Jonathan Audy-Marchessault a rapidement su s'imposer comme l'un des rouages importants de son équipe, le Whale du Connecticut.

Celui qui a passé quatre saisons à Québec dans l'uniforme des Remparts ne savait pas trop à quoi s'attendre lorsque l'organisation des Rangers lui a attribué un contrat d'une saison en juin dernier. Mais au terme de quelques jours d'adaptation, Audy-Marchessault a impressionné, devenant ni plus ni moins que le meilleur marqueur de son équipe - à égalité avec Kris Newbury.

« Les cinq premiers matchs ont été difficiles. On m'utilisait au sein d'un quatrième trio et je n'arrivais pas à trouver mon rythme », a affirmé l'attaquant de 21 ans en entrevue au RDS.ca. « Mais je travaillais fort et j'ai senti que les entraîneurs voulaient m'attribuer davantage de responsabilités. »

Dès lors, Audy-Marchessault a obtenu davantage de temps de glace et par conséquent, son niveau de confiance a grimpé. Il n'en fallait pas plus pour que le talentueux joueur de centre se mette à amasser son lot de points. À l'aube des séries éliminatoires dans la LAH, il est l'un des attaquants les plus utilisés du Whale.

« J'ai compris que je devais saisir cette opportunité », a souligné celui qui revendique 23 buts et 61 points en 74 matchs à sa première année dans les rangs professionnels. « C'est plaisant de pouvoir compter sur la confiance de tes entraîneurs. De mon côté, je sais que je dois livrer la marchandise et à l'heure actuelle, je suis sur la bonne voie. »

Une fière chandelle à Jean-Jacques Daigneault

Si Audy-Marchessault a obtenu une première opportunité de se faire valoir, c'est principalement grâce à Jean-Jacques Daigneault, qui occupe le poste d'entraîneur-adjoint à Ken Gernander chez le Whale.

L'ancien défenseur, qui a notamment endossé l'uniforme du Canadien au cours de sa carrière de joueur, en est à sa sixième saison derrière le banc de la formation - qui se prénommait le Wolf Pack de Hartford jusqu'en septembre 2010. Daigneault a rapidement remarqué les qualités de joueur d'Audy-Marchessault, alors que ce dernier était invité au camp des recrues des Rangers de New York.

« Jean-Jacques (Daigneault) apprécie beaucoup travailler avec les Québécois. Il a su d'emblée comment me traiter », a-t-il soutenu. « Je lui dois une grande partie de mon succès. C'est lui qui réussissait à convaincre mon coach de m'envoyer dans les moments cruciaux d'un match. J'ai été chanceux d'arriver ici en tant que recrue et d'avoir ces opportunités-là. »

Très reconnaissant envers la confiance que lui a vouée Daigneault dès son arrivée à Hartford, Audy-Marchessault s'est par la suite occupé de lui rendre la pareille en lui offrant de bonnes performances sur la patinoire.

« J'ai prouvé à Jean-Jacques qu'il n'avait pas fait ça pour rien, qu'il avait eu raison de croire en moi. »

Certes, le joueur de centre aurait aimé goûter à la Ligue nationale dès cette saison, mais en aucun temps, il ne s'est pas fait d'idées quant à un rappel avec les Rangers. Audy-Marchessault veut aborder les étapes de son apprentissage une à la fois. De plus, il était conscient que les Blue Shirts étaient déjà bien nantis à l'attaque cette année et qu'ils ont su limiter le nombre de blessés.

« Même si les Rangers ne m'ont pas rappelé au cours de la saison, je ne m'en fais pas. C'était une année d'adaptation pour moi dans la Ligue américaine et je dois me montrer patient », a-t-il laissé savoir. « Je travaille pour mériter un nouveau contrat et j'espère que les Rangers sauront me satisfaire de ce côté-là. »

Côtoyer Sean Avery

Au mois d'octobre dernier, Sean Avery s'est rapporté au Whale du Connecticut après avoir été retranché par les Rangers. Jonathan Audy-Marchessault a donc côtoyé l'agitateur et insiste pour dire qu'Avery a été gentil avec la majorité des joueurs de l'équipe de la Ligue américaine.

« Je n'ai rien de mal à dire sur lui. Quand Sean Avery est arrivé ici, il m'a donné des conseils sur la patinoire. Mais Avery, c'est Avery et c'est certain qu'il ne passait pas inaperçu dans notre entourage. »

Parallèlement, Audy-Marchessault n'a que de bons mots à dire sur le capitaine de l'équipe Wade Redden, qui poursuit son purgatoire dans la Ligue américaine. Rappelons que Redden a été cédé par les Rangers en automne 2010, dans l'objectif de libérer la masse salariale de l'équipe de son généreux salaire de 6,5 millions de dollars par saison.

« C'est notre leader incontesté. Je le côtoie à chaque jour et je peux dire que c'est une bonne personne. Terre-à-terre, il s'avère un confident en dehors de la glace; il a une tête sur les épaules et ça paraît. Sur la glace, tu vois qu'il traîne un bon bagage d'expérience parce qu'il accomplit les bonnes choses. C'est le meilleur capitaine qu'on pourrait avoir. »