Aujourd’hui j’aimerais féliciter Marc Bergevin. Je l’ai connu, lorsque j’ai aidé Mario Lemieux aux prises avec des maux de dos. Et je lui serai toujours reconnaissant de m’avoir donné la chance de travailler avec le Canadien de Montréal.  Cela m’a permis de travailler avec des hommes de hockey exceptionnels tels que Michel Therrien, Gérard Gallant, Jean-Jacques Daigneault, Clément Jodoin et Stéphane Waite.


Au début de son parcours de directeur général, il était secondé par deux personnes pour appuyer ses décisions. Aujourd’hui, avec l’expérience acquise, il semble se faire beaucoup plus confiance.  Je le reconnais, il semble plus à l’aise, mais, c’est un ami, alors je le défendrai toujours publiquement. Et cette année, le club qu’il a bâti offre de toute évidence une nouvelle image. Il a travaillé fort pour façonner une nouvelle identité à ce club, pour changer la mauvaise attitude qu’il déplorait l’an dernier. 


On a surtout réussi à créer une nouvelle chimie, à inventer un esprit d’équipe où la jeunesse et la rapidité deviennent des marques de commerce. Par-dessus tout, et c’est ce qui transforme cette équipe, on sent désormais un plaisir de jouer. Il y a cette volonté de toujours être le premier sur la rondelle, cette intensité à tout donner à toutes les présences, cette détermination à ne jamais s’avouer vaincu.


Gallagher n’est plus un des seuls à se défoncer. Il y en a d’autres comme lui. Prenons l’exemple de Max Domi. Je l’ai connu quand il n’avait que 16 ans et déjà, j’étais certain qu’il ferait sa marque dans la Ligue nationale. Il lui aura fallu trouver ses repères et son arrivée à Montréal semble lui avoir permis d’éclore. Il est heureux avec sa nouvelle équipe et ses coéquipiers. Il n’abandonne jamais et ça parait sur les autres. 

 

Quand vous êtes assis au banc et que vous savez que celui à côté de vous a payé le prix pour faire un beau jeu, empêcher une attaque ou réussir une passe qui permet un tir de qualité, vous ne pouvez rester indifférent. Vous vous sentez le devoir de pousser vos limites. N’est-ce pas d’ailleurs ce que l’on peut constater avec Drouin qui a l’air transformé cette année?


Une mauvaise attitude déteint sur les autres qui peuvent perdre le goût de se battre, mais une bonne attitude est tout aussi contagieuse. Résultat : Montréal se retrouve avec un petit club qui ne se décourage pas. On découvre ou redécouvre des Phillip Danault, des Jesperi Kotkaniemi, des Tomas Tatar, des Paul Byron, des Xavier Ouellet ou des Victor Mete qui foncent et se défoncent sur la glace. On se retrouve avec une équipe homogène et heureuse qui travaille dans la même direction, pour le même but : la victoire.


Rien ne garantit qu’ils iront loin en fin de saison, pas plus qu’il n’y a de garantie qu’ils participeront aux séries éliminatoires. C’est vrai! 

Mais ce qu’on constate en ce début de saison, c’est que tous ces joueurs nous offrent un spectacle; que le jeu est rapide et souvent inspiré; qu’ils espèrent toujours gagner.


En somme, et peut-être pour la première fois depuis quelques années, on aime regarder le Canadien. On sent leur énergie et on peut espérer…