Si je vous demande vite vite comme ça : nommez-moi des joueurs des Oilers d’Edmonton... Il y a fort à parier que vous me direz tout de suite : Connor McDavid et Leon Draisaitl puis vous allez probablement penser à de Ryan Nugent-Hopkins. Le choix de première ronde de l’équipe albertaine en 2011 est habitué de passer sous le radar et il ne s’en fait guère. Tout ce qu’il veut, c’est aider son équipe à gagner des matchs. Et c’est exactement ce à quoi il s’appliquait de façon très efficace depuis le 1er janvier.

 

Après une première moitié de saison ordinaire (selon ses standards) de 24 points en 36 matchs, sa production a explosé après le jour de l’an, avec 37 points en 29 rencontres. Tellement, qu’il était en voie de surpasser la meilleure campagne de sa carrière qui est de 28 buts, 41 passes et 69 points réalisée l’an dernier. L’attaquant de 26 ans n’a été blanchi que 6 fois depuis le début de l’année 2020.

 

Parfois pour faire bouger les choses, un entraîneur va brasser la soupe, modifier ses trios ou demander à ses joueurs de changer de position. C’est ce que Dave Tippet a fait avec RNH. Le joueur de centre s’est donc retrouvé à l’aile gauche en compagnie de Draisailt et de la recrue Kailer Yamamoto. Nugent-Hopkins a accueilli positivement ce changement

 

« Ça change un peu ton approche. J’avais déjà joué des matchs à l’aile dans le passé alors ç’a été plus facile pour moi de m’ajuster. Ça ouvre un peu ton jeu offensif. Quand tu es centre, tu dois revenir et jouer plus profondément dans ta zone, puis rejoindre l’attaque en sortant de ta zone défensive alors que quand tu joues l’aile, tu transportes la rondelle plus souvent ou tu appuies le porteur de la rondelle, tu es donc dans un état d’esprit plus offensif. C’est ce qui s’est passé avec moi. En plus, je jouais avec Leon et Yamo. Nous avions une excellente chimie, nous avions beaucoup de plaisir ensemble », explique -t-il.

 

Le succès d’un trio vient surtout de son équilibre. Chaque joueur a son rôle. Celui de Yamamoto est moins flamboyant mais tout aussi important que les deux autres. 

 

« La façon dont il récupère la rondelle dans les coins de patinoire m’impressionne. Il n’a peur de personne. Lors d’un match contre Boston, il tenait même son bout devant Zdeno Chara alors qu’il y a une bonne différence de grandeur entre les deux joueurs (5’8’’ vs 6’9’’) », souligne Nugent Hopkins en souriant lors d’une vidéoconférence.

 

« Il veut gagner ses batailles le long des rampes et il prend tous les moyens pour y arriver, ensuite, il nous refile habilement la rondelle. C’est vraiment impressionnant de le voir évoluer. Il joue avec beaucoup de confiance cette année et il est en mesure de démontrer ses habiletés. Il fait vraiment un excellent travail. »

 

Entre temps, l’attaquant des Oilers suit les consignes, demeure chez lui à Edmonton avec son épouse, s’entraîne et s’occupe comme il le peut. Il a bien sûr très hâte de recommencer à jouer.

 

« J’ai lu que nous pourrions jouer tard cet été. Difficile à commenter. On prend ça au jour le jour. On repose notre corps mais mentalement c’est différent en raison de l’incertitude de la situation. Ce n’est pas évident. On verra. »