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MONTRÉAL – Ce n’est pas parce qu’on finit au dernier rang de la LNH qu’on ne peut pas finir la saison en beauté. Puisque le Canadien doit songer à l’avenir, ce gain de 10-2 face aux Panthers de la Floride était une manière positive de conclure son horrible saison. 

Voici nos observations de cette soirée qui a donné un petit bonbon aux partisans qui sont demeurés fidèles à leurs favoris. 

C’était si facile pour le Canadien de marquer dans ce match qu’on a eu l’impression que c’était Guy Lafleur qui dirigeait les bâtons des joueurs à partir du paradis. D’ailleurs, la foule a été rapide à scander Guy ! Guy ! Guy ! quand le Tricolore a gonflé son avance avec son 10e but. 

« Ouais, c’est bizarre un peu. J’ai toujours cru aux forces supérieures, aux dieux du hockey. C’est rare que tu en comptes 10 », a commenté Martin St-Louis avec le sourire. 

Price termine l’année avec sa 1re victoire

Étant donné que le résultat du match n’importait pas du tout, parlons d’abord de Carey Price. 

Après avoir bûché pendant des mois pour renouer avec l’action, il appert que Price tenait à disputer la dernière rencontre du calendrier. L’objectif était noble, se donner une chance de savourer une victoire cette saison. 

Et bien Price peut dire qu’il a réussi cette petite mission, à sa cinquième tentative, en ayant le dessus sur les Panthers. Évidemment, c’était loin d’être le vrai visage de cette équipe qui termine la saison au premier rang du classement. 

Mais bon, Price a tenu le coup et surtout, son genou droit a bien réagi. Contrairement à sa difficile sortie précédente contre les Sénateurs d’Ottawa, le gardien de 34 ans ne semblait pas incommodé physiquement. 

Ironiquement, son ancien coéquipier et protecteur, Ben Chiarot, a été le premier à le déjouer et il a même cogné à la porte quelques autres fois. Price s’est fait un plaisir de le voler de la mitaine et il a paru le taquiner à propos de son insistance. 

Mais, à écouter Martin St-Louis et Pierre Gervais après la partie, la crainte existe encore à propos du fait que Price ait voulu protéger le filet car il pourrait se retirer. Il faudra attendre au bilan pour en savoir davantage. Rappelons que Price avait été consulter, mercredi à New York, le médecin qui l’a opéré au genou droit. 

Est-ce qu’il restera, la saison prochaine, avec un Canadien en relance alors que son salaire est si élevé, voilà la grande question. 

« Il est si important pour nous, c’est la colonne vertébrale de l’équipe. On veut jouer pour lui et c’est spécial de l’avoir dans la chambre. On sent l’énergie qu’il procure au groupe et ça aide qu’il soit aussi bon à son poste », a commenté Cole Caufield sur le rôle de Price dans cette troupe. 

Caufield s’éclate et finit en tête des buteurs

Dans une soirée de dix buts, une première depuis février 2019 pour le Canadien, ç’aurait été étonnant que Caufield ne s’amuse pas. 

Le marqueur au grand talent a touché la cible à trois reprises, dont sur une magnifique pièce de jeu individuelle, pour conclure l’année avec 23 buts. Ainsi, le

numéro 22, a devancé Nick Suzuki au premier rang des buteurs du club et il a pu célébrer le premier, et pas le dernier, tour du chapeau de sa carrière. Il a pu remonter à un seul but du sommet chez les recrues. 

La foule a scandé son nom avec grand enthousiasme et Caufield s'est assuré de signer une multitude d'autographes après le match alors que des partisans étaient invités sur la patinoire. 

« Je ne vais pas mentir, c’était très agréable. Ce fut une soirée plaisante pour toute l’équipe et c’est une bonne façon de finir la saison », a mentionné Caufield. 

On le rappelle, mais si les Panthers n’avaient pas offert un match de congé aux Jonathan Huberdeau, Claude Giroux, Aleksander Barkov, Sam Reinhart, Sam Bennett, Sergei Bobrovsky, MacKenzie Weegar et Radko Gudas, le duel aurait été plus serré. 

Place à la relève, le but de Harris le rappelle

Le retour en force du Canadien passera par l’éclosion de ses jeunes joueurs et Jordan Harris fait partie du lot. On a eu droit à un rappel idéal de cet énoncé lorsque le défenseur de 21 ans a profité de son 10e match en carrière pour inscrire son premier but dans la LNH. 

Après la partie, Alexander Romanov s’est vu remettre le trophée Jacques-Beauchamp ce qui s'avère un autre signe éloquent. 

Beau scénario pour Perreault

Dans ce qui devrait être son dernier match avec le Canadien – et peut-être dans la LNH – Mathieu Perreault a, lui aussi, enfilé l’aiguille. Déjà que Martin St-Louis avait eu la classe de l’insérer parmi la formation partante, Perreault a trouvé le moyen de marquer d’une façon très élégante. Son tir parfait n’a laissé aucune chance au pauvre gardien Jonas Johansson. 

« Je l’ai toujours aimé comme joueur et, là, je le connais comme personne. C’est bien quand la personnalité est au même niveau que le joueur. Dernièrement, il a joué plus de matchs et il méritait de participer à celui-ci. Je ne connais pas son avenir, mais personne ne peut lui enlever ce qu’il a fait, je suis fier de lui », a noté St-Louis. 

Des buts pour de gros salariés

Le plus grand défi de l’état-major du Canadien sera, sans aucun doute, de composer avec les contrats imposants légués par l’ancienne direction. 

Le directeur général Kent Hughes aura fort à faire pour se départir de certains de ces ententes. On peut penser à Brendan Gallagher, Christian Dvorak, Mike Hoffman, Joel Armia, Paul Byron et Jeff Petry. 

Les trois premiers sur cette liste, Gallagher, Dvorak et Hoffman, ont été parmi les buteurs dans ce tourbillon offensif. 

Impossible de terminer sans mentionner qu’il s’agissait du 3112e et dernier match de Pierre Gervais, le gérant d’équipement, qui a eu une magnifique carrière de plus de 35 ans avec le Canadien. Alain Gagnon, le coordonnateur des services à l’équipe, a aussi tiré sa révérence après 19 années avec le CH.