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Inquiétant le nombre de blessures chez le Canadien?

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L'infirmerie déborde encore chez le Canadien de Montréal.

Pierre Allard, ancien directeur de la science du sport et des performances avec le CH, a vécu de telles saisons par le passé où le sort semble s'acharner sur l'équipe.

« On a vécu des années plus difficiles que d'autres. C'est toujours un contexte difficile, surtout dans le cas de blessures où on ne peut pas faire grand-chose, comme des commotions cérébrales ou des fractures. Par contre il y en a qu'on peut essayer d'éviter avec le travail qu'on fait avec les joueurs dans le gym. Il n'y a pas une saison pareille et il y en a des plus difficiles que d'autres », a déclaré Allard à l'émission Le 5 à 7, au terme d'une victoire du Red Bull de Munich dont il est l'entraîneur adjoint, en première division allemande, à l'aube des séries éliminatoires.

Outre la blessure la plus majeure qui a mis fin à la saison de Cole Caufield, et plus récemment à celle d'Arber Xhekaj, les joueurs sur la touche se sont succédés, que ce soit les Gallagher, Monahan, Guhle ou Matheson qui ont été moins actifs cette saison notamment.

Ce n'est toutefois pas qu'une question de malchance. L'un des facteurs les plus importants selon Allard est la préparation qui s'est faite durant la saison-morte, à l'écart de l'environnement de l'équipe.

« La préparation l'été est très importante pour les joueurs parce que c'est le moment de l'année où les préparateurs physiques du club n'ont pas vraiment le contrôle sur ce que les joueurs font. On avait un contact assez constant avec les préparateurs physiques de chaque joueur, il y en a peu qui s'entraînaient à Montréal, et on essayait de garder contact pour pouvoir faire le suivi avec eux. Rendu à la saison, on essaie de limiter les dégâts avec le rythme des matchs », d'expliquer Allard.

L'entraîneur-chef du Tricolore Martin St-Louis a d'ailleurs mentionné que les nombreux blessés était une situation inquiétante et que l'équipe allait devoir se pencher sur ce dossier à la fin de la saison. Tout cela a un énorme impact sur le travail du personnel d'entraîneurs.

 « Les blessures ont un coût financier bien sûr, mais il y a un coût aussi au niveau du personnel. Quand on perd ses meilleurs éléments, ce n'est jamais facile. Ça amène de la surcharge à d'autres joueurs qui normalement ne jouent pas contre le premier trio adverse. Tout le monde devient surtaxé, et ça donne un effet domino sur les blessures. C'est très important d'avoir un protocole en place, de bien gérer le camp d'entraînement et le temps de glace des joueurs. Il y a des joueurs qui jouent beaucoup plus dans le match, donc il faut avoir une stratégie de récupération pour eux. D'autres jouent peu ou pas du tout, eux il faut les pousser, car à ne pas s'entraîner assez, ça amène un risque de blessure également. »

Et quand il y a des blessés, « il y a un protocole qui est mis en place avec des données recueillies sur le travail des joueurs qui aide beaucoup pour le retour au jeu. Il y a une façon objective de déterminer la capacité à revenir au jeu, parce que des fois il y a la pression des contrats ou encore la situation de la saison où on attend le retour d'un joueur. Il faut rester objectif et ramener le joueur avec l'équipe dans une bonne condition. »