MONTRÉAL - Le Rocket de Laval a gagné son pari de montrer aux dirigeants de la Ligue américaine de hockey qu'ils n'avaient pas affaire à une petite équipe dans un petit marché.

Alors que les rumeurs s'intensifiaient, le club-école du Canadien a confirmé qu'il allait présenter la Classique des étoiles de la ligue lors de la saison 2020-2021, sur la patinoire de la Place Bell.

Les exigences étaient nombreuses, mais pas suffisamment pour que le président du Rocket, Mark Weightman, et son groupe n'arrivent pas à leurs fins. Après un processus de rencontres formelles et informelles, la formation lavalloise a réussi à retenir l'attention des patrons de la LAH et elle réunira sous un même toit les meilleurs joueurs du circuit à seulement sa troisième année d'existence.

« Il faillait répondre à certaines exigences concernant notre aréna et il y avait également des obligations logistiques à considérer, mais après, c'était simplement de montrer notre capacité de faire de cet événement un succès, a expliqué Weghtman, vendredi. Nous voulions montrer à la ligue que notre organisation fonctionnait bien et je crois que les dirigeants l'ont vu dans nos assistances, la qualité des présentations ou même notre façon d'interagir avec les partisans. Si nous avions pu, nous l'aurions organisé l'année dernière. »

Devant les anciennes gloires du Tricolore Yvan Cournoyer, Yvon Lambert et Réjean Houle, Weightman n'a pas mâché ses mots pour dire que l'objectif était de présenter la meilleure Classique des étoiles de l'histoire de la LAH.

« C'est un vote de confiance de la Ligue américaine, qui a reconnu que le Rocket s'était rapidement positionné comme une des concessions modèles du circuit, a déclaré Weightman. Ça souligne notre expertise en organisation d'événements, que nous avons su développer lors de nos trois premières années d'existence. »

À peine sortie des festivités entourant cette classique de mi-saison, qui s'est déroulée il y a quelques jours à Ontario, en Californie, la LAH présentera cet événement en sol québécois pour la première fois de son histoire. Le concours d'habiletés aura lieu le dimanche 31 janvier alors que la Confrontation des étoiles, sous la formule du trois contre trois, se tiendra le lundi 1er février.

En plus du concours d'habiletés et des duels opposant les différentes sections du circuit, le Rocket et la ville de Laval seront également les hôtes du gala d'intronisation au Temple de la renommée de la LAH ainsi que de la cérémonie de remise des trophées.

Chris Nikolis, le vice-président aux affaires de la LAH, abonde dans le même sens que Weightman. Lorsqu'il est question de la Classique des étoiles de la ligue, l'objectif est de se surpasser année après année. L'événement viendra d'ailleurs couronner une célébration du hockey en Amérique du Nord, alors que la LNH présentera ses festivités lors du même week-end, mais le vendredi et le samedi.

« La Classique des étoiles est un événement très important pour nous. C'est une occasion de montrer nos meilleurs joueurs et c'est cinq heures de visibilité sur des chaînes de télévision nationales, a affirmé Nikolis. Nous nous attendons à deux salles combles dans ce superbe amphithéâtre et la Place Bell et la ville de Laval seront en toile de fond pour ce qui devrait être un magnifique week-end de hockey de la Ligue américaine. »

L'annonce vient néanmoins à un moment particulier dans la carrière de Weightman, qui a remis sa démission au Rocket il y a à peine une semaine. Il estime toutefois laisser le projet entre de très bonnes mains.

« Une partie de moi aurait aimé livrer le projet au complet, mais l'équipe qui travaille ici est extraordinaire. Elle a faim et elle veut bien organiser cet événement, a-t-il assuré. D'un autre côté, je vais pouvoir revenir comme partisan et je pourrai avoir du plaisir dans les gradins. »

Avant d'aller diriger le 100e match à domicile de l'histoire du Rocket, Joël Bouchard a profité d'un panel composé d'Alex Belzile, Bruno Gervais et Francis Bouillon pour parler de son expérience au match des étoiles de la Ligue américaine. Bouchard, qui a pris part à cet événement à deux reprises, a noté quelques changements au fil du temps.

« À mon année recrue, en 1995, la LNH était en lock-out et elle a annoncé quatre jours avant le match des étoiles de la LAH qu'elle reprendrait ses activités. Des joueurs ont voulu se mettre en évidence et il y a eu six ou sept bagarres. Ça n'avait rien d'amical. Des durs à cuire comme Dennis Bonvie ont été sélectionnés alors vous pouvez vous imaginer quel genre de match ç'a donné », a mentionné Bouchard en riant.