipe ne fait que marquer quand je place notre formation dans une mauvaise position », a admis Adams fils qui sonnait passablement affecté par la situation.  

« Cette interception tardive nous a fait mal. Je ne sais pas, je ne sais pas ce qui se passe, mais je dois replacer le tout et redevenir moi-même : jouer au football et gagner des matchs », a ajouté le quart-arrière.  

« J’ai encore confiance en lui, je pense qu’il peut accomplir le travail. Il a eu une très bonne semaine d’entraînement, mais ça ne s’est pas concrétisé sur le terrain malheureusement. Les receveurs doivent aussi l’aider. On doit corriger bien des choses », a reconnu Jones questionné sur Adams fils. 

Afin de l’aider, une grosse prestation de l’attaque terrestre aurait été judicieuse. Ce fut le contraire avec un match pénible pour William Stanback (40 verges sur 12 courses) et la ligne offensive dans cette facette. Pourtant, Hamilton en arrachait contre la course depuis le début de la saison.

« Ouais, c’était dommage parce qu’on peut normalement se fier là-dessus et ce n’était pas concluant non plus. On n’a pas été en mesure d’obtenir les premiers jeux qui auraient été essentiels », a convenu l’entraîneur-chef.  

Le Québécois Sean Thomas-Erlington a ajouté un touché avec 71 secondes à écouler au cadran pour confirmer le résultat. Sur le jeu précédent, le porteur de ballon a réussi un saut spectaculaire pour éviter un plaqué. 

Le clan montréalais n’a pas donc pas été en mesure d’effacer son mauvais départ – un déficit de 0-10 – même si la défense a limité les dégâts au niveau des points alloués. 

Commentaires d'après-match

Au final, l’attaque montréalaise a été blanchie pendant la deuxième demie et c’était la troisième fois en autant de matchs que Montréal ne marquait aucun point au troisième quart. 

« C’est sûr qu’on aurait voulu donner une meilleure performance à nos partisans et c’est plate de perdre ce match. Mais je pense qu’on peut quand même bâtir sur du positif. On ne doute pas vraiment qu’on a une bonne équipe, on doit simplement corriger des erreurs », a commenté l’ailier défensif David Ménard.  

Du côté positif, la ligne défensive a été la meilleure unité des Oiseaux avec une récolte de six sacs aux dépens de Dane Evans qui remplaçait Jeremiah Masoli, blessé. 

« Les sacs ont été de bons jeux pour nous, mais ils ont bien couru avec le ballon ce qui nous a fait mal et on a écopé de pénalités. Oui, c’est frustrant, mais je ne doute pas qu’on va corriger nos erreurs. Il faut juste mettre le doigt sur ce qui n’a pas marché », a noté Ménard alors que les Ti-Cats ont amassé 144 verges par la course.

Tout de même, il suffisait de voir la réaction enflammée de Ménard pour comprendre à quel point ce retour à domicile faisait plaisir aux joueurs. Ménard et Michael Wakefield, qui font partie de la rotation sur cette unité, ont exposé un fort match. 

« Ça fait une semaine que je pense à tout ça. Mes deux premiers matchs, j’ai moins joué un peu. J’avais l‘impression de ne pas jouer à la hauteur de mes attentes. Cette semaine, je me disais, dans le fond, de faire mon premier sac à la première partie que je vais jouer au Stade Percival-Molson pour les Alouettes, ce serait parfait et c’est arrivé. J’ai pris plusieurs secondes pour savourer le tout parce que oui, c’était vraiment un beau moment », a confié le numéro 52. 

Les Alouettes ont quelque peu corrigé leurs ennuis de discipline qui avaient été criants la semaine précédente à Calgary. Cela dit, ce ne fut pas suffisant aux yeux de l’entraîneur. 

« C’est encore un aspect sur lequel on doit travailler. C’était moins pire qu’au dernier match, mais on a quand même écopé de quelques punitions très coûteuses. Je l’ai dit aux joueurs, on a beaucoup de travail à accomplir. Les autres équipes vont trouver leurs repères et on doit faire la même chose », a indiqué Jones. 

Les unités spéciales n’ont pas contribué à sauver la mise non plus. En plus d’accomplir l’interception cruciale, Williams a excellé sur les retours de botté avec 184 verges à son compteur. 

Les Alouettes présentent ainsi un dossier de 1-6 à leurs six derniers matchs contre les Tiger-Cats à Montréal et ils tenteront de se reprendre, vendredi prochain, sur le terrain du Rouge et Noir d’Ottawa. 

ContentId(3.1393621):Alouettes : Als : Un 1er touché à la maison (LCF)
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