Voilà 27 ans que le Canadien a remporté sa 24e et dernière Coupe Stanley, une victoire en cinq matchs aux dépens de Wayne Gretzky et des Kings de Los Angeles.

«À chaque année le 9 juin c’est une journée très spéciale, on se rappelle ces beaux souvenirs. Un rêve qui devient réalité», a exprimé Stephan Lebeau, de passage à l’Antichambre.

Même 27 ans plus tard, les souvenirs demeurent toujours aussi clairs et magiques dans l’esprit de l’ancien attaquant.

«Aujourd’hui, les souvenirs sont ancrés dans ma mémoire. J’ai une grande pensée pour tous ceux qui m’ont aidé à réaliser ce rêve-là.»

Une pensée importante pour Lebeau, qui a fait taire de nombreux détracteurs au fil de sa carrière.

«Tout le monde disait que j’étais trop petit pour faire carrière dans le hockey. Après avoir gagné des centaines de Coupe Stanley dans mon sous-sol, dans la rue et sur les patinoires extérieures, cette soirée-là, j’ai soulevé la coupe, et c’était la vraie», se souvient-il.

ContentId(3.1368011):L'Antichambre : Qu'est-ce qui explique cette disette? (Canadiens)
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Non seulement a-t-il eu la chance de remporter les grands honneurs, mais il a même pu y contribuer avec un but dans le cinquième et dernier match, remporté au compte de 4-1 par la Sainte-Flanelle.

«Je n’ai pas connu les séries offensivement comme je l’espérais, mais c’était un travail d’équipe. Tu te rends compte à quel point c’est difficle de soulever ce trophée et à quel point tu es dépendant. C’est beau que ce soit ton rêve, mais ça doit être le rêve de plusieurs.»

Questionné sur l’avenir du Canadien, Lebeau n’a pas mâché ses mots. Le Canadien est loin de la Coupe Stanley et des changements auraient dû être apportés il y a plusieurs années déjà.

«Je ne veux pas être pessimiste, mais je ne vois pas le Canadien être prétendant dans un avenir rapproché. Il faut reconnaitre que le déclin du Canadien a commencé avec le départ de Serge Savard.»

Selon lui, ces changements auraient dû être effectués dès l’arrivée en poste de Marc Bergevin, en 2012.

«Pour être plus précis, je pense que quand Marc Bergevin a pris les rênes du Canadien, il aurait dû procéder à un changement du côté de son personnel, surtout Trevor Timmins. Le fait qu’on ne repêche pas bien depuis plusieurs années explique que le Canadien tire de la patte.»

Même si le développement a été pointé du doigt à plusieurs reprises, Stephan Lebeau ne croit pas qu’il s’agit d’un problème majeur dans l’organisation.

 «On parle souvent de dévelpopement. Il faut faire attention. Quand les joueurs arrivent dans la Ligue américaine, on parle de détails. On ne peut pas transformer un joueur ordinaire en super vedette. Il faut repêcher des joueurs qui vont être des joueurs dominants, qui vont faire la différence. Au cours des dernieres années, malheureusement, la moyenne au bâton de Trevor Timmins n’a pas été assez bonne.»