(RDS)- En 1986, le Canadien de Montréal, dirigé par un entraîneur recrue, remportait la 23 ième coupe Stanley de son histoire à la surprise d'un peu tout le monde. Mais cette coupe Stanley, le Canadien l'a devait surtout à un jeune gardien de but de 20 ans que les amateurs ont découvert et dont on parle encore 15 ans plus tard. En finale, le Tricolore avait disposé des Flames de Calgary en 5 parties.

A l'exception des Whalers de Hartford qui avaient forcé le Canadien à un 7e match, Montréal n'avait pas rencontré trop de résistance pour se rendre à la finale de la Coupe Stanley en 1986. Les Bruins avaient été éliminés en 3 parties, les Rangers en 5.

Pour leur part, les Flames avaient gagné une éprouvante série de 7 parties contre leurs ennemis jurés, les Oilers d'Edmonton. Pour ceux qui l'auraient oublié, c'était l'année où Steve Smith avait marqué dans son propre but.

Dans un amphithéâtre rempli à craquer, les Flames accueillaient donc le Tricolore pour le premier match de cette série toute canadienne. Une partie gagnée par les Flames dans un Saddledome survolté.

Le Canadien avait gagné le deuxième match en prolongation. Brian Skrudland avait marqué à 9 secondes. Ce fut le point tournant. Le Canadien allait gagner en 5 parties.

Il ne faut pas se fier uniquement à ce chiffre pour analyser cette série. Les Flames avaient vendu chèrement leur peau, s'inclinant par la marque d'un seul but à trois reprises.

Dans l'affrontement final, les Flames avaient réduit l'écart à 4-3 alors qu'il restait seulement 46 secondes à jouer. Puis, avec 14 secondes à écouler au match, Patrick Roy avait réalisé un arrêt miraculeux pour mettre fin à tous les espoirs de l'équipe locale.

Claude Lemieux avait été rappelé de Sherbrooke, en fin de saison. Quelques mois plus tard, il gagnait la Coupe Stanley, que d'émotions pour une recrue. "Comme j'ai dit, c'est un rêve d'enfant qui s'est produit. J'avais seulement 20 ans lorsque j'ai gagné la Coupe Stanley ici avec le Canadien. Alors, c'est sûr que tu manques beaucoup de bons moments, quand tu es aussi jeune que je l'étais en 86, mais la première Coupe Stanley, demeure la plus spéciale."

Patrick Roy, une autre recrue, chez le Canadien avait gagné le titre de joueur par excellence des séries. L'homme masqué avait des nerfs d'acier et répondait bien à la pression des séries.

Derrière le banc, il y avait aussi un entraîneur recrue, Jean Perron. Il pouvait compter sur des vétérans de premier plan avec les Bob Gainey, Larry Robinson et Bobby Smith qui avait inscrit le but gagnant permettant au Canadien de conquérir une 23e Coupe Stanley.