MONTRÉAL – Ce ne fut pas la prestation la plus étoffée des Alouettes de Montréal cette saison, mais quand on obtient une première qualification éliminatoire depuis cinq ans, le résultat demeure extrêmement savoureux.

 

En vertu d’un gain de 21-17 face aux Stampeders de Calgary, les Alouettes (8-6) renoueront avec les éliminatoires alors que leur dernier accès remontait à 2014. La satisfaction devient encore plus agréable puisqu’elle survient devant le public montréalais dont la passion envers le club a été relancée cette saison.

 

« Je viens de leur dire à quel point je suis fier d’eux. Je suis fier d’eux pour avoir cru en nos chances. Il y avait plusieurs raisons pour ne pas le faire en début de saison, mais personne ne s’est soucié de ça. On a joué du football solide et je suis fier de leur accomplissement. Je vais prendre un moment pour l’apprécier avec les entraîneurs, les employés et tout le monde qui a participé, mais on n’a pas le temps d’admirer le tout », a réagi l’entraîneur-chef quand on lui a rappelé les nuages noirs du changement d’entraîneur et de la vente de l’équipe.

 

L'agressivité de la défense a donné le ton

« C’est un feeling exceptionnel, ça fait longtemps qu’on l’attendait. C’est aussi spécial pour la foule. Je sais que les partisans sont là pour nous et on veut gagner pour eux, même plus que pour nous », a prononcé le pilier Kristian Matte avec satisfaction.

 

« C’est merveilleux, la première fois en cinq ans, c’est un très bel accomplissement. Ce n’est pas de la manière dont j’aurais voulu y accéder (en parlant de sa partie), mais notre place est confirmée ! », a noté le quart-arrière Vernon Adams fils.  

 

Heureusement que la défense a tenu le fort en ne concédant aucun point en deuxième demie alors qu’elle avait été taillé en pièces avant la pause avec 313 verges pour le quart Bo Levi Mitchell. Elle est parvenue à ce résultat malgré la perte de plusieurs éléments clés.

 

« La défense, je suis tellement fier de ces joueurs. Après avoir accordé toutes ces verges en première demie et ils n’ont concédé aucun point en deuxième demie. Ça en dit long sur ces joueurs et sur (le coordonnateur défensif) Bob Slowik. On devait composer avec des blessures, c’était spécial de les voir aller », a vanté l’entraîneur.

 

La défense propulse les Alouettes en éliminatoires

« On vient de réussir ce que les gens jugeaient impossible. On a prouvé qu’on peut être à la hauteur et exceller quand ça compte. Ils complétaient des passes un peu partout en première demie, mais on a effectué des ajustements et on a fini par provoquer plusieurs revirements », a lancé John Bowman avec fierté. 

 

Les protégés de Jones auraient pu se faciliter la vie davantage lors de cet affrontement, un scénario qui se répète cette saison. L’exemple le plus probant s’avère que les Alouettes ont à peine profité d’une série très laborieuse de cinq séquences des Stamps. Durant cet intervalle, la défense montréalaise a provoqué quatre revirements (trois échappés et une interception) et les unités spéciales ont ajouté un touché sur un retour de botté par Mario Alford à son premier match avec Montréal.

 

Le hic, c’est que les Alouettes n’ont inscrit que trois points à la suite des quatre revirements. Voici la preuve que l’attaque montréalaise n’a pas connu sa meilleure journée. De retour de sa suspension d’une partie, Adams fils n’a pas affiché le même aplomb et ce fut le même constat pour le porteur de ballon William Stanback.

 

La défense est revenue s’imposer tardivement au dernier quart après une autre tentative ratée sur un troisième essai et une verge à obtenir. Si Antonio Pipkin a gaffé la semaine dernière, Adams a échoué cette fois. Le vétéran Bowman a sauvé la mise en accomplissant un sac crucial et Boris Bede a pu ajouter un placement par la suite pour porter le pointage à 21-17.

 

Au final, les Alouettes ont trouvé le moyen de vaincre les Stamps deux fois cette année et ils ont mis fin à leur séquence de quatre victoires. C’est d’ailleurs la première fois en cinq ans qu’une formation de la LCF s’adjuge un dossier de ,500 ou mieux face à Calgary.

 

« Pour nous, de rivaliser avec eux et de les battre deux fois… », a lancé Jones avec un sourire qui ne nécessitait pas une fin à sa phrase pour expliquer sa joie.

 

Quant à Adams fils, il doit encore améliorer sa constance, mais il présente maintenant une fiche de 11-4 comme partant. Depuis 2016, les huit autres quarts partants des Oiseaux ont dû se contenter de 13-40. Il a enfilé le seul touché des siens, son 12e de l’année par la course.

 

« On a manqué de précision sur certaines passes et on a raté des receveurs dans des moments clés. On a vu des manques de communication parfois. On y allait pour le gros jeu tôt dans la partie et ç’a fonctionné parfois, mais tu ne peux pas en compléter une tonne. Tu ne peux pas seulement te fier là-dessus. Ce sera un bon résumé à visionner pour Vernon, ça n’a pas été son meilleur match, mais il en a fait assez pour nous aider à gagner et c’est le but », a témoigné Jones. 

 

Le receveur Eugene Lewis a, une fois de plus, été impressionnant dans ce match avec quelques attrapés de toute beauté.

 

On vous en parlait plus tôt, la défense des Alouettes a surmonté quelques blessures. Pendant la partie, ils ont perdu le demi de coin Ryan Carter et le secondeur Tevin Floyd. Dans les circonstances, les remplaçants Dominique Termansen et D.J. Lalama ont effectué du bon boulot. Termansen a été exploité sur un touché, mais il s’agit du jeu le plus coûteux contre eux. C’est sans oublier que cette unité devait déjà composer sans les partants Taylor Loffler, Ciante Evans et Chris Ackie. 

 

En attaque, le bloqueur à gauche Tony Washington s’est également blessé (jambe droite) et Landon Rice a bien paru en s’amenant sur la ligne offensive. 

 

L'interception et la booooombe
Un 1er touché sur un retour dans la LCF