Jake Allen anime le spectacle à la Bill Ranford
Publié
Mise à jour
MONTRÉAL – Sans une performance très solide de Jake Allen, et inspirée du bon vieux style de Bill Ranford, le Canadien n'aurait jamais obtenu un point contre la puissante machine des Hurricanes de la Caroline.
« Il faut donner beaucoup de crédit à tous les joueurs dans ce vestiaire. On n'affrontait pas un adversaire facile et d'autant plus en revenant d'un tel voyage (quatre matchs dans l'Ouest américain). Je suis vraiment impressionné par notre groupe », a tenu à mentionner Allen d'entrée de jeu.
Cela dit, Allen méritait des fleurs, lui aussi. Confronté à 39 lancers, souvent dangereux, le vétéran de 32 ans a réussi quelques vols jusqu'en prolongation et en fusillade. On retiendra, avec raison, son petit bijou nous replongeant à l'époque de Ranford. Pour les plus jeunes, on vous suggère d'investir deux minutes de votre temps pour un visionnement d'archives sur Youtube.
« Il faut parfois sortir ceux-là, a réagi Allen en souriant. Ça prend un coffre à outils plutôt plein. C'est le fun à tenter même si, la plupart du temps, ça ne fonctionne pas. Cette fois, j'étais content que ça marche. »
« J'essaie de ne pas utiliser ça trop souvent, disons une fois par année, ça fait ressortir le côté athlétique. Mais je tentais juste de pouvoir placer une partie d'équipement devant la rondelle », a noté Allen qui volait ainsi Jaccob Slavin pour la deuxième fois du match.
Cette séquence à l'ancienne s'est conclue par une implication salvatrice de Michael Pezzetta qui a plongé pour empêcher Derek Stepan de pousser le disque dans le filet.
« Il ne s'en souvient probablement pas », a taquiné Allen à propos du fougueux ailier.
Et c'est alors qu'on a appris qu'Allen ne parvient pas à voir plusieurs actions qui se déroulent autour de lui pendant un match. Le rythme est tout simplement trop élevé de nos jours.
« Je n'ai pas remarqué, ça va si vite, tant de choses se passent autour du filet. Je ne m'en rends même pas compte de la moitié des choses, environ, tant que je n'ai pas revu le match le lendemain. J'entends les réactions de la foule, donc je comprends ce qui se passe », a-t-il émis.
Au final, Allen reconnaît qu'il est heureux de son retour en force.
« J'ai repris mon groove depuis le retour de ma blessure. Je veux finir sur une bonne note à l'image du reste du groupe. On essaie de prendre un autre pas dans la bonne direction dans le dernier droit du calendrier », a expliqué Allen.
Un objectif qui faisait écho aux commentaires de l'entraîneur-chef Martin St-Louis.
« C'était un match excitant, je suis fatigué et je n'ai même pas joué, a-t-il résumé en riant. Ça démontre où on se situe comme groupe, on peut jouer contre n'importe qui. C'est le fun de travailler dans cet environnement. »