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Si nous avons eu droit à quelques surprises lors du premier tour éliminatoire, il faudra voir si les auteurs de celles-ci sauront répéter leurs exploits, cette fois, avec l’entrée en scène des gros canons dans la NFL.

Pour mettre en perspective, les équipes à domicile ont balayé leurs rivaux en séries de division l’an passé et le dossier est de 7 à 1 en leur faveur au cours des deux dernières saisons. Le seul faux pas a été commis par les Steelers de Pittsburgh devant les Jaguars de Jacksonville.

Jusqu’à maintenant dans les éliminatoires, nous avons eu droit aux guerriers de la route alors que seuls les Texans ont su l’emporter devant leurs partisans au premier tour. Titans, Seahawks et Vikings ont signé des gains sur la route, mais je crois que le scénario sera différent en fin de semaine.

Je mets ici la table pour les matchs opposants les Vikings aux 49ers et les Titans aux Ravens. (Pour mon analyse des deux autres matchs de la fin de semaine, cliquez ici)

Un duel robuste à prévoir (samedi 20 à RDS et RDS Direct)
Avant-match

Ce sera aussi l’entrée en scène fort attendue des Ravens de Baltimore et pour l’occasion, ils sont confrontés aux tombeurs des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, les Titans du Tennessee.

Je vais surveiller avec grand intérêt la prestation de Lamar Jackson qui voudra certainement rebondir après une sortie difficile l’an dernier en éliminatoire devant les Chargers. Compétitif comme il est, il a encore très certainement ce résultat au travers de sa gorge.

Le jeune quart devra aussi rapidement retrouver son synchronisme, car en plus de la semaine de congé supplémentaire lors du premier tour des éliminatoires, il n’a pas joué pour clore le calendrier régulier des Ravens.

Vous ne serez pas surpris si je vous parle de cette équipe de me voir aborder le jeu au sol. Ils sont premiers pour les nombres de verges accumulés par match (210), la moyenne par portée (5,5) et au total de courses avec 596. Ils dominent aussi pour ce qui est des jeux optionnels ou le quart choisi entre remettre le ballon au demi-offensif ou le conserve (RPO) alors qu’ils ne cessent de se tourner vers cette stratégie.

Le défi réside ici pour les Titans, mais au moins, ils peuvent rivaliser au chapitre de la robustesse. C’est la carte principale devant les Ravens et au moins les Titans n’ont pas peur de se salir le nez et ne sont pas intimidés.

Malgré tout, les Titans n’ont eu que quelques jours pour récupérer et se préparer à affronter une attaque qui n’est pas orthodoxe. L’attaque de Baltimore présente un visage unique dans la NFL avec porteur de ballon, Lamar Jackson, trois ailiers rapprochés en Mark Andrews, Hayden Hurst et Nick Boyle et ils ont en plus un centre-arrière de 305 livres en Patrick Ricard.

Les Titans ne pouvaient imiter une telle formation à l’entraînement et c’est ce qui fait en sorte que d’affronter les Ravens c’est si complexe.

C’est tellement diversifié, que les Ravens ont gagné en moyenne plus de trois verges avant même qu’un joueur défensif touche au porteur de ballon. C’est révélateur comme statistique et même s’ils affrontent la septième meilleure défense contre le jeu au sol, ils ont beaucoup trop de force de frappe pour être inquiétés sur cet aspect.

Évidemment, le jeu aérien est moins dominant alors qu’il vient au 27e rang, mais il n’en demeure pas moins efficace. Les Titans devront être prudents, car Jackson n’a pas besoin de lancer. Lorsqu’il le fait, c’est tout de même 36 passes de touché contre seulement six interceptions et il a su maintenir un coefficient d’efficacité de 113, 3 ce qui est fort impressionnant. Il est vrai qu’ils ne lancent pas beaucoup, mais ils sont efficaces lorsqu’ils le font.

Je résume le tout en disant que c’est une lourde commande pour la défense des Titans qui aura besoin de l’aide de son attaque.

Le cliché est peut-être réellement de mise ici, alors que la meilleure défense pour contrer Jackson et Ravens sera l’attaque des Titans. Derrick Henry à ce chapitre devra encore connaître un fort match.

Les Ravens vont certes mettre beaucoup d’énergie pour freiner le porteur de ballon des Titans qui a récolté plus de 100 verges devant les Patriots pour la septième fois de la saison. Les Titans ont une fiche parfaite en pareille situation.

Cependant, les Ravens ont d’excellents demis de coin pour tenter de couvrir les receveurs des Titans et ainsi mettre beaucoup de ressource dans la boîte pour ralentir Henry.

Au final, Henry a tout de même amassé 182 verges devant les Patriots, mais ceux-ci ont pris le pari qu’ils allaient laisser le porteur de ballon courir, mais ils n’allaient pas accorder de longs gains, notamment à A.J. Brown.

On ne peut pas dire que la stratégie a été mauvaise, car la défense a seulement alloué 14 points, le dernier touché provenant de l’unité défensive du Tennessee. Si l’attaque des Pats avait été plus opportuniste, le scénario aurait peut-être été différent. Il faudra voir si Baltimore aura la même approche.

Garaoppolo peut enfin goûter aux éliminatoires (samedi 16 h 30 à RDS et RDS Direct)
Avant-match

Pour la première confrontation de la fin de semaine, nous avons droit au baptême de Jimmy Garoppolo en éliminatoires. Il sera le quatrième cette année à vivre ce moment, alors que seul Ryan Tannehill l’a emporté lors du dernier week-end. On se rappellera que Carson Wentz et Josh McCown, qui a pris sa relève, en étaient à leurs premiers pas en pareille situation.

Je sais que Garoppolo a connu une excellente saison, mais la nervosité en éliminatoires n’est pas la même et il affronte maintenant la crème de la crème pour ce qui est des unités défensives. À partir de maintenant, les défenses sont très dominantes et celle des Vikings a fait écarquiller bien des yeux en muselant l’attaque des Saints et de Drew Brees.

Chaque année est différente, mais si je remonte au dernier match entre les deux équipes, les Vikings avaient su signer la victoire, mais on parle du premier match de la précédente saison. Tout de même, ce que je veux porter à votre attention, ce sont les trois interceptions dont Garoppolo a été victime. Il a aussi encaissé trois sacs du quart et avait été frappé neuf fois au cours de cet affrontement.

Je sais que les équipes ont changé, mais on peut en déduire que les Vikings ont déjà eu la recette pour l’ennuyer.

J’ai aussi hâte de voir ce que nous réserve Mike Zimmer cette semaine dans son sac. Il avait joué un tour aux Saints en décidant d’aligner ses ailiers défensifs devant les gardes lors des séquences évidentes de passe. Donc pour affronter un quart peu mobile, la stratégie a été opportune. Ainsi, des gardes qui sont habitués d’être opposés à des joueurs plus massifs ont dû travailler dans de l’espace contre des joueurs rapides. La pression est ainsi venue du centre et on a vu combien le quart des Saints a été dérangé.

En 11 matchs, Brees avait été victime de 12 sacs du quart et il a été rabattu trois fois par la défense des Vikings en un match éliminatoire.

Cette stratégie ne pourra pas être adoptée devant les 49ers, car cette équipe permet à Garoppolo de lancer en mouvement et il sort de sa pochette. Toutefois, je m’attends à ce que Zimmer ait une autre carte dans sa manche.

Il devra aussi trouver un moyen de ralentir le jeu au sol des 49ers qui ont la deuxième meilleure attaque terrestre de la NFL. Les 49ers sont bâtis pour obtenir des verges après le contact, mais les Vikings sont premiers dans la NFL avec le plus bas total de plaqués ratés.

La clé réside ici : après l’avoir fait contre les Saints, la défense des Vikings peut-elle faire de même devant les Niners?

Je crois qu’elle n’aura pas le choix afin de permettre à son entraîneur de garder le jeu au sol dans l’équation, car là se trouve le point faible de la défense de la formation de San Francisco.

Cette unité est excellente contre la passe, mais ça se gâte contre le jeu au sol. La beauté en saison, c’est qu’elle  évoluait souvent avec une confortable avance gracieuseté de son attaque, ce qui fait en sorte qu’au quatrième quart elle pouvait être en mode « chasseuse de quart ».

Si Dalvin Cook peut encore être de l’équation dans les 15 dernières minutes de jeu, le match pourrait fort bien pencher d’un côté comme de l’autre.

Aussi bonne l’unité défensive des Niners a été en début de saison, il faut admettre qu’elle a ralenti dans le dernier droit. Une partie de l’explication repose dans le fait que les adversaires des 49ers étaient bien plus relevés.

On a tout de même vu une petite baisse de régime et certaines statistiques le témoignent. Il était question de 22 revirements lors des 10 premiers matchs pour ensuite conclure avec cinq en six matchs. L’équipe a conclu la saison avec 36 sacs du quart, mais Nick Bosa n’en a réalisé que deux à ses neuf dernières sorties. Même quantité pour DeForest Buckner mais en cinq matchs et Arik Armstead n’en a obtenu aucun à ses cinq derniers matchs.

C’est indicatif montre que la défense a été moins dominante en fin de saison, alors que de l’autre côté, les Vikings seront gonflés à bloc après leur gain devant les Saints. Si Dee Ford est en uniforme pour les 49ers, ces derniers auront alors un avantage certain.

Sinon, le jeu au sol pourrait fortement ennuyer San Francisco qui a alloué au moins 120 verges sept fois, dont deux fois contre les Cardinals de l’Arizona. Je suis d’avis que les Vikings ont une meilleure unité offensive. Il faudra surveiller les ajustements défensifs des Niners.

Les 49ers arrivent après une semaine de congé, une première depuis la quatrième semaine d’activités. Leur début de match risque d’être canon. De leur côté, c’est beaucoup de voyagement en peu de temps pour Minnesota avec La Nouvelle-Orléans la semaine dernière.

 

C’est certain que Tannehill devra être encore meilleur à cette sortie en éliminatoires. Il n’avait pas été mauvais devant la Nouvelle-Angleterre, même qu’il a su se lever lorsque la situation l’exigeait. Il a lancé une passe de touché dans la zone payante à la suite d’une pression appliquée par les Pats.

 

J’en parle, car la défense des Ravens met de la pression 55 % du temps. Il n’y a pas une équipe qui applique autant de pression et c’est en raison de la qualité des demis de coin. Tannehill devra avoir une réponse pour contrer cette stratégie.

Ces deux équipes ne se sont pas vues depuis la sixième semaine d’activités il y a plus d’un an. Les Ravens l’avaient emporté 21-0 alors que Marcus Mariota et Joe Flacco étaient les quarts. Mais, ce qu’il faut retenir, ce sont les 11 sacs du quart des Ravens et le front défensif avait limité Henry à 21 verges en sept courses. Ce ne sont pas les mêmes effectifs, mais les Ravens ont déjà eu la recette. Pourront-ils la reproduire cette fois en 2020?

*Propos recueillis par Maxime Tousignant