Aux yeux de Max Pacioretty, le capitaine du Canadien, le défenseur Nathan Beaulieu se démarquera, cette saison, parmi les jeunes piliers de l’organisation.

Beaulieu devrait franchir le plateau des 200 matchs d’expérience dans la LNH en 2016-17 et le défenseur de 23 ans doit assumer plus de responsabilités.

D’ailleurs, plusieurs observateurs prévoient que le poste de partenaire de Shea Weber doit lui revenir s’il est à la hauteur de la situation à partir du camp d’entraînement.

Invité à identifier des jeunes joueurs qui doivent contribuer davantage en 2016-17, Pacioretty n’a pas hésité une seconde.

« Pour Beaulieu, le temps est venu de briller. Il a été notre meilleur joueur dans quelques matchs l’an dernier et on veut le revoir à ce niveau dès le début de la saison. C’est le moment pour lui de montrer l’étendue de son talent », a raconté le numéro 67 au sujet du choix de première ronde en 2011.

« Beaulieu et Andrighetto sont les deux noms qui ressortent à mon avis. J’ai joué avec Andrighetto et il s’est illustré à quelques occasions. Il possède d’excellentes habiletés et il lui reste à devenir plus fort et constant », a ajouté le capitaine à propos du Suisse.

Pacioretty a lancé cette prévision lors de la première édition de son tournoi de golf visant à amasser des fonds pour la Fondation de Max - qu’il a créé afin de soutenir de Centre de traumatisme craniocérébral de l’Hôpital général de Montréal - et la Fondation des Canadiens pour l’enfance.

Si l’ailier de 27 ans considère que Beaulieu et Andrighetto pourront hausser leur contribution, il est persuadé que le Tricolore saura démontrer que les horreurs de la saison dernière ne se reproduiront plus.

« On a beaucoup appris, on a plus d’expérience et on a composé avec de l’adversité. Personnellement, ça me rend meilleur quand je surmonte des épreuves et c’est la même chose pour mes coéquipiers. On ressent aussi plus de motivation à prouver notre valeur », a témoigné celui qui est droitier au golf.

Malgré les changements survenus à la formation, Pacioretty prétend qu’il n’a pas de préférence sur l’identité de ses partenaires de trio.

« Ça change si souvent, je ne veux pas avoir une idée arrêtée en tête. Il faut avoir plusieurs options et pouvoir produire avec différents joueurs », a argumenté Pacioretty en citant l’exemple des Blackhawks qui modifient souvent leurs combinaisons.

Composer avec la réalité de la Coupe du monde

Habituellement, les étés des joueurs de hockey se ressemblent beaucoup outre certaines modifications à leur programment d’entraînement.

Cependant, le portrait a été chamboulé cette année pour les participants à la Coupe du monde. Pacioretty fait partie du lot pour le camp américain et il s’est assuré de devancer sa préparation en prévision de cet événement qui lui tient à cœur.

« Ce sera tout un test. Bien sûr, les Jeux olympiques demeurent le plus grand tournoi, mais celui-ci sera joué sur une petite patinoire, c’est le style qui nous ressemble. C’est plus rapide et intense. Ce sera intéressant à suivre », a noté Pacioretty.

Malheureusement pour lui, ses expériences avec la formation américaine n’ont pas été très positives. Il espère utiliser ce tournoi pour renverser la vapeur.

« J’ai malheureusement quelques souvenirs négatifs avec le maillot américain. Je souhaite changer ça », a-t-il admis tout en reconnaissant que le Canada constituera encore le défi le plus imposant.

Pacioretty ne semble pas préoccupé par le fait de rater une partie du camp d’entraînement du CH.

« La situation pourrait être plus difficile pour des nouveaux joueurs comme Shea (Weber) ou (Alexander) Radulov, mais notre système ne devrait pas être trop compliqué à assimiler, on a déjà commencé à en parler avec eux », a réagi l’auteur de 30 buts et 34 aides en 82 parties durant la saison 2015-16.

Au même moment l’an dernier, Pacioretty se remettait d’une blessure à un genou. Cette fois, il sent fin prêt pour entamer la saison en puissance.

Une manière de redonner à la communauté

Âgé de 27 ans, l’Américain a emboîté le pas en organisant son tournoi de golf. La tendance est bien imprégnée chez les joueurs du Canadien.

« Le coach avait son tournoi, Gallagher organise son événement alors c’est maintenant à mon tour. Ça démontre que plusieurs joueurs s’impliquent et aident la communauté en amassant des fonds », a commenté Pacioretty avec le sourire.

Parlant de golf, l’occasion était belle pour taquiner certains de ses coéquipiers. Il n’a pas hésité à dire que Nikita Scherbak et Alex Galchenyuk sont nettement moins doués avec un bâton de golf entre les mains.

« On dirait que Scherbak est parmi ceux qui en arrachent et Andrighetto n’est pas très bon non plus. Ça ne semble pas être le truc des Russes et Galchenyuk est de loin le pire », a confié Pacioretty en se moquant amicalement de l’élan du numéro 27.