Après avoir profité de l'appui de plusieurs joueurs de la Ligue Nord-Américaine de hockey, Jonathan-Ismaël Diaby espère voir des gestes concrets pour éviter d'autres événements du genre.

Diaby n'en revient toujours pas des gestes disgracieux dont il a été la cible, lui, ainsi que des membres de sa famille qui ont été pris à partie à Saint-Jérôme, par des partisans des Pétroliers du Nord.

« Un cas comme ça, de voir autant de gens pousser ensemble d'un seul côté à un point négatif, je n'avais jamais vu ça de mes propres yeux », affirme le hockeyeur.

Par communiqué, le Canadien de Montréal condamne tout geste, visant un joueur, un entraineur ou en officiel en raison de sa race ou religion. L'attroupement qui s'est déroulé sans interposition de qui que ce soit, soulève même l'indignation du Premier ministre François Legault.

« J'en appelle aux ligues de hockey, en appelle aux autres spectateurs : on a droit de dire aux autres spectateurs, ça n'a pas de bon sens. On ne peut pas tolérer qu'on insulte un joueur de hockey parce qu'il est noir », mentionne Legault.

Plusieurs questions sont soulevées à la suite des incidents, dont la déficience de la sécurité, que chaque équipe de la ligue se doit d'assumer.

« Chaque banc de pénalité ou chaque banc de joueur doit être protégé par des gardiens de sécurité. Visiblement il n'y en avait pas là-bas. Je ne suis pas prêt à dire que la ligue ne donnera pas d'amende par rapport à ça », avance le directeur général des Éperviers de Sorel-Tracy, Christian Deschênes.

« La sécurité doit être accrue à chaque match, soutient Diaby. À Saint-Jérôme, il n'y avait aucun travail de sécurité qui a été fait. Ils ont demandé aux gens de ma famille de changer de section pour essayer d'avoir un match plus tranquille. Même à un moment donné, on m'a dit que j'allais devoir me battre pour donner aux partisans ce qu'ils veulent. C'est un agent de sécurité qui m'a dit ça. »

Le chanteur de hip-hop veut traiter de racisme dans ses prochaines chansons. Le défenseur des Marquis de Jonquière souhaite contribuer à changer les mentalités, mais pour l'instant, pas question de pardonner à ceux qui ont commis ces gestes de samedi dernier.

« Même le p'tit gars dans la vitre avec son téléphone m'a envoyé des messages. Tous les gens qui m'ont envoyé des messages pour essayer de s'excuser, n'auront pas de réponse de ma part. »