Michael Hage dispose de tous les atouts pour devenir le 2e centre du Canadien

MONTRÉAL – Il est où le 2e centre, il est où? Il est là. Michael Hage a beau prétendre ne pas trop écouter ce qui se dit dans les médias, il semble s'habituer à ce refrain prometteur à son égard. 

Dans la chanson de Christophe Maé, les paroles sont plutôt « Il est où le bonheur, il est où? ». On trouvait que le parallèle était facile à établir puisque la trouvaille du centre du deuxième trio pourrait mener le Canadien et ses partisans au bonheur recherché. 

Hage a été repêché au 21e échelon en 2024, seulement 16 sélections après Ivan Demidov. Avec le drame personnel qu'il a vécu – la mort de son père qui était un fervent partisan du Canadien – Hage espérait de tout cœur que Montréal le sélectionne. 

Le centre de 19 ans vient de compléter sa première saison à l'Université du Michigan et il y retournera pour une autre campagne. C'est à ce moment que Hage et la direction du Canadien devront décider s'il est prêt à venir assumer un rôle à Montréal. 

« Je ne lis pas trop ce qui se raconte, j'essaie de bien jouer et de me préparer de mon mieux », a cerné Hage qui est le premier à viser grand pour sa carrière. 

« Je peux être un joueur créatif qui accomplit des jeux et qui peut jouer physiquement. Pour tes premières années (dans la LNH), tu ne sais jamais quel sera ton rôle, il faut que l'entraîneur puisse t'envoyer sur la glace alors j'essaie de progresser », a-t-il enchaîné en parlant de ce qu'il envisage pour son parcours. 

Pour une deuxième année de suite, Hage participe au camp de perfectionnement et il s'attarde à tout absorber de la part des entraîneurs. 

Mais il va de soi qu'il s'avère l'un des joueurs les plus dominants de ce groupe de 31 athlètes. 

« C'est toujours mon objectif, pas seulement ici. Pendant que je m'entraîne ou durant mes matchs, c'est mon approche », a assuré le droitier qui se débrouille encore très bien en français. 

Habitué aux grandes responsabilités, Hage a été servi avec les Wolverines. En fait, la bouchée était sans doute immense à avaler pour sa première année alors que plusieurs piliers avaient quitté l'équipe, mais il a fait de son mieux. 

« Je veux ça, je veux être un gars sur lequel on peut compter. Ça va m'aider parce que ce n'est pas fréquent d'obtenir un tel rôle à sa première année. Ça va me préparer pour la suite », a expliqué Hage qui a grandi dans ce test. 

Fort talentueux, Hage s'est bien débrouillé, sauf qu'il lui manquait un élément essentiel pour briller match après match dans la NCAA : la maturité physique. 

Son entraîneur Brandon Naurato l'a encensé plusieurs fois et il a aussi ciblé son développement musculaire comme la clé du succès. 

« D'être plus fort, ça va vraiment m'aider. Quand tu joues au niveau universitaire, ce n'est pas facile, ils sont plus âgés. C'est l'élément le plus important d'être plus fort quand la prochaine saison commencera », a convenu Hage. 

Bonne nouvelle, car le plan semble déjà porter fruits. Hage a précisé qu'il a déjà ajouté environ 10 livres à sa charpente de six pieds un pouce qui oscillerait donc autour de 200 livres. 

« On a des ressources extraordinaires à l'université, ça m'aidera grandement », a-t-il vanté. 

Avec l'évolution anticipée de sa part, Hage sera un candidat de premier plan pour le Canada en vue du Championnat mondial junior. Ignoré l'an dernier, il avait eu à encaisser cette déception. 

« Tu veux toujours jouer pour le Canada. Je vais essayer d'avoir un bon début de saison, on verra ce qui se passera après. J'ai été invité au camp estival et je ferai de mon mieux », a confirmé celui qui portait le numéro 25 à l'entraînement. 

Aider à mener les Wolverines à une année mémorable sera également au cœur de ses priorités. 

Durant ses rares temps libres, il continuera de suivre les activités du Canadien et il s'imaginera peut-être au centre du deuxième trio. 

« C'était génial de voir l'équipe s'enflammer en deuxième moitié de saison et accéder aux séries. L'équipe est jeune et plaisante à regarder », a commenté Hage. 

Il viendra s'y greffer prochainement et il deviendra, à son tour, une pièce maîtresse de ce jeune noyau.