MONTRÉAL - Si Carey Price et Max Pacioretty s’attirent des éloges à répétition dernièrement, ils ne sont pas les seuls joueurs à contribuer à cette série de cinq victoires du Canadien.

Samedi après-midi face aux Capitals de Washington, le petit attaquant Christian Thomas est parvenu à retenir l’attention malgré une utilisation restreinte à 1:23 pendant la première période.

L’ailier de 22 ans n’a pas lésiné dans ses ardeurs et il a conclu la rencontre sur le troisième trio tout en produisant 6 des 30 lancers de son équipe en 8:14 d'action.

« Oui, je dirais que c’était mon meilleur match et ce n’est qu’une question de temps avant que je marque mon premier but », a admis Thomas au terme de sa sixième partie avec le « grand club » cette saison.

« Il a bien joué, il patinait bien et il était rapide sur la rondelle. C’est l’une des raisons pour laquelle nous avons fait le changement. J’ai aimé son niveau de compétition », a précisé Michel Therrien.

À 22 ans et avec un statut aussi précaire, Thomas ne se lamentera certainement pas de son utilisation, mais sa vitesse pourrait peut-être lui donner un avantage devant Brandon Prust.

« C’est hors de mon contrôle, mais j’essaie de me démarquer chaque fois que je suis envoyé sur la patinoire. En espérant que je pourrai continuer sur ce trio », a déclaré celui qui a obtenu 35 secondes d’utilisation sur le jeu de puissance.

Du hockey semblable à prévoir

Auteur de deux victoires consécutives de 1-0, le Canadien s’attend à ce que la suite de la saison présente du hockey similaire. Comme c’est le cas année après année, le jeu se resserre dans la deuxième portion du calendrier et l’entraîneur du CH n’est pas surpris de la situation.

« C’est le genre de hockey auquel on doit s’attendre. On vient de se mesurer à deux équipes qui sont difficiles à affronter et je dois donner du crédit à nos joueurs pour leurs performances. J’apprécie le fait qu’on se sente aussi à l’aise dans des matchs serrés de 0-0 ou 1-0 par exemple; on joue avec beaucoup de confiance », a témoigné Therrien.

Cela dit, le CH n'a compté que sept buts depuis quatre matchs tout en se fiant trop à son gardien étoile. L’équipe est consciente du problème et désire le résoudre le plus tôt possible.

« Avant le match contre les Rangers, on a parlé du fait qu’on devait mieux jouer devant Carey et je trouve que ça s’améliore depuis ce match, mais on a encore du travail à faire », a convenu Tomas Plekanec.

ContentId(3.1114285):Semblable au match à New York
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Étant donné que Price représente une énigme de taille pour les autres formations de la LNH, elles devront trouver une façon de percer sa muraille. Malheureusement, cet objectif passe souvent par la stratégie de foncer vers son filet.

Le gardien de 27 ans a encore une fois reçu la visite de plusieurs adversaires dans son demi-cercle samedi.

« Je n’ai pas vu le développement, mais je ne suis jamais content quand un joueur me tombe dessus. C’est la nature du jeu maintenant, les joueurs foncent davantage vers le filet », a répondu Price au sujet du contact survenu avec Troy Brouwer.

Chose certaine, il sera bien le dernier à s’opposer si jamais les décideurs de la LNH s’attaquaient à cette question.

« J’approuverais l’idée. C’est devenu difficile pour les défenseurs de freiner ceux qui foncent au but », a répondu le numéro 31.

Mais il ne faut pas croire que Price se plaignait de son sort. Au contraire, le plaisir régnait dans le vestiaire du Tricolore à la suite de ce cinquième gain consécutif. En fait, le contexte actuel incite les joueurs à se taquiner dès qu’ils le peuvent et Max Pacioretty a relaté un exemple concret.

« Je me sentais mal dans le match parce que je ne parvenais pas à marquer malgré les occasions offertes par « Pleky ». On blaguait ensemble que je n’avais même pas pu marquer dans un filet désert sur sa passe. Ça fait du bien de compter sur un de ses nombreux jeux », a confié Pacioretty.