Vous ne trouvez pas qu’il y a moins de piaillement entourant les malheurs et déboires des Alouettes depuis quelques jours?

Ce calme bienfaiteur n’améliorera pas à lui seul la position de l’équipe au classement, mais il est la preuve que la décision prise par la direction de rester sur la route pour digérer la défaite contre les Roughriders de la Saskatchewan et poursuivre la préparation en prévision du défi que proposent les Blue Bombers de Winnipeg était la bonne.

Cinq jours entre deux matchs, c’est bien peu quand on prend en considération tous les déplacements nécessaires et le décalage horaire. Le temps de revenir à Montréal avant de retourner vers l’Ouest, les Alouettes auraient perdu deux précieuses journées entre deux aéroports. Alors d’un simple point de vue logistique, un séjour prolongé dans les Prairies ne peut qu’être constructif.

Les Alouettes se cherchent présentement. Il y a une chimie à développer, une négativité dont il faut s’évader. Il faut que les joueurs passent du temps ensemble, loin des distractions. Pas de blonde, pas de famille, juste les boys. Dormir à l’hôtel, manger au resto, faire un peu plus de réunions d’équipe. Là-bas, il n’y a que ça à faire, alors inévitablement, tu investis un peu plus de temps dans ta préparation, tu mets plus d’énergie dans le foot.

Ce genre de contexte n’est jamais mauvais pour une équipe embourbée dans autant de pessimisme et je ne crois pas que ces petites vacances à Regina aient pu faire des mécontents. Si une équipe peut se le permettre, surtout en début de saison, c’est une décision qui ne peut apporter que des bénéfices.  

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Mes éminents confrères se sont depuis longtemps prononcés sur la défaite contre les Riders, une cinquième de suite pour les Alouettes. Bruno Heppell s’est montré plutôt défaitiste, alors que Pierre Vercheval a tenu à faire ressortir les signes encourageants.

Personnellement, je me positionne chez les optimistes.

Les Alouettes connaissent une saison de misère sur la route. Avec les raclées qu’ils avaient encaissées à Calgary et Vancouver en début de saison, un voyage en Saskatchewan, dans le stade le plus hostile de la LCF, ne laissait rien présager de bon. Puis finalement, on les a vus offrir une excellente performance en première demie. Les Moineaux, qui auraient eu toutes les raisons du monde d’être complexés, ne s’en laissaient pas imposer.

Malheureusement, l’exécution n’était pas là. Il y a eu des crampes au cerveau – la pénalité de 15 verges de S.J. Green en fin de match en est une. On a vu des erreurs qu’on ne devrait plus voir. Visiblement, on a là une équipe qui ne joue pas à plein régime.