OTTAWA (PC) - Le gouvernement fédéral a donné son feu vert à la vente du Canadien de Montréal à l'homme d'affaires américain George Gillett. La transaction se conforme aux dispositions de la Loi sur Investissement Canada, a-t-on déterminé. Si tel n'avait pas été le cas, la vente du club de hockey n'aurait pas pu avoir lieu.

"Je suis enchanté que M. Gillett se soit engagé auprès du gouvernement du Canada à garder l'équipe à Montréal pendant au moins 10 ans", a affirmé dans un communiqué le ministre de l'Industrie, Brian Tobin, qui est responsable de l'application de la loi.

"Le Canadien de Montréal a une longue et fière tradition, a-t-il ajouté. L'équipe occupe une place de choix dans l'histoire du hockey et dans celle de Montréal et du sport au Canada."

Le bureau des gouverneurs de la Ligue nationale de hockey devra maintenant donner son approbation finale à la vente.

La Loi sur Investissement Canada stipule que toute acquisition supérieure à 209 millions $ effectuée par un étranger doit faire l'objet d'un examen. Il s'agit de déterminer si la transaction est à l'"avantage net" du Canada. On évalue donc son impact sur l'emploi au Canada, sur l'utilisation de services canadiens et sur la concurrence au pays.

Dans le cas du Canadien, le fait que l'avenir de l'équipe était assuré au pays a beaucoup pesé dans la balance.

"Pour nous, cela constituait un engagement important", a expliqué la sous-directrice des investissements au ministère de l'Industrie, Suzanne McKellips.

Le reste du dossier est confidentiel, comme c'est la pratique habituelle pour les situations relevant de cette loi, a indiqué la fonctionnaire.

Conclue à la fin du mois de janvier, la transaction entre les Brasseries Molson, ancienne propriétaire du club, et George Gillett totalise 275 millions $. Elle comprend aussi le Centre Molson. La Caisse de dépôt et de placement du Québec a financé 140 millions $ de ce montant. Deux autres institutions financières, la Banque nationale et la Banque laurentienne, se sont associées à la Caisse pour partager le prêt.