Il faut maintenant ajouter une nouvelle page au long destin de la coupe Stanley qui a servi de bol à poutine pour David Perron et ses amis mardi lors du passage du célèbre calice d'argent à Sherbrooke.

Même si ce n'était pas la première fois que le légendaire saladier servait de couvert pour de la nourriture, l'attaquant des Blues de St.Louis n'allait pas rater l'occasion de prolonger les émotions qui l'envahissent depuis la victoire finale sur les Bruins de Boston.

Heureux de permettre à sa région natale de toucher au trophée si chèrement gagné, Perron a profité de la traditionnelle journée pour replonger dans son enfance, notamment en disputant une partie de hockey amicale avec des amis devant la maison de ses parents sur la rue Allard comme il l'a fait si souvent dans sa tendre enfance.  

« C'était spécial de jouer un match de hockey balle dans la rue avec les gens avec qui j'ai grandi. Comme quand on était jeune, on a encore joué pour la coupe Stanley!  Juste de voir la réaction des gens à la vue de la coupe Stanley, c'est ce qu'il y a de plus le fun. »

Perron est allé accueillir son invitée d'honneur ce matin à l'aéroport et il était très fier de promener sa passagère dans les rues qui l'ont vu grandir. « J'avais hâte de voir s'il y avait d'autres véhicules dans le stationnement et il n'y en avait pas. D'avoir la coupe comme passagère et d'avoir un moment seul avec elle, c'était incroyable. »

Celui qui a marqué 23 buts et obtenu 23 passes est rapidement retourné à sa maison du Lac Memphrémagog pour partager ce moment d'intimité avec sa conjointe Vanessa et ses enfants Mason et Victoria.  Les quatre membres de la famille ne se sont pas fait prier pour savourer des céréales dans la coupe et avaler quelques verres de lait au chocolat.

Durant sa parade d'honneur en Estrie, la coupe a permis de promouvoir la Fondation David Perron qui aide les enfants démunis à pratiquer le hockey. Plus de 1 800 personnes ont participé à ce rassemblement public et pour se faire prendre en photo avec la coupe.

Perron est retourné à l'entraînement et de son propre aveu, certains bobos tardent à guérir, mais ce n'est rien quand il songe au chemin parcouru pour réaliser son rêve avec une équipe qui occupait les bas fonds de la Ligue nationale en janvier.

« On savait que si on gagnait quelques matchs, on allait se replacer au classement pour espérer atteindre les séries.  L'arrivée de Craig Berube a fait une différence. Il a donné confiance à beaucoup de joueurs et des rôles importants, moi y compris. Le fait de jouer avec Ryan O'Reilly m'a donné confiance et du temps de glace. J'ai réussi à élever mon jeu d'un cran. »

« On a mangé une poutine dans la Coupe Stanley »
« J'espère gagner une 2e Coupe Stanley »
« C'était une belle histoire pour les médias »