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RÉSULTATS

Sirens 4 - Victoire 1 : Quand le quatrième trio est la référence

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LAVAL – Peut-être est-ce dû à l'insertion de Catherine Dubois dans la formation, peut-être pas. Ce qui ne fait pas de doute, c'est que le quatrième trio de la Victoire a livré un match irréprochable contre les Sirens de New York.

Intégrée dans la formation en raison de l'indisponibilité de Maureen Murphy, Dubois a été la présence dérangeante et acharnée à laquelle les observateurs avertis sont maintenant habitués. Dara Greig, Clair DeGeorge et elle ont gardé la rondelle loin de leur gardienne durant la majeure partie de la soirée grâce à un échec-avant soutenu et un travail assidu le long des rampes.

L'entraîneuse Kori Cheverie les a même mandatées pour une mise en jeu en territoire défensif contre le gros trio adverse en fin de première période. Et ce sont elles qui ont provoqué les deux pénalités mineures décernées à New York en troisième.

C'était le deuxième match de suite durant lequel les joueuses de soutien de la Victoire accomplissaient leur besogne avec distinction. Le problème, mercredi, c'est que leur jeu a été une référence, un standard auquel les autres trios n'ont pas été capables de s'élever.

« Elles ont joué un match sous le signe de la simplicité, a complimenté Cheverie. Au point où je les ai citées dans le vestiaire. Pourquoi avaient-elles du succès? Parce qu'elles étaient prêtes à envoyer des rondelles en zone adverse, elles étaient prêtes à appliquer de l'échec-avant, elles étaient prêtes à être agressives, elles étaient prêtes à finir leurs mises en échec, elles ont bien utilisé leur bâton et elles ont amené des rondelles au filet adverse. »

« Si tous les autres trios ou les duos de défenseuses les avaient observées et imitées quand elles n'arrivaient pas à offrir ce qu'ils ont de mieux à offrir, notre note globale aurait peut-être seulement chuté de A à A-moins. Mais ça n'a pas été le cas », a déploré la coach.

À forces égales, le duo formé de Marie-Philip Poulin et Laura Stacey n'a à peu près rien provoqué. Poulin a obtenu une chance de qualité de l'enclave au premier tiers, mais n'a pu cadrer son tir. Elle a aussi perdu un nombre inhabituel de mises en jeu lorsque confrontée au trio de Sarah Fillier.

Troisième étoile de la semaine après le premier week-end d'activités dans la LPHF, Abigail Boreen n'a à peu près rien généré sur la deuxième unité et l'absence de Murphy sur la troisième n'a pas été compensée de manière particulièrement marquante par sa remplaçante Claire Dalton.

Pour la première fois de cette jeune saison, Cheverie a envoyé ses trios dans le boulier dans l'espoir dans ressortir des combinaisons plus efficaces. Lina Ljungblom, toujours en adaptation à une nouvelle ligue et à de nouvelles coéquipières, a notamment perdu sa place aux côtés de Poulin et Stacey.

Cheverie dit avoir observé quelques « étincelles », mais rien pour corriger les mauvais plis qu'elle a vus chez ses joueuses « dès la première mise en jeu du match ».

« C'était évident qu'on n'était pas dans une bonne soirée. Entre les périodes, on a discuté du fait que c'est le genre de chose qui arrive dans une saison, quand on essaie mais que ça ne clique pas. Dans ces moments, il faut trouver un moyen de limiter les dégâts. On a voulu simplifier les choses, mais on n'y est pas arrivées. Nos carences n'étaient pas stratégiques ce soir. Elles étaient dans les détails, dans les duels perdus, dans le manque de discipline, dans toutes les habitudes qui font qu'un système fonctionne. »

« Il y a des hauts et des bas dans un match, il y a des hauts et des bas dans une saison, a tenté de minimiser la gardienne Ann-Renée Desbiens. C'est juste de continuer de démontrer du caractère. On en a démontré contre Ottawa dans notre premier match, on en a démontré ce soir en deuxième période. Maintenant c'est plus de jouer un "60 minutes" complet. »

Kjellbin en apprentissage

On parlait plus tôt de la période de rodage inévitable qui attendait la jeune Ljungblom à son arrivée en Amérique du Nord. Même si, à 30 ans, elle transporte un bagage plus imposant, la même chose s'applique à sa compatriote Anna Kjellbin.

La capitaine de l'équipe nationale suédoise a connu un match difficile contre les Sirens. Elle a erré de manière flagrante sur la séquence qui a mené au premier but du match de Fillier. En deuxième période, elle a commis un autre revirement évitable qui a prolongé inutilement la présence de son quintette dans son territoire. Il a fallu que Desbiens intervienne pour éviter une autre fin fâcheuse.

On pense aussi à cette séquence, immédiatement après le but d'Alex Carpenter en troisième, où elle a accroché une adversaire qui tentait de s'échapper après avoir bloqué sa tentative de tir au but. Ce geste de désespoir, qui lui a valu deux minutes de réflexion dans l'isoloir, était inutile puisque ses arrières avaient été couverts adéquatement par une partenaire de jeu.

Cheverie l'a défendue en louangeant, de manière générale, son jeu de position et sa capacité à briser des jeux avec son bâton. « Elle est une présence défensive nécessaire », a-t-elle dit. Mais elle a convenu qu'elle en avait arraché mercredi.

« Elle est le genre de joueuse qui retournera étudier la vidéo de chacune de ses touches et lorsqu'elle le fera, elle ne sera probablement pas satisfaite de quelques-unes d'entre elles. On a parlé avec elle des façons dont on pourrait l'aider à mieux gérer la pression. N'oublions pas non plus qu'elle s'ajuste encore à la vitesse d'une nouvelle ligue. Mais c'est une vraie pro qui accorde une attention minutieuse à son jeu. Je suis confiante qu'elle rebondira. »