Plusieurs rumeurs couraient à l’effet que le Canadien embaucherait un président aux opérations hockey prochainement. Les noms de Vincent Damphousse et Stéphane Quintal étaient souvent avancés comme candidats potentiels. Je parle au passé car oubliez ça! Geoff Molson n’a pas perdu de temps et a balayé cette option du revers de la main, lors d’une conférence téléphonique de 90 minutes mercredi matin.

Avant même qu’on lui pose une première question, il a annoncé d’entrée de jeu « j’entends des rumeurs et je veux en parler. Je suis jeune et en santé, j’adore ce que je fais, j’ai beaucoup d’ambition pour en faire à plus long terme et je n’ai aucune intention d’embaucher un président aux opérations hockey. »

Le propriétaire, président et chef de direction du Canadien a mentionné avoir discuté avec plusieurs formations de la LNH au sujet de l’utilité d’un employé à ce poste et il est venu à la conclusion que les raisons étaient nombreuses de ne pas en avoir un.

Il a du même coup réitéré sa confiance en Marc Bergevin et son équipe de direction (Scott Mellanby et Martin Lapointe) affirmant plusieurs fois que « Marc Bergevin est un des DG les plus expérimentés et des plus respectés de la Ligue nationale de hockey », ajoutant que ce dernier allait continuer de se rapporter directement à lui.

Les phases 2 et 3

Si quelques joueurs des Penguins de Pittsburgh ont sauté sur la patinoire de leur centre d’entraînement mercredi, ce ne sera pas le cas des joueurs du Canadien qui devront attendre à lundi. Les réparations aux Complexe Bell de Brossard sont terminées et il sera prêt à accueillir des joueurs dans cinq jours.

Le problème c’est que très peu de joueurs pourraient s’y présenter. Seuls Charles Hudon, Jonathan Drouin et Paul Byron habitent dans la région montréalaise. Les autres sont à leur domicile ailleurs au Canada, aux États-Unis ou en Europe. Pour le moment, les joueurs préfèrent demeurer chez eux pour s’entraîner, question de sécurité et aussi afin d’éviter la quarantaine obligatoire de 14 jours. Le président du CH est d’accord avec cette décision de ses joueurs.

« Pour la phase 2, nous n’avons pas le droit de forcer nos joueurs à revenir en ville. C’est beaucoup plus sécuritaire et aussi plus efficace qu’ils demeurent dans leur coin de pays pour s’entraîner considérant que Montréal est un ’hot spot’ en ce moment. Pour la phase 3, nous aurons amplement le temps de ramener nos joueurs et de trouver une solution avec l’aide du gouvernement pour qu’ils ne soient pas nécessairement obligés de passer par la quarantaine », d’ajouter Molson tout en précisant que le CH est prêt à tester les joueurs quotidiennement pour éviter le protocole mis en place. Il est en discussion quotidiennement avec le Docteur Mulder et les autorités gouvernementales pour trouver des solutions en ce sens.  

Dans les prochains jours, on pourrait donc retrouver à Brossard des joueurs québécois des autres équipes de la LNH qui aimeraient bien donner quelques coups de patin avant d’amorcer leur camp d’entraînement en juillet. C’est le cas de Marco Scandella à qui j’ai parlé mardi. 

« Nous n’avons pas encore eu de demandes en ce sens, mais nous verrons ce que nous ferons à ce moment-là », de préciser Molson.

Le défenseur des Blues, qui a joué que 20 matchs avec le Canadien cette saison, a sûrement encore le numéro du Président dans son téléphone.

Geoff Molson se dit très heureux de la participation de son équipe à la ronde de qualification aux séries face aux Penguins. Bien qu’il se soit dit déçu du rendement de sa formation au cours de la saison, il a confiance au potentiel de ses joueurs pour les prochaines campagnes.

Lorsqu’appelé à commenter les standards d’excellence du CH qui n’a participé aux séries qu’une seule fois (2017) au cours des quatre dernières années sous le règne de Marc Bergevin, il a répondu : « Si je regarde l’historique de Marc, au cours des six premières années, nous avions un bon noyau de joueurs, nous avons connu du succès, mais nous n’avons pas gagné. Nous avons donc décidé, il y a deux ans de faire un ‘reset’,  de faire des changements. On s’est réajusté. Ce n’est pas une excuse. On est encore en train de travailler sur ces ajustements. »