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Le RDS.ca prédit la composition d'Équipe Canada à la Confrontation des 4 nations

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Mise à jour

C'est dans une semaine, le mercredi 4 décembre, que sera dévoilée la composition finale des formations qui s'affronteront dans le cadre de la Confrontation des 4 nations (12-20 février 2025), à Montréal et Boston.

Ce sera la première fois depuis la Coupe du monde, jouée à Toronto en septembre 2016, que seront opposés les hockeyeurs formant la crème de la crème du Canada, des États-Unis, de la Finlande et de la Suède.

Le RDS.ca sort aujourd'hui sa boule de cristal et tente de prédire l'identité des 23 joueurs qui seront sélectionnés pour être les porte-couleurs d'Équipe Canada.

Depuis que le calendrier régulier de la LNH s'est mis en branle il y a un mois et demi, les têtes dirigeantes mandatées d'élaborer l'équipe canadienne ont périodiquement apporté les retouches à un groupe de joueurs qui déjà comporte son lot de valeurs sûres.

Doug Armstrong, responsable du groupe de gestion de l'équipe masculine à Hockey Canada, mentionnait la semaine dernière à NHL.com que le groupe de décideurs qu'il supervise, du directeur général Don Sweeney en passant par ses adjoints Jim Nill, Julien BriseBois et Kyle Dubas, ainsi que l'entraîneur-chef Jon Cooper, y sont allés de différentes ébauches d'équipes simulées. 

Ils en sont maintenant aux stades finaux. À quelques exceptions près, la plupart des sièges sont réservés depuis belle lurette et n'étaient pas réellement sujets à changement, incluant les six qui le sont depuis le mois de juin dernier, lorsque les noms de Brayden Point, Sidney Crosby, Nathan MacKinnon, Cale Makar, Connor McDavid et Brad Marchand ont été annoncés comme étant la fondation de l'équipe.

La quantité de places qui seront attribuées à des joueurs « de rôle » – écrit ici entre guillemets, car ils demeurent des joueurs très talentueux – est là où réside majoritairement l'intrigue.

Sachant que la situation devant le filet s'annonce pour le moins angoissante, la question qui nous vient naturellement est la suivante : faut-il choisir des joueurs à dimension plus défensive (et/ou physique) pour les rôles de 11e, 12e et 13e attaquants, et ceux de 6e et 7e défenseurs?

Ou bien, à l'inverse, combat-on le feu par le feu, en se disant que de toute façon, dans une compétition bourrée de talents offensifs, il ne sert à rien d'essayer de gagner des matchs par un pointage de 2 à 1?

Chose certaine, à la lumière des récentes déclarations d'Armstrong, pas besoin d'être devin pour saisir l'importance capitale qui est accordée à la polyvalence des patineurs dans le processus de sélection.

« Mon expérience dans le milieu m'a enseigné qu'on ne veut surtout pas forcer une pièce rectangulaire dans un trou de forme circulaire », a imagé Armstrong, nous rappelant à sa façon l'habile analogie de salade de fruits employée par Michel Therrien à son deuxième passage derrière le banc des Canadiens de Montréal.

Considérons-nous avertis.

Sans plus attendre, voici les 13 attaquants, 7 défenseurs et 3 gardiens retenus pour la formation canadienne du RDS.ca, avec en prime les derniers joueurs retranchés pour chacune des positions. 

***

ATTAQUANTS

Brayden Point (C) – Lightning de Tampa Bay

Le pivot de 28 ans était de la première vague de choix discrétionnaires. Pas de suspense ici, bref. Au fil de ses quelque 600 matchs dans la LNH (et 87 autres en séries, en route vers deux conquêtes de la coupe Stanley), Point a prouvé maintes fois son utilité dans une variété de rôles que Jon Cooper saura lui déléguer, que ce soit au centre du deuxième ou du troisième trio canadien.


Sidney Crosby (C) – Penguins de Pittsburgh

Même dans un scénario hypothétique où « Sid » n'aurait pas été pour une raison ou une autre l'un des 6 noms déjà verrouillés au sein de l'effectif durant l'été, on ne pourrait penser un seul instant l'écarter de l'équation malgré ses 37 ans. Les Penguins en arrachent comme jamais collectivement, mais le niveau affiché par leur capitaine continue d'être remarquablement élevé. Il sera le leader incontesté de cette formation. Oserait-on glisser Crosby à l'aile gauche afin de le déployer au sein d'un méga-trio avec McDavid? Si c'est ce qu'il souhaite, on acquiescera à sa demande.


Travis Konecny (AD/AG) – Flyers de Philadelphie

Voici un premier nom qui était à peine effleuré dans les discussions préliminaires. Le succès que connaît Konecny depuis deux saisons sous les ordres de l'un des instructeurs les plus exigeants du circuit Bettman en John Tortorella est digne de mention. On parle d'un attaquant qui joue avec une cadence ultra élevée, apte à jouer à l'aile gauche ou droite, qui en plus d'être redoutable autour du filet adverse, se révèle aussi constamment menaçant en contre-attaque en situations d'infériorité numérique, comme l'illustrent ses 7 buts inscrits à court d'un homme depuis le début de la saison 2023-2024. Un couteau suisse dont Cooper et son groupe seraient fous de se passer.


Nathan MacKinnon (C) – Avalanche du Colorado



La locomotive de l'Avalanche à travers un premier quart de saison pour le moins compliqué, le plus récent récipiendaire du trophée Hart partage avec McDavid cette rare faculté d'arriver à changer le cour d'un match en un clin d'oeil, littéralement. Tout comme il l'a été suggéré pour son comparse de la Nouvelle-Écosse arborant le no 87, on pourrait à tout le moins soumettre à MacKinnon l'idée d'être déplacé à l'aile de façon à l'employer aux côtés de McDavid. Le verrait-il comme un affront? Sûrement pas. Est-ce que ce serait la meilleure décision pour le bien de l'équipe? C'est là un tout autre débat qu'on pourra lancer dans deux mois.



Connor McDavid (C) – Oilers d'Edmonton

Un autre pour qui une justification n'est absolument pas nécessaire. McDavid ne voit pas photo quant à la nomination d'un capitaine – « Ça doit être Sid », a-t-il insisté – mais sur la glace, on anticipe que le no 97 sera le leader canadien incontesté. En attendant de soulever à son tour la coupe Stanley et/ou de participer à ses premiers Jeux olympiques à l'hiver 2026, le gagnant du trophée Conn-Smythe voudra goûter à la Confrontation des 4 nations un premier championnat en plus de 8 ans, soit depuis la conquête de l'or du Canada au Championnat du monde senior de 2016.


Brad Marchand (AG) – Bruins de Boston

Le seul des 6 membres d'Équipe Canada dont la place réservée depuis le mois de juin n'aurait pas les mêmes garanties si c'était à refaire. Soit, la polyvalence de Marchand et ses qualités de meneur ne sont pas de trop. Sauf qu'un constat brutal s'impose : le vétéran de 36 ans ne produit pas suffisamment jusqu'ici en 2024-2025, et ne joue pas tous les soirs avec l'efficacité qu'on lui connaît pour les Bruins, de sorte que c'est en partie sa faute si Jim Montgomery a été limogé après la barre des 20 matchs, le 20 novembre. Les multiples opérations qu'a subies Marchand durant l'entre-saison peuvent excuser en partie ses contributions décevantes, mais s'il y en a un qui était bien au fait de la situation, c'est bien le DG Don Sweeney. Voyons maintenant si dans deux mois et demi, au coup d'envoi de la compétition, le capitaine des Bruins aura su enclencher en vitesse supérieure. 


Mitch Marner (AD) – Maple Leafs de Toronto

Marner n'a pas laissé le nuage des critiques répétées formulées à son endroit pour les insuccès des Leafs en séries miner ses performances, pas plus que l'incertitude entourant sa possible admissibilité à l'autonomie complète à l'été 2025, un sujet qui soulève les passions des chroniqueurs de la Ville reine. Comme il l'a souvent démontré, Marner, par sa vision du jeu époustouflante, peut compléter avec brio un centre ayant le profil d'un marqueur prolifique, en plus d'être un choix logique pour faire partie des quatre attaquants déployés par le Canada en infériorité numérique. 

Nick Suzuki (C) – Canadiens de Montréal

Les plus cyniques passeront la remarque que si le nom de Suzuki est retenu par Équipe Canada, ce sera pour aider à mousser la vente de billets pour les matchs présentés au Centre Bell. La vérité est que le capitaine du CH n'aurait pas volé son siège, si on lui fait cet honneur. Suzuki cadre parfaitement dans l'idéologie prônée par Armstrong, Sweeney et cie. en raison des choix judicieux qu'il fait avec et sans la rondelle, et ce, sur 200 pieds. Le centre de 25 ans jouit d'une belle réputation à travers la ligue tant pour son efficacité que sa personnalité, et il est apprécié par ses adversaires.

Brandon Hagel, AG – Lightning de Tampa Bay

Ça demande une intelligence du jeu hors pair pour devenir l'homme de toutes les situations de Jon Cooper, et c'est en plein ce qu'a démontré Hagel en grimpant méthodiquement les échelons, tant durant ses séjours à l'aile de Point qu'à sa place plus habituelle au sein du second trio du Lightning. Désormais à sa 3e année complète dans le système bien rodé de Tampa, il jouit d'une grande notoriété à travers la ligue pour ses multiples contributions aux succès collectifs, n'en déplaise à ceux qui le verraient à tort comme un passager derrière le « Big 3 » à l'attaque.



Sam Reinhart (AD) – Panthers de la Floride

L'ascension de Reinhart aux rangs de l'élite de la LNH continue de s'écrire soir après soir, tandis qu'il confirme que sa récolte de 57 buts de l'an dernier (et 10 autres en route vers les grands honneurs) n'avait rien de fortuite. Mais le franc-tireur des Panthers est bien plus que cela. L'apport du droitier de 29 ans s'observe dans à peu près toutes les facettes, à un point tel que Paul Maurice, malgré les généreuses minutes déjà accordées à Reinhart à forces égales et sur l'attaque massive, a recours également à sa contribution à quatre contre cinq.


Mark Scheifele (C) – Jets de Winnipeg

Il y a plus ou moins six semaines, Scheifele se serait peut-être retrouvé dans la catégorie des « mentions honorables ». Mais justement, ça, c'était il y a six semaines, et depuis, Scheifele a livré rien de moins que du jeu colossal au centre du premier trio des Jets pour les aider à connaître l'un des meilleurs débuts de saison de l'histoire récente de la ligue. Difficile de snober un pivot en pleine possession de ses moyens, au gabarit imposant ayant à coeur ses responsabilités défensives. Plus que d'autres candidats potentiels, on peut facilement s'imaginer Scheifele bien performer au sein de l'un des deux derniers trios pour Équipe Canada.

Mark Stone (AD) – Golden Knights de Vegas

Depuis son arrivée avec les Knights au printemps 2019, le premier obstacle à voir un Stone productif a toujours été un bilan médical pour le moins chancelant. Au moment d'être ces lignes, le capitaine de Vegas serait sur le point de reprendre du service, après une absence de quelques semaines ayant freiné ce qui était jusque-là un rythme de production jamais observé auparavant pour le vétéran de 32 ans (21 points en 13 matchs). Choisir Stone quelques mois à l'avance serait un coup de dé en quelque sorte de la part de Sweeney et sa bande. Qu'à cela ne tienne, sa sélection est méritée, et on ne peut bâtir en craignant sans cesse le pire. 

Sam Bennett (C/AG) – Panthers de la Floride

Les sélectionneurs auront toujours tendance à aller piger au sein d'équipes championnes. On ne peut les blâmer étant donné l'attitude qui émane de joueurs ayant excellé sous pression quand les enjeux sont grands. Ce préambule n'enlève rien cependant à ce qu'apporte Bennett outre son bagage de gagnant en Floride. Si vous cherchez à donner une saveur différente à un club bourré d'attaquants réputés avant tout pour leurs habiletés offensives, le no 9 des Panthers est un incontournable. Robuste, engagé dans chaque bataille pour la possession de la rondelle et assez doué pour grimper dans le haut de la formation au besoin, l'ancien 4e choix au total joue présentement, à 28 ans, le meilleur hockey qu'il nous ait offert chez les pros.

Les derniers attaquants retranchés

Mathew Barzal (C) – Islanders de New York 

Avant de séjourner sur la liste des blessés pour un minimum de 6 semaines, Barzal ne roulait pas exactement à fond de train pour sa première saison complète sous la gouverne de Patrick Roy. Sans dire que Barzal est un centre undimensionnel, son profil est sans doute moins vendeur que d'autres dans l'optique de remplir des missions défensives au centre du 4e trio, par exemple.

Connor Bedard (C) – Blackhawks de Chicago

Outre la réputation qui le précède en tant que potentiel joueur de concession, Bedard ne s'est pas donné les munitions pour prétendre à une place au sein des trois premiers trios. Sauf toute notre admiration pour son arsenal offensif, le reste du jeu du phénomène de 19 ans n'est pas encore à la hauteur pour qu'on lui confie un mandat d'employé de soutien. Souvent invisible malgré 18 à 20 minutes de temps de glace, le jeune homme l'affirme lui-même : il se cherche présentement. Bedard aura amplement d'opportunités de représenter le Canada sur la scène internationale au cours des 10 ou 15 prochaines années.


Anthony Cirelli (C) – Lightning de Tampa Bay

La dimension offensive du jeu complet de Cirelli est à l'avant-plan depuis le début de la campagne, avec une production qui surpasserait le point par match s'il arrive à maintenir cette cadence jamais vue auparavant. Il est un sérieux candidat au rôle de 4e centre d'Équipe Canada, au même titre que Bennett et Suzuki, pour ne nommer que ceux-là.

Zach Hyman (AG) – Oilers d'Edmonton

Une potentielle sélection de Hyman tenait en grande partie à sa formidable synchronisme avec McDavid. Cette complicité est devenue vacillante, et c'est ainsi qu'en principe, on dit au revoir aux chances de voir Hyman se tailler un poste au sein de l'effectif.



Alexis Lafrenière (AG) – Rangers de New York

Probablement l'attaquant le plus difficile à exclure parmi cette liste de mentions honorables, Lafrenière a maintenu son erre d'aller du dernier droit de la dernière campagne. Tandis que certains vétérans inquiètent au sein du top-6 des Rangers, le Québécois livre la marchandise pratiquement chaque soir.

Dylan Strome (C) – Capitals de Washington

Ce n'est pas le fruit du hasard si Strome a contribué à chacun des onze premiers buts d'Alex Ovechkin pour lancer sa saison. On est en présence ici de l'un des fabricants de jeux les plus sous-estimés dans la ligue. Une sélection serait méritée, mais Strome ne pratique pas le genre d'échec-avant généralement recherché de la part d'un centre voué à jouer de 10 à 12 minutes.

Robert Thomas (C) – Blues de St. Louis

L'une des victimes directes du début de saison canon qu'ont connu Scheifele et Bennett. Thomas est un joueur apprécié dans les cercles de Hockey Canada, et Armstrong va pousser fort pour l'inclure dans l'effectif. 

Carter Verhaeghe (AG)  Panthers de la Floride

Ceux qui regardent beaucoup de matchs des Panthers feront remarquer que Verhaeghe ne joue pas du mauvais hockey. La production offensive tarde à emboîter le pas, cependant. Au même titre que Strome et Lafrenière, pour prendre l'exemple de deux autres exclus, le marqueur de 42 buts en 2022-2023 n'est pas le candidat idéal pour remplir un rôle surtout défensif.

Tom Wilson (AD)  Capitals de Washington

Ce ne serait pas la surprise du siècle que Wilson ait persuadé les dirigeants du bien-fondé de sa sélection. Plusieurs restent bloqués sur sa manie de frapper tout ce qui bouge et sa réputation de mauvais garçon. La réalité est que Wilson n'est pas dénué de talent, et qu'il est l'un des joueurs-clés du splendide début de saison des Caps. Et avant toute chose, il cadrerait bien au sein du 4e trio dans l'optique de miser sur un effectif diversifié.

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DÉFENSEURS

Cale Makar (DD) – Avalanche du Colorado

Le dernier membre et non le moindre d'un « Big 3 » électrisant faisant du Canada le favori logique pour tout rafler. C'est pratiquement injuste de retrouver McDavid, MacKinnon et Makar au sein d'un même effectif. En route vers sa première campagne de 100 points (pour ne pas dire 120 points, considérant le rythme infernal auquel il tourne), Makar sera aisément le joueur le plus utilisé par le personnel d'entraîneurs du Canada.

Josh Morrissey (DG) – Jets de Winnipeg

Synonyme de stabilité, Morrissey est l'une des valeurs sûres du côté gauche de cette brigade défensive. La trajectoire vers le haut de son apport offensif a retenu l'attention ces deux dernières saisons, mais ne sous-estimons pas son efficacité en zones neutre et défensive. Compte tenu des forces en présence, Morrissey n'aura pas à pousser la note afin de générer de l'attaque, et il n'en sera pas pris au dépourvu pour autant. 

Evan Bouchard (DD) – Oilers d'Edmonton

La pertinence de sa place au sein de la formation aura été débattue à l'interne. Bien entendu, les mandats défensifs ne seront pas les siens… Certaines séquences de jeu peu flatteuses pour Bouchard ces dernières semaines tendent à nous le rappeler. Cela dit, ce que Bouchard fait (très) bien vaut son pesant d'or. Lorsque les matchs prendront une dimension résolument offensive durant le tournoi, la fameuse « Bouch Bomb » sera une arme précieuse, que ce soit à la pointe de la 1re ou de la 2e vague d'avantage numérique.


Alex Pietrangelo (DD) – Golden Knights de Vegas

Le vétéran de 34 ans semble revigoré depuis le début de la présente campagne, après une saison 2023-2024 écourtée à 64 matchs et remplie d'embûches sur le plan personnel. Son rythme de production offensive est étonnant, car il mènerait à sa meilleure récolte de points en carrière. Mais ce n'est là qu'un argument supplémentaire aidant à mousser une candidature reposant sur une feuille de route bien garnie, à commencer par ses conquêtes de l'or olympique (Sotchi, en 2014) et de la coupe Stanley (avec les Blues, en 2019).


Devon Toews (DG) – Avalanche du Colorado

Tandis qu'il est question de candidatures qui ne sont pas ancrées dans la production offensive, Toews fait son entrée dans la discussion. À son mieux, Toews est un roc dans l'aspect défensif. La réputation du partenaire de Makar au Colorado est solide à un point tel que son début de saison chancelant – attribuable à une blessure, semble-t-il – ne devrait pas être un enjeu. Il donnera d'importantes minutes en infériorité numérique à ses entraîneurs.


Morgan Rielly (DG) – Maple Leafs de Toronto

Comme c'est le cas avec Marner, les partisans des Leafs sont souvent sévères à l'endroit de Rielly, qui idéalement serait le défenseur no 2 de l'équipe torontoise plutôt que sa première option. Au sein d'Équipe Canada cependant, Rielly se verra confier le genre de rôle qui n'exposera pas de façon aussi flagrante les performances défensives parfois moins inspirées qu'il peut livrer ici et là lorsqu'il est surtaxé à la hauteur de 25 minutes par match. 


MacKenzie Weegar (DG) – Flames de Calgary

Idéalement, même en contexte de tournoi international, une 3e paire de défense mise sur une présence robuste. C'est encore plus vrai au sein d'une brigade qui compte son lot de joueurs de finesse. Les chances de revoir Weegar marquer 20 buts et surpasser la barre des 50 points sont assez minces. Mais que cette production offensive soit un mirage ou non, les Flames ne se passeraient pas du droitier de 30 ans, dont la polyvalence est rehaussée par sa capacité à alterner avec facilité de la gauche à la droite. Dans une compétition où l'efficacité en infériorité numérique pourrait s'avérer cruciale étant donné le talent en scène, Weegar s'avère un choix judicieux.


Les derniers défenseurs retranchés

Noah Dobson (DD) – Islanders de New York

En quelques mots : son début de saison à Long Island n'inspire pas assez confiance. Ce n'est probablement que partie remise pour Dobson. On irait même jusqu'à affirmer qu'il serait surprenant que le colosse des Islanders ne soit pas de l'effectif canadien aux Jeux de 2026, à Milan et Cortina d'Ampezzo.

Drew Doughty (DD) – Kings de Los Angeles

Ce serait de faire une immense fleur à Doughty pour ses contributions à Hockey Canada que de le sélectionner au début du mois de décembre, sans même savoir comment aura réagi sa jambe fracturée durant le calendrier préparatoire. Mettons la nostalgie de côté; il existe trop de bons candidats pour présumer que Doughty retrouvera toutes ses sensations à temps pour aider son pays en février. 


Shea Theodore (DG) – Golden Knights de Vegas

Il y a fort à parier que les dirigeants se seront creusé les méninges à savoir si Theodore se révèle un choix plus judicieux que Bouchard. Même s'ils n'évoluent pas du même côté, leurs forces et leurs lacunes sont plutôt répétitives (Theodore est légèrement meilleur en couverture défensive, mais un peu moins dangereux offensivement) pour qu'il soit avisé de miser sur ces deux arrières au sein d'un même effectif.

Travis Sanheim (DG) – Flyers de Philadelphie

L'un des spécialistes pour les tirs bloqués dans la LNH, le grand gaucher des Flyers s'est invité dans la discussion au cours du dernier mois en approchant régulièrement la demi-heure de temps de jeu sous Tortorella. Son nom aura été soulevé dans les discussions entourant la sélection de Weegar.

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GARDIENS

L'époque à laquelle Équipe Canada avait le loisir de piger un trio gardiens bien établi parmi le top-5 à cette position dans la LNH est officiellement révolue. Au lieu de s'en remettre aux prouesses des Brodeur, Price, Luongo, Fleury et autres, l'Unifolié s'amènera à la Confrontation des 4 nations en se posant infiniment plus de questions quant à sa stabilité devant le filet.

Évidemment, le casse-tête devient un brin plus inquiétant lorsque l'on considère que les Américains miseront sur Connor Hellebuyck. En fait, on accepterait aussi Jeremy Swayman ou un Thatcher Demko en santé, des options logiques comme nos 2 et 3 de « Team USA », dans un rôle de no 1 avec la feuille d'érable.

Voyant peut-être la possibilité d'un désastre se profiler à l'horizon à une position aussi névralgique, le Canada a nommé un comité dont le mandat exclusif est de dénicher son trio de gardiens de but.

Déjà, la tâche serait simplifiée pour Sweeney et ses acolytes si un portier se démarquait réellement du lot. On a plutôt affaire à un groupe d'au moins 7 à 8 gardiens qui pourraient prétendre à remplir – adéquatement, sans plus – l'une des trois places disponibles.


Selon ce qu'a révélé notre collaborateur Pierre LeBrun durant son segment à Hockey 360 mardi, les noms de Jordan Binnington et d'Adin Hill auraient déjà été encerclés. Ça va de soi qu'on les retrouve au sein des prédictions du RDS.ca.

Jordan BinningtonBlues de St. Louis

Après avoir compilé en 2023-2024 la meilleure efficacité (,913) depuis sa saison recrue dans le circuit Bettman, Binnington est un peu plus imprévisible cette année, comme c'est le cas pour les Blues dans leur ensemble. Sommes-nous certains qu'il est encore un bon gardien? La réponse courte est non. Binnington est toutefois assez expérimenté, en plus d'être un gagnant de la coupe Stanley. Ce fait d'armes a été accompli sous les ordres de Doug Armstrong, ce qui ne nuit pas non plus.

Adin Hill – Golden Knights de Vegas

Un peu dans la même veine que Samuel Montembeault, il y a une bonne disparité dans ce que Hill offre aux Knights d'un soir à l'autre. Son efficacité se chiffrant à 88,7 % n'est pas jolie et ne plaide pas en sa faveur. N'empêche, Hill est un gardien imposant qui occupe beaucoup de place dans le filet à 6 pieds 4 pouces et 215 lbs. Il est aussi un récent vainqueur de la coupe Stanley. Compte tenu des options limitées dont dispose Équipe Canada, c'est potentiellement assez pour justifier une invitation.

Logan ThompsonCapitals de Washington

Jamais Thompson n'a-t-il eu l'étiquette de gardien no 1 incontesté de son club depuis son arrivée dans la LNH. Ce n'était d'ailleurs pas l'objectif derrière son arrivée dans le giron des Capitals, qui semblent satisfaits de leur système d'alternance entre l'ancien de Vegas et Charlie Lindgren. Le but ultime de Hockey Canada demeure de remporter des matchs, et à cet égard, Thompson remplit le mandat à merveille cette année, ayant une seule défaite en temps réglementaire à ses neuf premiers départs (9-1-1). Son pourcentage d'arrêts s'élevant à 91,2 % pour l'ensemble de sa carrière est aussi un argument de vente.

Les derniers gardiens retranchés

Joey Daccord – Kraken de Seattle

Les dirigeants de Hockey Canada n'ont pas assez d'options béton à leur disposition pour lever le nez sur la qualité du rendement de Daccord, et ce, départ après départ au cours du dernier mois. Il s'est dressé tel un mur devant la cage du Kraken, et inspire confiance à ses coéquipiers. Le père de Daccord est né à Montréal, tandis que lui-même a vu jour à Boston, en plus de posséder la citoyenneté suisse. Selon les informations de Pierre LeBrun, cette situation est complexe et pourrait mettre des bâtons dans les roues des décideurs du Canada.

Darcy KuemperKings de Los Angeles

Kuemper possède un certain bagage d'expérience avec Équipe Canada, surtout en contexte de Championnat du monde. Cet attribut lui permet de faire partie de la conversation, tout comme sa coupe Stanley remportée en 2022 au Colorado. Son changement de paysage, de Washingon vers L.A., laissait présager un retour à la forme. L'échantillon est toutefois mince, entre deux séjours sur la liste des blessés. Aura-t-il eu le temps durant son échantillon de 10 matchs de démontrer aux dirigeants canadiens qu'il est l'une des trois meilleures options?

Samuel MontembeaultCanadiens de Montréal

Le gardien no 1 du Tricolore alterne entre des séquences de jeu inspirantes et des séquences plutôt inquiétantes. Certains soirs, il démontre un niveau qui pourrait amplement lui valoir une invitation. Sa belle prestation au Championnat du monde de 2023, en route vers une récolte de l'or, n'est pas négligeable non plus. Mais l'éventail des résultats possibles d'un départ au suivant est trop vaste présentement pour qu'Équipe Canada lui fasse réellement confiance, et c'est ce qui explique qu'il soit retranché.

Stuart SkinnerOilers d'Edmonton

Les Oilers ont accédé à la finale de la coupe Stanley au printemps dernier en dépit des performance de Skinner, et non grâce à celles-ci. Besoin d'en dire davantage?


Cam TalbotRed Wings de Detroit

Statistiquement, Talbot s'est donné les munitions pour être l'un des trois élus d'Équipe Canada. Il voit un volume de lancers parmi les plus élevés de la LNH devant la cage des Wings, et les départs durant lesquels on l'a déjoué plus de trois fois se sont fait rares. Le principal bémol : à 37 ans, on connaît les tendances de Talbot. Il est un gardien fonctionnant par séquences. Jusqu'ici, tout va plutôt bien... Quand la chaîne débarque, ce n'est pas joli à voir. Qu'en sera-t-il en février, quand le Canada voudra se fier sur lui?

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FORMATION PROPOSÉE

Crosby - McDavid - Marner

Marchand - MacKinnon - Reinhart

Konecny - Point - Stone

Hagel - Scheifele - Bennett

Suzuki

Toews - Makar

Morrissey - Pietrangelo

Weegar - Bouchard

Rielly

Binnington

Hill
Thompson