Avec ou sans Alexandre Carrier, ça prendra du « courage collectif »

BROSSARD – Avec ou sans Alexander Carrier, Martin St-Louis a indiqué que le Canadien aura besoin de « courage collectif » pour l'emporter contre les Capitals de Washington. 

En 2024-2025, malgré quelques creux, le Tricolore a appris à gagner en saison régulière. Cela dit, ça devient une tâche plus imposante de gagner en séries. 

« Je dirais oui, ça vient avec un plus grand prix, ça exige probablement un peu plus de courage collectif en séries. Mais tu dois l'expérimenter », a répondu St-Louis à propos de son jeune groupe qui tire de l'arrière 1-3 face à Washington. 

Le CH a justement perdu un courageux soldat lorsque Carrier a été blessé, par la percutante mise en échec de Tom Wilson. Pour l'instant, Carrier est évalué sur une base quotidienne et il devrait accompagner l'équipe à Washington. 

St-Louis n'était pas certain, mais il pensait que Samuel Montembeault allait demeurer dans la région montréalaise. 

Quant à David Savard, Brendan Gallagher et Josh Anderson, ils ont tous profité d'une journée de traitements au lieu de pratiquer avec le groupe, mardi. 

Cependant, Patrik Laine s'est entraîné sans démontrer sa puissance habituelle sur son lancer et on l'a vu regarder et bouger sa main droite (où il serait blessé) à quelques reprises.

Même si Carrier ne manque pas de détermination et que le Canadien l'a laissé au banc pendant quelques minutes avec de la glace sur le cou, on présume qu'il ratera la prochaine partie. 

Carrier, qui excellait depuis le début de la série, a été visé plusieurs fois par ses opposants dont par Alex Ovechkin plutôt dans la quatrième rencontre. 

« Je ne sais pas s'il était ciblé, c'est surtout une équipe qui déploie tout un échec-avant. Il ne craint pas de sacrifier son corps pour faire un bon jeu pour l'équipe. Mais les circonstances ont été parfaites pour Wilson avec l'emplacement de la rondelle et le style de Carrier », a réagi St-Louis. 

De toute évidence, Mike Matheson, Kaiden Guhle et Lane Hutson devront composer avec une utilisation rehaussée si le Canadien était privé de Carrier. David Savard, Arber Xhekaj et Jayden Struble se répartiraient le reste de la tarte. 

« C'est collectivement que ça se fait, tu ne remplaces pas un joueur comme lui avec un seul défenseur. Quelques gars devront en faire plus », a convenu St-Louis. 

Après quatre matchs, Matheson se situe au 12e rang de la LNH pour les joueurs les plus utilisés avec une moyenne de 25 :32 qui devrait grimper mercredi soir. 

Petite parenthèse, ce grand défi n'a pas empêché Hutson d'avoir été le dernier à quitter la glace, mardi. Guhle a esquissé un sourire d'épatement en voyant Hutson arriver aussi tard dans le vestiaire. 

Guhle a souvent vanté Carrier depuis son arrivée dans le maillot tricolore et il ne pouvait faire autrement cette fois. 

« Il faut tout si bien, il n'a pas vraiment de lacunes dans son jeu. C'est un joueur parfait pour les séries. Il sait qu'il faut parfois encaisser des coups pour réussir un jeu. Malheureusement, il a encaissé un gros coup et on s'en souvient », a noté Guhle. 

Cependant, le défenseur de 23 ans rappelait que le temps presse et l'équipe ne peut pas s'apitoyer sur son sort. 

« C'était difficile de perdre (Samuel) Montembeault, mais on a d'autres bons gardiens. Ensuite, Carrier s'est blessé, mais on peut s'appuyer sur d'autres défenseurs », a dit Guhle qui n'a aucune réticence à devoir jouer du côté droit dans les circonstances actuelles. 

Dans un monde idéal, le Canadien tentera de freiner les ardeurs de Wilson. 

« Il faut essayer d'être dans son chemin pour aider nos défenseurs et avoir la rondelle plus souvent lui donnerait moins l'occasion de jouer selon ses forces. Ça prend une grande exécution pour limiter leur échec-avant, mais on a réussi dans le troisième match. Tu ne peux pas éliminer Wilson, il aura des moments qu'il sera lui-même », a commenté St-Louis. 

Dans ces moments, ça exigera encore du courage individuel et collectif.  

« Tout le monde va le trouver, on l'a eu jusqu'à présent, mais les matchs n'ont pas tourné en notre faveur. Les gars savent que ça peut devenir notre dernier match », a témoigné Guhle. 

Le numéro 21 se souvient d'avoir détenu une avance de 3-1. Ça se passait en finale de la WHL avec les Raiders de Prince Albert et son équipe avait savouré le championnat uniquement au septième match et en prolongation. 

« Le cinquième match est particulier, tu veux conclure la série, mais l'adversaire n'a rien à perdre. À mes yeux, c'est un peu plus facile de revenir dans la série », a-t-il conclu avec une note d'espoir pour son groupe.