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« Ok, it's playoffs time » - Marie-Philip Poulin

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MONTRÉAL – Marie-Philip Poulin a l'habitude des grandes compétitions et de la pression qui vient avec. Elle a participé à quatre Jeux olympiques et représenté son pays six fois au Championnat du monde. Une participation aux séries de la LPHF n'est pas accompagnée du même prestige, du moins pas encore, mais la capitaine de l'équipe montréalaise affirme ressentir des émotions similaires à l'approche du début du tournoi.  

« Je ne mentirai pas, quand je me suis levée, j'ai pensé : "Ok, it's playoffs time". C'est un nouvel état d'esprit », a dit Poulin après le dernier entraînement de son équipe avant le grand jour. Ce soir, les Montréalaises accueilleront leurs rivales de Boston pour le premier duel d'une série demi-finale de format 3-de-5. Le match sera présenté à compter de 19 h sur les ondes de RDS et RDS.ca.

« On ne peut pas manquer un match, il faudra être prêtes tout de suite en partant, a poursuivi Poulin. Je pense que ça va être vraiment important d'être prêtes mentalement, d'être dans cette bulle-là. Pour moi, ça va être quelque chose de très important. »

L'équipe de Montréal s'est qualifiée pour les séries en clôturant la saison régulière avec la deuxième plus grande récolte de points. Lorsque Toronto, héritière du premier rang au classement, a pris la décision d'affronter le Minnesota au premier tour éliminatoire, la boussole des Québécoises s'est mise à pointer vers le Massachussetts.

Boston était menacé de rater les séries au retour de la pause internationale à la mi-avril, mais a remporté quatre de ses cinq derniers matchs pour s'y faufiler au dernier instant. Sa qualification a été confirmée samedi dernier lorsqu'un but en fin de troisième période lui a permis de vaincre Montréal 4-3.

Ainsi, les honneurs de la série opposant les deux équipes durant le calendrier régulier ont été divisés.

« Durant toute la saison, ils avaient le talent, mais on dirait que ça ne cliquait juste pas. À leur dernier match, il y avait plus d'urgence dans leur jeu. C'est la plus grande différence que j'ai remarquée », a affirmé l'entraîneuse montréalaise Kori Cheverie mercredi.

« Le match de samedi était unique dans le sens que Boston avait tout à jouer tandis que nous, on savait déjà où on était, a relativisé la gardienne Ann-Renée Desbiens. En rentrant dans la partie, on a vu qu'elles étaient très physiques, qu'elles étaient prêtes à finir toutes leurs mises en échec. Nous, ça nous a peut-être pris un peu de temps à se rendre compte qu'il y avait un match qui se jouait. »

Desbiens, comme à peu près tout le monde qui a formulé une opinion sur l'allure de la série à venir, s'attend à ce que la robustesse représente une grosse partie de l'identité des Bostonnaises. « Ça va être à nous de faire la même chose », dit-elle.

« C'est certainement quelque chose qu'il faudra garder en tête, approuve Poulin. Quand on va envoyer la rondelle derrière leurs défenseuses, elles ne vont pas juste nous laisser passer à côté d'elles. Malgré ça, il faudra avoir assez de fierté pour foncer même en sachant qu'on va prendre un coup. »

Cheverie est allée plus loin : « Êtres prêtes pour le jeu physique, ça va être une priorité pour nous. »

Un œil sur Knight

Boston est l'équipe qui a marqué le moins de buts en saison régulière. Sa meilleure pointeuse, la recrue Alina Müller, s'est tout juste faufilée dans le top-15 de la ligue.

D'un point de vue purement statistique, la capitaine Hilary Knight a connu une saison décevante, concluant le calendrier régulier avec seulement onze points en 24 matchs. Mais elle a obtenu quatre points à ses trois derniers matchs et les Montréalaises s'en méfient.

« Plusieurs personnes regardent les chiffres, mais le hockey est un jeu d'équipe et il y a tellement plus à prendre en considération que les données qu'on peut consulter en ligne, a prévenu Laura Stacey. C'est une joueuse phénoménale depuis longtemps, nous en sommes toutes conscientes. C'est une joueuse qu'il faudra avoir à l'œil tout en s'assurant de ne pas s'éloigner de ce qu'on veut accomplir. »

Knight a été la coéquipière de six joueuses actuelles de l'équipe de Montréal lors d'un bref passage avec les Canadiennes en 2018-2019.

Défensivement, les Vertes ont limité trois de leurs cinq dernières adversaires à un seul but. La gardienne Aerin Frankel a maintenu un taux d'efficacité de ,932 dans le dernier mois de la saison. L'Américaine tentera de prendre sa revanche sur Desbiens, qui a eu le dernier mot lors de la finale du dernier Championnat du monde.

« Personnellement, ça ne me dérange pas vraiment qui est de l'autre côté, a minimisé Desbiens. La seule chose, c'est que j'ai joué souvent contre elle, donc tu sais des fois quelles choses peuvent fonctionner contre elle, c'est quoi ses faiblesses, des choses comme ça. Donc tu peux utiliser ça pour guider les joueuses un peu, mais moi, ça serait n'importe qui, ça ne me dérangerait pas. »

Les deux premiers matchs de la série auront lieu à la Place Bell jeudi et samedi. La série se transportera ensuite à Boston mardi et jeudi prochain, si nécessaire. Un cinquième et décisif match aurait lieu le 19 mai à Laval.