Chaque mois de novembre depuis mon arrivée aux États-Unis, je suis fasciné de constater à quel point la fête de Thanksgiving revêt une grande importance pour nos voisins du Sud.

Ce quatrième jeudi du mois de novembre constitue une opportunité de se réunir avec famille et amis et de témoigner notre reconnaissance envers ce qui nous comble dans la vie. D’ailleurs, j’irais jusqu’à dire qu’elle est célébrée avec autant de fébrilité, sinon plus, que les festivités de Noël!

Au sein de notre équipe – et j’imagine que c’est semblable dans les autres formations de la ligue – on fait des compromis à l’horaire afin que chacun puisse célébrer. Ainsi, j’ai le temps de vous proposer cette chronique un jeudi après-midi, alors qu’habituellement il s’agit de notre journée d’entraînement la plus exigeante de la semaine chez les Chiefs.

La Thanksgiving, c’est aussi l’abondance, particulièrement en ce qui a trait à la nourriture. Croyez-moi, j'en sais quelque chose! L'accent est réellement mis sur le fait qu’il ne faut pas manger seul lors de cette fête synonyme de rassemblement. C’est donc devenu une tradition pour moi de me joindre à des coéquipiers de la ligne offensive des Chiefs.

Au menu de ce festin : la dinde, des gratins, des ragoûts de haricots, des patates douces, des tartes à la citrouille. Bref, une foule de classiques de saison qu’on retrouvera sur les tables de nombreuses familles américaines aujourd’hui. J’y apporte ma contribution culinaire en essayant de déroger un peu des plats habituels. Ayant des parents boulangers, j’essaie de surprendre mes coéquipiers avec des gâteries qui sortent de l’ordinaire. L’an dernier, j’avais fait des gâteaux à la pâte d’amande et aux framboises. Cette année, ce sera des tartes aux pacanes pralinées.

Au côté gourmand se joint également une tradition tout aussi bien ancrée de football. Les gens se réunissent pour regarder en groupes les matchs de la NFL, dont le premier coup d’envoi à Detroit en fin d’avant-midi. Même moi, qui ne regarde que très peu de matchs télédiffusés tellement j’en visionne lors d’une semaine de préparation (dans les réunions d’équipe, sur ma tablette lors de l’étude des bandes vidéo, par exemple), je vais tout de même regarder des matchs pour l’occasion. Après tout, la Thanksgiving, Noël et le Jour de l’An sont associés au football pour beaucoup d’Américains. C’est bien ancré dans la culture.

Je n’ai pas eu l’occasion de disputer une rencontre du jeudi de Thanksgiving, mais j’ai de la sympathie pour les équipes qui doivent se préparer pour un match quelques jours seulement après avoir joué le précédent, avec le lot de distractions potentielles que ça implique. Pour la NFL, c’est une immense opportunité de marketing et de cotes d’écoute de présenter des matchs mur à mur en cette journée. Parfois c’est un peu aux dépens des joueurs et des entraîneurs que ça se produit, mais ça fait partie du contrat!

Revis aidera notre tertiaire

Au point de vue football, la moindre des choses serait de vous dire que nous ne sommes pas satisfaits de notre rendement récent, ayant échappé quatre de nos cinq derniers matchs.

Il y a néanmoins des raisons de demeurer optimistes. Notre dossier cumulatif est de six victoires contre quatre défaites, et nous avons conservé une priorité de deux matchs au sommet de notre division. Il faut en faire bien plus cependant, à commencer par l’affrontement de dimanche face aux Bills de Buffalo, et nous en sommes tous conscients.

Un groupe de 50 Québécois sera sur place pour l’occasion pour venir me visiter et je ne demande pas mieux que de leur offrir une victoire des Chiefs!

Un nouveau visage se greffera à notre groupe pour ce match puisque le vétéran demi de coin Darrelle Revis a paraphé une entente de deux ans au cours des dernières heures. Il était des nôtres à la séance de jeudi et on sentait qu’on avait affaire à un joueur expérimenté. À 32 ans, il connaît les rouages de la ligue et peut apporter une aide précieuse à notre défense aérienne qui s’est fait quelque peu malmener par les temps qui courent.

Revis sera un pivot intéressant à ajouter à notre groupe comprenant Marcus Peters, Ron Parker et Daniel Sorensen dans la tertiaire.

Sur ce, bon football à tous!

* propos recueillis par Maxime Desroches