*Dès midi, clavardez avec Alain Sanscartier sur la prochaine saison des Sénateurs en cliquant ici.

Tenu à l’écart du cercle de la Ligue nationale de hockey au cours des dernières années, après une association de près de trois ans avec le Lightning de Tampa Bay (2010-2013), Guy Boucher compte bien profiter de cette nouvelle opportunité pour démontrer qu’il appartient au groupe sélect des 30 entraîneurs appelés à diriger dans le meilleur circuit de hockey professionnel au monde.

Habité par une passion, lire presque démesurée, nul doute que comme plusieurs par le passé, Boucher aura appris de son expérience précédente et sera un meilleur entraîneur et aura une meilleure idée sur la façon d’encadrer les supers vedettes à l’ego particulier.

Cette exclusion du milieu aura permis à Boucher de prendre le recul nécessaire et passer à travers une phase de remise en question afin d’avoir aujourd’hui une meilleure lecture de cet environnement à la fois passionnant, mais ô combien exigeant par moment. Boucher sera le 6e entraîneur-chef à s’amener derrière le banc des Sénateurs depuis 2007-2008.

Le souci du détail et la rigueur semblent être les deux leitmotivs de Boucher depuis son entrée en scène, lui qui a pris bien soin de s’entourer d’un personnel hockey plus expérimenté qu’en 2010 avec le Lightning, un élément jugé important dans un vestiaire où le mot crédibilité prend tout son sens.

Exigeant et demandant, Boucher n’est pas du genre brouillon. Il a une approche considérée directe et il a tendance à éliminer toute zone grise, ce qui laisse peu de place à l’interprétation. Il possède de belles qualités en communication, ce que semblent apprécier des hockeyeurs professionnels d’aujourd’hui dans leur relation entraîneur-joueur.

L’arrivée de l’expérimenté Marc Crawford à ses côtés l’aidera également, alors que ce dernier agira probablement à titre de modérateur et servira de lien entre le vestiaire et le bureau des entraîneurs. Il s’agit là d’une sagesse importante, question de pondérer les situations plus tendues qui pourraient exister en cours de route dans ce long marathon de 82 parties.

Guy BoucherUne fameuse étiquette qui lui colle à la peau!

Peinturé dans tous les sens du mot depuis son congédiement avec le Lightning et encore aujourd’hui, Boucher se retrouve encore aujourd’hui avec cette étiquette d’entraîneur défensif qui lui colle à la peau. Tout ça, notamment en raison de l’utilisation d’une structure de jeu 1-3-1 lors d’un match face aux Flyers de Philadelphie. Ces derniers avaient alors tourné cela en dérision en décidant de conserver la rondelle en territoire défensif, sans réelle intention de progresser vers l’avant.

Cette situation a été d’ailleurs utilisée par plusieurs afin de ridiculiser davantage celui qui a été remercié de ses services par le directeur général Steve Yzerman à l’époque. 

Voilà donc une étiquette qui est difficile à effacer pour l’homme de hockey des Sénateurs, qui a appris avec le temps à ne pas nécessairement en faire un cheval de bataille dans ses relations avec les différents médias, mais qui tient tout de même à l’occasion à rétablir les faits pour ceux qui ont tendance à véhiculer de la mauvaise façon

Liste de souhaits respectée!

Dans un vent de fraîcheur et de renouveau, après un diagnostic des plus rigoureux et sévères à la fin de la dernière campagne, Pierre Dorion, le digne successeur de Bryan Murray, contrairement à l’opinion de plusieurs, aura été un homme d’action lors de la dernière saison estivale et n’aura pas fait dans la continuité.

Pierre Dorion et Guy BoucherSuite à un bilan peu reluisant lors de la dernière campagne, le nouveau directeur général des Sens a posé des gestes concrets dans le but de redonner un certain lustre à cette franchise qui a raté le grand rendez-vous du printemps à quelques occasions au cours des dernières années. Ayant comme objectif de placer son nouvel entraîneur-chef dans des conditions favorables et dans un environnement gagnant.

Sans rien enlever au jeune Mika Zibanejad, l’acquisition du vétéran Derick Brassard pourrait être très bénéfique. Véritable joueur de centre gaucher aux habilitées offensives au-dessus de la moyenne et reconnu pour ses grandes qualités de passeur, Brassard est dans la fleur de l’âge. Il devrait d’ailleurs être le canalisateur de Bobby Ryan ou de Mark Stone, deux droitiers reconnus pour leur qualité de finisseur chez les Sens.

Il s’agit à mes yeux d’une acquisition qui enlèvera une pression importante des épaules de Kyle Turris, lui qui se devait de jouer l’homme-orchestre à plusieurs niveaux au sein de la formation des Sénateurs.

De plus, il ne faut pas oublier la signature à long terme de l’un des meilleurs buteurs de la formation au cours des deux dernières saisons, Mike Hoffman, qui a ainsi évité l’arbitrage. 

Tous des gestes qui nous portent à croire que l’avenir des Sénateurs semble se définir dans le moment présent, sans pour autant négliger le futur de cette franchise, alors que Dorion a toujours été reconnu comme un bon évaluateur de talent.

Thomas Chabot : la prudence est de mise!

Défenseur gaucher et choix de 1re ronde, 18e au total lors de la séance de sélection de 2015, Thomas Chabot représente un beau projet pour les Sens.

Thomas ChabotMalgré le potentiel et le grand désir de Chabot de faire le grand saut chez les professionnels, les hauts dirigeants devront faire preuve d’une grande vigilance dans le processus décisionnel à savoir ce qui sera le mieux pour ce jeune talentueux à court terme, question de ne pas nuire aux étapes de progression et de confiance de celui-ci pour les années futures.

Les Sénateurs ont connu par le passé un certain succès à ce niveau, mais ils ont également dû essuyer quelques échecs, notamment dans le dossier de Jared Cowen et Curtis Lazar, lui qui est toujours à la recherche de la bonne chaise. Tous ces éléments devront faire partie de l’équation finale, principalement car Chabot évolue à la position de défenseur, là où la marge d’erreur est beaucoup plus mince qu’à l’attaque.

Sans rien enlever au futur de ce jeune défenseur de premier niveau voué à un bel avenir, la direction des Sénateurs devra éventuellement trancher à savoir si elle peut vivre avec les essais et erreurs de Chabot en l’entourant de façon adéquate ou bien tout simplement le laisser jouer le rôle de grand leader avec sa formation junior des Sea Dogs de St-Jean, eux qui devraient représenter une puissance du circuit Courteau cette saison. Une situation qui pourrait être bénéfique à long terme pour la formation de la capitale nationale.

À suivre...