On aura beau vanter les mérites de l’Omnium des États-Unis, de l’Omnium britannique et du Championnat de la PGA, il reste que dans l’esprit des amateurs de golf, le Tournoi des Maîtres demeure le tournoi de l’année.

Les raisons sont nombreuses : le spectaculaire parcours du Augusta National, l’histoire du tournoi, le temps de l’année où il est présenté. Bref, ces raisons sont aussi valables les unes que les autres.

Chaque fois, on tente de trouver l’élément clé qui pourrait favoriser tel joueur plutôt qu’un autre. Les recettes de succès sont nombreuses mais la puissance des coups de départ jumelée à la dextérité sur les verts demeurent les outils les plus efficaces pour éventuellement endosser le veston vert.

À force d’analyser les statistiques, on en vient à trouver certaines tendances. Il y en a une cette année qui retient notre attention : les tranches de 10 ans.

  • 1986 : C’est la sixième victoire de Jack Nicklaus au Tournoi des Maîtres. À 46 ans, il avait été incroyable sur le neuf de retour de la ronde finale avec un pointage de 30, soit un aigle, cinq oiselets, deux normales et un boguey. Il s’agit de l’avis de la plupart des observateurs, jeunes et moins jeunes, de la plus mémorable finale du tournoi depuis sa première édition en 1934.
     
  • 1996 : C’est la 60e édition du Tournoi des Maîtres. L’Australien Greg Norman annonce ses couleurs lors de la première journée avec une ronde record de 63. Il a aussi dominé les deux autres rondes et mène avant le début de la ronde finale par six coups. Puis c’est la catastrophe, il connait une dernière journée d’enfer avec une carte de 78 et s’avoue vaincu derrière Nick Faldo, qui obtient ainsi un troisième veston vert. Tous s’entendront pour dire qu’il s’agit de la pire défaite encaissée par un golfeur.
     
  • 2006 : Phil Mickelson remporte le deuxième de ses trois titres à Augusta. Armé de deux bois un dans son sac tout au long du tournoi, il ne donne aucune chance aux autres. Fred Couples l’accompagne lors de la ronde finale. Il est âgé de 46 ans et nombreux sont ceux qui espèrent voir celui qui a toujours un des élans les plus gracieux du golf imiter l’exploit de Nicklaus en 1986. Ça ne sera pas le cas et Mickelson renforce l’adage qui veut que les gauchers soient très à l’aise sur ce parcours. Vrai que six des 13 dernières victoires ont été acquises par des gauchers, la première étant celle de Mike Weir en 2003.
     
  • 2016 : On a l’impression que la liste des favoris n’a jamais été aussi longue : Jordan Spieth, champion en titre; Jason Day, numéro un mondial; Adam Scott de retour en grande forme; Bubba Watson, capable de tous les coups; Rory McIlroy en quête de la quatrième étape du Grande Chelem. Figurent aussi les Dustin et Zach Johnson, Justin Rose, Henrik Stenson et Louis Oosthuizen. Les jeunes sont aussi omniprésents : Rickie Fowler, Justin Thomas, Matthew Fitzpatrick, Kevin Kisner, Danny Willett. L’amateur Bryson DeChambeau retiendra certes l’attention, tout autant que le vétéran Mickelson.

On a bien hâte de voir ce que nous réserve le cycle des 10 ans cette semaine à Augusta. Reste que toutes les histoires sont vraiment bien spéciales quand on parle de ce tournoi.

Nous serons en ondes dès mercredi avec le tournoi disputé sur le parcours à normale 3. Puis, place au Tournoi des Maîtres à compter de jeudi.