Repêchage de la LNH : la formule utilisée pour la loterie entre 1995 et 2023

Ce lundi, la LNH tiendra sa traditionnelle loterie du repêchage, servant à déterminer l'ordre de sélection des 16 équipes n'ayant pas accédé aux séries.

Cette loterie implique aussi les clubs ayant fait l'acquisition de choix de première ronde appartenant à des formations non-qualifiées.

Entre 1995 et 2012, les règlements instaurés par le circuit Bettman stipulaient qu'aucune équipe ne pouvait améliorer son sort de plus de quatre positions par rapport à sa place au classement général. Ainsi, seules les cinq dernières équipes au classement (ou un rival détenant le choix de cette équipe) pouvaient rêver de la première position.

Cependant, avant la saison 2014-2015, d'importantes modifications ont été apportées à la formule. Pour la loterie de 2015, les probabilités ont changé, offrant de moins bonnes probabilités au club terminant le calendrier en 30e place (le dernier rang de la LNH à l'époque).

En plus de recalculer les probabilités de façon à ce que plusieurs d'équipes puissent améliorer leur sort, la possibilité de parler au premier rang du repêchage a aussi été accordée à toute équipe remportant la loterie, plutôt que de limiter le potentiel de progression à quatre échelons.

De 2016 à 2019, les trois premiers droits de parole étaient décidés par le tirage, de façon à assurer l'équipe ayant pris le dernier rang de ne pas glisser hors du top-4.

La loterie ajustée au contexte de 2020

En 2020, à l'issue de la campagne écourtée par la pandémie de COVID-19, les Rangers de New York ont remporté la loterie, se hissant au sommet du tableau. Les New-Yorkais étaient l'une des huit formations à avoir subi la défaite lors de la ronde de qualification en vue des séries.

La Ligue a été contrainte à effectuer d'autres changements à la formule après la pause forcée, de sorte que la loterie est devenue une procédure en deux temps.

Les sept clubs écartés des éliminatoires lorsque le calendrier a pris fin le 12 mars n'ont pas remporté la loterie en juin. Puis le 10 août, Dame Chance souriait aux Rangers, qui possédaient 12,5 % des chances de sélectionner au premier rang dans cette deuxième loterie (pour l'ensemble de l'exercice, cette probabilité était initialement de 0,3 %).

Historiquement, l'une des situations dans laquelle une équipe a amélioré de façon le plus significative son sort est survenue en 2007 lorsque les Blackhawks de Chicago, ayant conclu la saison au 26e rang sur 30, s'étaient vu octroyer le droit de sélectionner l'un des meilleurs joueurs américains qu'a vus la LNH, Patrick Kane.

Dix ans plus tard, les Devils du New Jersey faisaient le même bond de quatre positions lors de la loterie, greffant leur éventuel capitaine Nico Hischier à l'effectif.

Ironiquement, la glissade de trois échelons de l'Avalanche du Colorado, malgré sa dernière place au classement général, allait lui permettre de réclamer au 4e rang l'un des meilleurs défenseurs de la dernière décennie en Cale Makar.

Au même moment, les Flyers de Philadelphie s'apprêtaient à faire un important pas de recul en préférant Nolan Patrick à Miro Heiskanen (Dallas, 3e rang) et Makar.

En ce qui concerne les Canadiens, la loterie effectuée en marge de l'encan 2018 avait mené à un déplacement vers le haut d'une position (de 4e à 3e) pour le CH.

Après les sélections de Rasmus Dahlin et Andrei Svechnikov par Buffalo et la Caroline, le Tricolore s'était tourné vers Jesperi Kotkaniemi.

Les changements les plus récents

En 2021, seuls les deux premiers rangs de sélection de l'encan ont été décidés par la loterie, plutôt que les trois premiers par le passé.

Depuis l'an dernier, une formation peut s'avancer d'un maximum de 10 positions. Ainsi, seuls 11 des 16 des clubs exclus des séries pourront s'accrocher à l'espoir de sélectionner Connor Bedard le mois prochain, à Nashville.

Également en date de 2022, toute équipe ne peut remporter plus de deux loteries dans un intervalle de cinq ans.  

Ainsi, les Oilers d'Edmonton auraient été affectés par cette réglementation lorsqu'ils ont eu luxe de sélectionner premier quatre fois, dont trois années d'affilée, en 2010 (Taylor Hall), 2011 (Ryan Nugent-Hopkins), 2012 (Nail Yakupov) et 2015 (Connor McDavid).

Lors des deux plus récentes éditions de la loterie du repêchage – Owen Power à Buffalo en 2021 et Juraj Slafkovsky à Montréal en 2022 –, l'équipe détenant les meilleures probabilités de parler au premier rang a vu ses 18,5 % de chances rapporter.

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* - Los Angeles pouvait augmenter de quatre rangs maximum(7e à 3e). Les Kings ont sélectionnés le défenseur Aki Berg.

# - San Jose a remporté la loterie en 1998, mais Tampa Bay avait le choix d'échanger de rang de sélection avec les Sharks et ont choisi de sélectionner au premier rang.

** - Chicago pouvait augmenter de quatre rangs maximum(8e à 4e). Les Rangers ont obtenu le choix des Blackhawks dans une transaction (via Vancouver et Tampa Bay) et selectionné Pavel Brendl.

^ - Floride a échangé son premier choix à Columbus.

^^ - Florida a échangé son premier choix à Pittsburgh.

+ - La saison 2004-2005 annulée en raison du conflit de travail, les 30 équipes ont participé à une loterie avec de une à trois boules selon les classements et loteries remportées des trois années précédentes. Les Penguins, une
des quatre formations à avoir trois boules, ont remporté la loterie et choisi Sydney Crosby.

++ - New Jersey pouvait augmenter de quatre rangs maximum(8e à 4e). Les Devils ont sélectionné Adam Larsson.

*** - Le choix des Sénateurs appartenait l'Avalanche après la transaction de Matt Duchene en 2017.

^^^ - Les Rangers ont remporté une loterie en deux étapes après leur élimination lors de la ronde qualificative des séries éliminatoires. New York possédait 0,3 % de chance de parler au premier rang.