BROSSARD – Le défi ne pourrait guère être plus relevé pour le Canadien en devant se frotter au Lightning, aux Capitals et aux Maple Leafs lors de la dernière semaine du calendrier régulier pour espérer accéder aux éliminatoires. Le directeur général Marc Bergevin se fie sur la progression de son équipe pour s’accrocher à l’espoir qui subsiste.

 

Les partisans n’ont pas oublié que le Canadien a connu une saison désastreuse l’an dernier, mais l’excitation est revenue rapidement avec une campagne étonnante à bien des égards. L’enjeu demeure de savoir si le bilan sera évalué comme un succès, par les dirigeants, si le club n’accède pas aux séries.

 

Les échos de l'entraînement du CH

« C’est une question difficile, on veut tous gagner. Mais après notre dernière saison, personne ne pensait qu’on se retrouverait dans cette position. C’est bien dans ce sens, mais il ne reste que trois matchs et ce serait difficile d’être écartés des séries. Dans l’ensemble, on revient quand même de loin et on a une équipe passablement jeune », a exposé Bergevin qui a rencontré les médias lundi.  

 

« C’est certain que ce serait une déception de ne pas y parvenir », a ajouté le DG en songeant à quelques points échappés à gauche et à droite.

 

En tant qu’ancien joueur et architecte de ce club, Bergevin peine à rester en place à l’approche de ces trois matchs déterminants.

 

« Je suis nerveux, mais je ne peux rien y faire. Je suis aussi fier qu’on se batte encore pour les séries. Si on remporte nos trois prochains matchs, on arrivera à près de 100 points, c’est une très bonne saison. Faire les séries, c’est la chose qui est évaluée, mais la progression effectuée par l’équipe, elle est impressionnante. C’est le fun aussi pour les partisans de pouvoir assister à trois gros matchs en une semaine », a indiqué Bergevin.

 

Le DG du CH est parvenu à résumer avec un seul exemple ce qui a permis à ses protégés de s’immiscer parmi les surprises de l’année en aspirant aux séries.

 

« On va reculer seulement de deux parties à Columbus, on n’a pas relevé le défi après une très bonne première période. On a enchaîné à Winnipeg contre une très bonne équipe en rebondissant d’une belle manière donc on voit le caractère de l’équipe. Dans l’ensemble, voilà ce qui s’est passé cette saison », a-t-il soulevé.

 

L’exemple de Bergevin est juste, mais le Canadien s’est également retrouvé dans le camp des perdants lors de quelques gros matchs au cours des dernières semaines. Les revers face aux Maple Leafs, aux Penguins, aux Islanders, aux Hurricanes et aux Blue Jackets ont démontré quelques signes de défaillance dans des affrontements de haut niveau.  

 

« Je préfère regarder ça de l’autre côté. On a bien joué en Caroline. On a eu des hauts et des bas, mais dans l’ensemble, on a fait de gros progrès », a répondu le dirigeant qui a commencé son point de presse avec une blague en cette journée du poisson d’avril.

 

Comme il le faisait lui-même remarquer, c’est fascinant de constater à quel point le le classement est serré après 80 parties. Deux ou trois victoires supplémentaires et le portrait change complètement. Bref, aurait-il voulu ajouter un peu plus de renfort à la date limite des transactions ?

 

« Non, je connaissais le prix à payer et de petits gestes peuvent rapporter comme (Jordan) Weal qui se classe parmi les meilleurs pointeurs des joueurs acquis à leur dernière saison contractuelle. Il a bien cadré au sein de notre équipe », a tranché Bergevin.

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