COLLABORATION SPÉCIALE

Vainqueurs du 56e Super Bowl, les Rams de Los Angeles sont allés complètement à contre-courant pour construire une équipe championne. 

Dans le football moderne, les équipes de la NFL préfèrent souvent repêcher et développer leurs joueurs, et principalement leurs quarts-arrières, comme on l’a vu avec Patrick Mahomes avec les Chiefs ou Russell Wilson avec les Seahawks. Les organisations cherchent surtout à repêcher ou développer des jeunes quarts-arrières d’exception. On profite alors de leur contrat de recrue pour bâtir autour d’eux avec quelques agents libres qui viennent aider leur développement. C’est une façon économique de bâtir une bonne équipe.

Un peu à l’image des Buccaneers de Tampa Bay l’an passé, Los Angeles a plutôt emprunté la façon de faire du basketball en faisant la construction d’un « Super Team ». Au cours de la dernière année, les Rams sont allés chercher des joueurs vedettes un peu partout, via transactions ou par le marché des joueurs autonomes.

La stratégie déployée par les Rams a visiblement fonctionné, même si certains diront que cette recette n’est pas soutenable à travers le temps. Personnellement, je l’ignore, mais ce que je sais, c’est que cette formule a permis aux Rams de gagner un Super Bowl et de se présenter en finale pour la deuxième fois en quatre ans.

Force est d’admettre que la stratégie employée par le directeur général Les Snead et les Rams sera peut-être imitée plus souvent que l’on peut le penser dans l’avenir. 

C’est une immense victoire pour l’organisation, mais également pour Sean McVay qui a su mener ce groupe de super vedettes. Après avoir échoué à sa première tentative, il réussit à devenir le plus jeune entraîneur-chef à gagner le Super Bowl à 36 ans.

Matthew Stafford : un nouvel héritage

Avec cette victoire, l’héritage du quart-arrière Matthew Stafford est complètement transformé. Je ne dirais même pas que tout a changé en un match, mais seulement en une séquence offensive.

C’est ce qui est fou dans le sport.  Un moment, un jeu ou une séquence peut complètement métamorphoser toute l’histoire et le lègue qu’on peut laisser à un sport, et ce fut le cas pour Matthew Stafford.

Le quart-arrière était sans son ailier rapproché Tyler Higbee et son receveur Robert Woods, qui est tombé au combat cette année. Avec la perte d’Odell Beckham Jr. et la performance décevante du jeu au sol dans le match contre les Bengals, tout reposait sur les épaules de Matthew Stafford.

En fin de match, Stafford a plus que livré la marchandise avec une séquence de plus de 15 jeux et 79 verges qui a mené au touché de Cooper Kupp.

Ce fut vraiment spectaculaire de voir ça de la part de Stafford !

Pendant des années, nous avons douté de son talent et de ses capacités à amener une équipe au plus haut niveau, mais avec cette seule séquence, il aura complètement transformé tout ce qu’on pense de lui et il mérite de soulever le trophée Lombari avec fierté.

Les meilleurs ont été les meilleurs

Un mot sur les deux joueurs qui ont été les meilleurs dans ce match : Cooper Kupp et Aaron Donald.

Kupp a mérité le titre de joueur par excellence du match avec une performance de huit réceptions pour 92 verges et deux touchés, alors que tout le monde savait qu’il allait avoir le ballon.

Le receveur était la seule option viable pour Stafford et il a quand même réussi à se faire de la place sur le terrain, à réaliser d’importantes réceptions et à se défaire des couvertures. Sa performance a été franchement très impressionnante.

De l’autre côté du ballon, il y avait Donald, le meilleur joueur défensif de la NFL.

Non seulement, le plaqueur défensif a réalisé de gros jeux, mais il les a réalisés dans des moments opportuns, comme lorsqu’il a arrêté la course de Samaje Perine sur un troisième essai et une verge, tard dans le quatrième quart.

C’est pourquoi on bâti autour de ce genre de joueur défensif, car il joue gros, dans les gros moments. C’est ce qu’on recherche dans une équipe championne, que les gros joueurs fassent les jeux quand ça compte et c’est ce que les Rams ont fait.

Pas la fin espérée pour Joe « Cool »

Malheureusement pour Joe Burrow, son incroyable histoire de la dernière année se termine avec une défaite, mais c’est pourtant loin d’être un échec. Ce fut une saison absolument extraordinaire pour lui. Il a grandi et évolué en tant que quart-arrière, mais il a également transformé le visage d’une organisation. Par ses prouesses, Burrow a permis aux Bengals de se rendre au Super Bowl pour la première fois en plus de trente ans. 

Malheureusement, il n’a pas livré la marchandise comme il l’aurait voulu face aux Rams. On l’a senti chancelant en début de rencontre avec quelques mauvaises lectures. Certains de ses coéquipiers ne l’ont pas aidé, comme Tyler Boyd qui a échappé une passe sur un jeu important. Le jeu au sol ne l’a pas aidé non plus quand Perine a raté le 3e essai et un où il a été plaqué par Donald.

Au final, c’est encore une fois la ligne à l’attaque qui aura flanché dans le match le plus important de l’année en accordant de la pression sur quasiment chaque jeu. Tout au long de la saison, le front offensif des Bengals leur a causé des problèmes et ce fut encore le cas au Super Bowl.

Joe Burrow est un quart-arrière d’exception et il aura une brillante carrière, mais les Bengals doivent avoir une priorité et elle est claire. Ils doivent trouver des joueurs de ligne offensive qui seront capables de le protéger pour lui permettre d’exceller à chaque semaine sur le terrain.

Les vétérans ont fait la différence pour les Rams
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