Maxime Talbot ne le cache pas, il aurait bien aimé jouer pour le Canadien de Montréal et l’occasion aurait très bien pu se présenter.

De passage dans les studios de l’antichambre, l’attaquant de 34 ans a indiqué qu’à son avis, il s’en était fallu de peu, il y a quelques années, pour qu’il enfile l’uniforme tricolore. Une blessure aurait cependant gâché ce scénario.

« Je n’ai pas de scoop et rien de certain à confirmer, mais je me suis brisé la jambe une année la veille de la date limite des transactions et je crois que ç’a aurait passé près, fait-il savoir à propos d’une potentielle transaction avec le Canaiden. J’aurais aimé jouer pour Montréal, c’est certain. »

Le sort en aura finalement décidé autrement, alors que le Québécois aura porté les couleurs des Penguins de Pittsburgh, des Flyers de Philadelphie, de l’Avalanche du Colorado et des Bruins de Boston dans la Ligue nationale.

Depuis deux saisons, il se retrouve de l’autre côté de l’océan Atlantique, alors qu’il évolue pour le Lokomotiv de Yaroslavl dans la KHL.

Celui qui avait bien évidemment certaines appréhensions à son arrivée en Russie dit s’être bien acclimaté à son nouvel environnement entouré de sa famille.

« J’avais des craintes, mais je me disais que j’allais dans la deuxième meilleure ligue au monde. Je regardais le tout et je me disais par exemple que je n’allais pas faire la navette entre la Ligue américaine et la Ligue nationale », a-t-il mentionné à propos de son départ vers la KHL.

Après une première saison de 36 points en 60 rencontres avec le Lokomotiv, Maxime Talbot se met à rêver aux Jeux olympiques de PyeongChang. Après avoir appris que les joueurs de la Ligue nationale ne prendront pas part au tournoi olympique en 2018, le Québécois voit une porte s'entrouvrir pour représenter son pays. Tout est de bon augure, alors qu’il est même le capitaine de la formation canadienne lors de tournoi préparatoire. Les blessures ont cependant mis un terme à son rêve olympique, alors que sa préparation a été affectée et les dirigeants de l’équipe n’ont pas retenu sa candidature.

« C’était l’une des plus grandes déceptions de ma carrière. Au mois d’août, j’étais le capitaine et je me suis blessé. On avait un autre tournoi en Finlande en novembre, mais je me suis blessé cette fois au genou. Le blâme est sur moi parce que je n’ai pas assez performé pour faire l’équipe. »

« Le calibre de jeu est extraordinaire »

« On essaie de trouver du positif dans tout, mais cette fois je vous dirais que non », a-t-il lancé, lui qui pouvait tout de même en rire avec le recul.

De retour en Amérique, Maxime Talbot suit avec attention les séries éliminatoires de la Ligue nationale. Il a évidemment un intérêt particulier pour le parcours de son bon ami Marc-André Fleury, avec qui il a remporté la Coupe Stanley en 2009 avec les Penguins. Celui qui avait été auteur de deux buts lors du match décisif pour offrir la Coupe à son équipe a communiqué à quelques reprises avec Fleury au cours des dernières années, lorsque celui-ci sentait que son temps à Pittsburgh était compté.

Max Talbot est cependant très heureux du dénouement de l’histoire pour son ancien gardien.

« Je lui ai dit quand je suis parti de Pittsburgh que je n’ai pas retrouvé ça ailleurs. Il est arrivé à Vegas et tout est magique. C’est l’équipe de Marc-André », a-t-il maintenu.

Celui qui s’est dit également surpris par les succès des Golden Knights de Vegas avait lancé à la blague à Fleury qu’il irait voir un match de son équipe en finale d’association il y a deux mois. Le projet est maintenant sur le point de se concrétiser, alors qu’il risque fortement d’assister à l’un des matchs à domicile des Golden Knights au troisième tour.

« Maxime, parles-tu bien le russe? »
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