L’Américain Jim Furyk a fait preuve de résilience et de constance pour finalement remporter l’Omnium senior des États-Unis qui a pris fin dimanche, au Nebraska. Jouissant d’une avance de 4 coups à l’aube de la ronde ultime, Furyk a redonné espoir à plusieurs poursuivants lorsqu’il s’est retrouvé à plus 3 après les 3 premiers trous. Heureusement pour lui, les joueurs les mieux positionnés ont été incapables d’en profiter et son jeu méthodique par la suite lui a permis de voguer lentement mais sûrement vers un 3e titre au circuit des Champions.

Il faut admettre que Fury n’a pas volé ce titre, car on a couronné, sans équivoque, le meilleur joueur du moment sur un parcours intimidant et très exigeant. Sa carte de 64 lors du 2e tour frisait la perfection. Méthodique et régulier comme une horloge suisse, il a su placer la majorité de ses coups de départ dans les allées et a atteint les verts en coups prescrits plus souvent qu’à son tour. L’herbe longue du Omaha C.C. était très punitive et a été à l’origine de nombreux bogueys tout au long du tournoi, somme toute de véritables conditions de US Open.

Jim Furyk a connu beaucoup de succès sur le circuit PGA Tour, comme en font foi ses 17 victoires et plus de 73 millions de dollars en bourses. À ses débuts chez les pros, personne ne semblait croire en son style particulier. Il a su faire taire ses dénigreurs en démontrant une constance hors du commun et une précision chirurgicale, autant avec ses bois qu’avec ses fers. Furyk n’a pas de faiblesses dans son jeu et contrôle ses émotions comme un grand champion. Il a prouvé une fois de plus qu’il n’est pas du style à se battre lui-même, car il ne panique jamais et déborde de confiance. Il forme depuis longtemps une très belle équipe avec son fidèle cadet Fluff Cowan, toujours solide comme un chêne malgré ses 73 ans.

Furyk joint un club sélect

Suite à sa victoire à l’Omnium senior des États-Unis, Furyk devient le 8e joueur de l’histoire à gagner le US Open régulier (2003) et le US Open senior. Il rejoint donc le club sélect qui comprend Jack Nicklaus, Arnold Palmer, Gary Player, Lee Trevino. Hale Irwin, Billy Casper et Orville Moody. Avec toute l’humilité qu’on lui connait, il admet être très flatté de voir son nom ajouté à cette liste prestigieuse.

Le Canadien Mike Weir a aussi connu un très bon tournoi avec une égalité en 2e place avec le Sud-Africain Retief Goosen. Les 2 joueurs ont terminé à 3 coups du champion. Impliqué dans la course depuis le tout début du tournoi, Stephen Ames a connu une ronde finale difficile, ne pouvant faire mieux qu’un 75 qui l’a relégué au 8e rang. Fred Couples, Steve Flesh et Adam Short ont tout tenté, mais sont tombés au combat en cours de route.

Victoire de Lucas Glover à la Classique John Deere

Quel soulagement pour le vétéran Lucas Glover qui a mis fin à une disette de plus de 10 ans sans victoire lors de la Classique John Deere qui a pris fin dimanche en Illinois. Glover y est allé d’une poussée de 5 oiselets entre les 12e et 17e trous lors de la ronde finale pour finalement l’emporter par 2 coups devant Ryan Moore et Kevin Na.

Champion de l’omnium des États-Unis en 2009, Glover a connu des hauts et des bas depuis, si bien qu’à deux reprises, il a dû terminer sa saison sur le circuit Korn Ferry pour conserver son droit de jeu. Il avoue qu’il n’a jamais perdu confiance en ses moyens et qu’il savait qu’il allait connaitre à nouveau du succès, tôt ou tard. La patience et la persévérance sont de grandes vertus!

Place à l’Omnium britannique

Après une attente de 2 ans, nous aurons enfin droit à l’Omnium britannique cette semaine. Le dernier tournoi majeur de la saison sera disputé sur le réputé parcours Royal St.George’s, situé à Sandwich, en Angleterre. Plusieurs d’entre vous se souviennent sans doute de la victoire émotive de Darren Clarke sur ce même parcours en 2011.

Je vous reviendrai sous peu pour une analyse plus complète du parcours et des principales têtes de série.

Veuillez noter que RDS présentera les 4 rondes de ce championnat à partir de jeudi, 7h am.