Stéphane Quintal a généreusement décrit le processus d’embauche auquel il a participé dans le but de devenir potentiellement le successeur de Marc Bergevin au poste de directeur général du Canadien de Montréal.

 

Le vice-président sénior du département de la sécurité des joueurs de la LNH est revenu à l’Antichambre mardi sur le processus qui a mené ultimement à la nomination de Kent Hughes comme DG du Tricolore. Même s’il n’a pas obtenu le poste, l’expérience a été positive pour l’ancien défenseur de l’organisation montréalaise.

 

« Ça fait 10 ans que je regarde des matchs chaque jour, je regarde beaucoup le Canadien aussi donc je connaissais la formation. Ils m’ont posé des questions sur l’équipe, mais le processus s’est bien passé et j’ai adoré mon expérience », a-t-il confié.

 

« Ce que j’ai beaucoup aimé du processus, c’est tout le travail en amont que j’ai fait pour me préparer. Je suis remonté dans le temps un peu pour mettre sur papier ce que j’avais accompli depuis 10 ans. Je trouvais que j’en avais fait beaucoup depuis 10 ans. »

 

Quintal ne fait pas que regarder des matchs pour le département de la sécurité des joueurs, ou par intérêt personnel également, il prend part à de nombreuses rencontres avec plusieurs dirigeants à travers le circuit Bettman. Ce réseau de contacts pouvait certainement être un atout pour sa candidature, mais il est bien au fait qu’il pouvait ressentir un certain manque pour le volet recrutement.

 

Cependant, Quintal a indiqué qu’une raison pour laquelle il allait de l’avant dans le processus, c’était la présence du vice-président des opérations hockey Jeff Gorton avec le Canadien. Il y voyait une belle occasion d’avoir un collègue qui pouvait compenser pour ce volet par son travail dans le passé avec les Bruins de Boston et les Rangers de New York.

 

« La raison pour laquelle j’avais décidé d’aller de l’avant avec ce processus, c’est que je trouve qu’il me manque un peu du volet recrutement, car je ne viens pas de ça. Je trouvais qu’avec Jeff Gorton, j’aurais pu être complémentaire comme il vient de ce milieu », a-t-il suggéré.

 

« Je trouvais que c’était une belle occasion et je voulais travailler à Montréal. Si Jim Rutherford m’avait rejoint pour une entrevue à Vancouver, je ne pense pas que ça aurait été idéal pour moi. À Montréal, je trouve que l’expérience s’y prêtait un peu plus avec le bagage de Jeff Gorton », a-t-il reconnu.

 

Quintal a donc effectué une évaluation du Canadien pour se préparer en vue de l’entrevue. S’il convient que l’actuelle saison est difficile pour le Tricolore, il ne croit pas qu’il soit nécessaire de tout jeter à terre pour recommencer. Il avait toutefois une vision bien précise pour les points à améliorer, particulièrement à la ligne bleue.

 

« Il n’y a rien qui va pour le Canadien. Je ne veux pas leur trouver des excuses et plusieurs équipes ont joué sans leur formation complète, mais je l’ai dit dans mon entrevue, c’est difficile d’évaluer une équipe comme celle-là, car je trouve que les joueurs ne jouent pas dans leur bonne chaise. »

 

« À l’attaque, il y a des éléments intéressants, mais je trouvais à la défense qu’il pouvait y avoir des défenseurs beaucoup plus mobiles qu’ils ont présentement pour supporter l’attaque. Les équipes qui gagnent actuellement semblent avoir 4-5 défenseurs qui se portent à l’attaque », a-t-il analysé.

 

Quintal se retrouve à Vegas cette semaine afin d’assurer la préparation pour la fin de semaine du Match des étoiles. Les joueurs se retrouveront ce week-end pour le concours d’habiletés et le tournoi à trois contre trois.