Sommaire du match

MONTRÉAL – Le Canadien s’est incliné par la marque de 4-2 devant les Maple Leafs de Toronto mercredi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

Deux buts rapides

L’accent avait été mis sur l’importance de la discipline pour ces retrouvailles contre l’ennemi torontois. Le souvenir du premier match de la saison entre les deux équipes était encore frais dans la mémoire tricolore : le Canadien avait alors gaspillé une avance de deux buts en écopant de deux pénalités successives en fin de deuxième période, en route vers une amère défaite en prolongation.

Les locaux n’ont pas poussé leur chance mercredi contre le troisième meilleur jeu de puissance de la Ligue nationale, une unité qui convertissait 36,3% de ses opportunités avant d’arriver à Montréal. L’attaque à cinq des Leafs ne s’est déployée qu’à deux reprises et a généralement bien été contenue par les spécialistes qui lui faisaient face.

Mais le Canadien n’a pas évité tous les péchés dont il s’était avoué coupable lors de son match inaugural. Rappelez-vous, ce sont deux buts encaissés en 1:31 qui avaient ébranlé ses fondations ce soir-là. Mercredi, 42 secondes d’égarement ont mené à sa perte. Tout semblait pourtant sous contrôle avant que Justin Holl et Ilya Mikheyev ne frappent à la vitesse de l’éclair en début de troisième.

Cette « tendance » est encore plus inquiétante lorsqu’on entre dans l’équation les deux buts rapides donnés aux Sénateurs, dans le même filet, une semaine plus tôt. Vraiment, il ne faudrait pas que ça devienne une habitude.

Matthews frappe un mur

Deux défaites contre les Leafs. Deux matchs au cours desquels le Canadien est pourtant parvenu à passer les menottes au meilleur buteur de la Ligue.

Auston Matthews s’est présenté au Centre Bell avec de la fumée qui lui sortait des oreilles. Le jeune franc-tireur avait marqué dans huit matchs consécutifs, dix buts au total au cours de cette séquence, avant le match de mercredi. Les hommes de Claude Julien ont freiné son élan grâce à un effort collectif quasi-irréprochable.

Julien a amorcé le match en opposant le trio de Phillip Danault à celui de Matthews. S’il s’agissait du plan de match, son vis-à-vis Sheldon Keefe a réussi à le perturber en insérant sa vedette contre l’unité de Jake Evans à quelques reprises. En deuxième période, le dossier est tombé sur le bureau de Nick Suzuki. Même Jesperi Kotkaniemi a mérité la confiance du coach pour cette difficile mission.

Les chiffres de Natural Stat Trick nous disent que Danault et Kotkaniemi ont été les plus efficaces dans ce mandat. Les deux joueurs de centre ont respectivement passé 5:10 et 3:10 sur la glace contre le trio de Matthews et ne lui a accordé que trois tentatives de tirs au total. Le trio de Suzuki a su limiter les dégâts durant les 4 minutes 40 secondes qu’a duré la confrontation.

Seul Evans a terminé la soirée avec un bilan dans le rouge contre le gros trio adverse. En 3 minutes 24 secondes, Matthews et ses ailiers ont généré deux fois plus de tirs en direction de Carey Price qu’ils n’en ont concédé vers Frederik Andersen.

Une solide pour « KK »

Kotkaniemi, dont Julien avait souligné le manque de constance lors de son point de presse d’avant-match, a livré sa meilleure performance depuis belle lurette.

Dans le premier match de la saison contre Toronto, « KK » avait été utilisé pendant 14:09 à forces égales contre 6:37 pour Jake Evans. Mais l’écart entre les deux jeunes joueurs de centre s’était progressivement rétréci depuis, au point où les rôles avaient dernièrement été inversés. Dans les quatre premiers matchs du mois de février, Evans a été plus utilisé que Kotkaniemi à 5 contre 5. Les statistiques avancées semblaient donner raison à Julien. Toujours selon les données colligées pat Natural Stat Trick, dans trois de ces quatre matchs, le Canadien a obtenu un meilleur indicateur de rendement au niveau des buts attendus lorsqu’Evans était sur la glace comparativement à Kotkaniemi.  

Mais mercredi, Kotkaniemi a fait exploser tous les compteurs en sa faveur. Son trio a généré 16 tentatives de tirs et n’en a accordé que cinq, le deuxième meilleur ratio parmi tous les attaquants du Canadien. Il a été autant utilisé que Phillip Danault et a passé plus de 15 minutes sur la glace pour la première fois depuis le 23 janvier à Vancouver.

Son apport a été tel qu’avec un peu plus de deux minutes à faire au match et un déficit d’un but à combler, Julien l’a envoyé sur la glace pour prendre une mise en jeu en zone défensive. Kotkaniemi a remporté son duel, s’est donné en cible pour une passe en zone neutre et est allé décocher l’un de ses trois tirs cadrés de la soirée. Une grosse soirée de travail.

Difficile pour Chiarot

Ce n’est pas la fin du monde, ça arrive aux meilleurs d’entre nous, mais Ben Chiarot a connu une dure soirée au bureau.

Dès ses premières présences, on a senti que le gros numéro 8 pourrait en avoir une mauvaise dans le système. Une rondelle perdue un peu trop facilement à sa ligne bleue, une chute un peu étrange près de son gardien. Jusque-là, rien de trop coûteux. Mais éventuellement, il est arrivé ce qui arrive généralement quand les cafouillages commencent à s’accumuler : il y a un prix à payer et le Canadien est arrivé au bout de son crédit.

En fin de première période, Chiarot a donné un 2-contre-1 aux Leafs en se battant avec la rondelle en zone offensive. Dans un match où on parlait de l’importance de la discipline, il a placé son partenaire Shea Weber dans une position de vulnérabilité et l’a forcé à écoper d’une pénalité. Les unités spéciales ont effacé la dette de Chiarot durant les deux minutes suivantes, mais ça commençait à sentir le roussi.  

Les errements du vétéran défenseur ont fini par coûter un but en fin de deuxième, quand il s’est bêtement fait soutirer la rondelle par William Nylander profondément en zone du CH alors que le jeu se déroulait à 4 contre 4. Quelques secondes plus tard, Travis Dermott déjouait Carey Price d’un tir précis du côté du bloqueur.

Armia en pleine forme

Quand Joel Armia et Corey Perry sont tous les deux sortis du tunnel pour la période d’échauffement, on a rapidement compris que le retour au jeu de l’un ne mènerait pas nécessairement à la rétrogradation de l’autre. Pour faire une place au revenant, Julien a plutôt décidé de donner une soirée de congé à Paul Byron.

Armia a joué comme un gars qui s’est bien rendu compte que Perry était une option adéquate aux côtés de Kotkaniemi et Tyler Toffoli. Réuni à ses partenaires d’antan, le Finlandais a fourni l’énergie et la rapidité que son remplaçant n’a plus en stock. À deux reprises, sa fougue a forcé les Leafs à écoper d’une pénalité mineure et son jeu le long des rampes a permis au Canadien de gagner plus de rondelles contestées qu’il n’en a perdues.

Armia disputait son premier match depuis le 21 janvier, date à laquelle il a été mis K.-O. par une mise en échec de Tyler Myers. Il avait raté les sept derniers matchs.

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