LAVAL – De retour du protocole de la COVID-19, le vétéran Kevin Poulin a devancé Michael McNiven dans la hiérarchie des gardiens et il affrontera les Monsters de Cleveland. 

Le Rocket de Laval voudra se reprendre devant ses partisans après avoir échappé une avance de 3-0, samedi, face aux Senators de Belleville. Ce revers a stoppé une série de neuf victoires à la Place Bell. 

Poulin, à 31 ans, s’est avéré une judicieuse addition de l’organisation alors qu’il a très bien rempli chaque mandat qui lui a été confié. D’abord destiné à un rôle avec les Lions de Trois-Rivières, dans l’ECHL, Poulin s’est imposé comme une ressource stabilisante devant le filet du Rocket. 

« On y va au mérite et il le mérite, a expliqué l’entraîneur Jean-François Houle à propos de ce départ. Pendant un mois, quand (Cayden) Primeau et McNiven étaient en haut, il a joué de gros matchs. »

La contribution de Poulin ravit plusieurs de ses coéquipiers. 

« Il nous a permis de gagner quelques matchs. Il a de l’expérience, du talent et il est bon également dans le vestiaire, c’est un coéquipier en or. Il réussit bien son travail, il ne peut pas faire mieux », a cerné l’attaquant Alexandre Fortin. 

Sans surprise, Primeau a été sollicité très souvent dans les derniers matchs afin qu’il puisse relancer sa saison dans la bonne direction. Avec le rendement de Poulin (fiche de 7-3-1 et une efficacité de .918), ça devient logique de se tourner vers lui comme adjoint. 

Ce ne sera donc pas évident pour McNiven de se faufiler devant la cage. 

« Ce sera un peu compliqué, on aura trois gardiens et on sait que tout change vite dans le milieu du hockey. McNiven jouait dans la LNH il y a quatre semaines. Il va prendre son trou présentement. S’il doit retourner devant le filet, on va le préparer du mieux qu’on le peut », a lancé Houle sans détour. 

Par conséquent, McNiven risque fort de devoir plier sur son orgueil et se rendre à Trois-Rivières s’il souhaite jouer. 

« Oui, ça peut devenir une option. On va peut-être lui en parler. S’il veut jouer des matchs, ça peut être une bonne place. Tu peux aller dans l’ECHL retrouver tes repères », a visé l’entraîneur à propos de McNiven qui n’a pas retrouvé son aplomb après avoir critiqué l’organisation quant à son utilisation. 

Si la présence de McNiven ne sera pas sollicitée à court terme, le Rocket entame une séquence de cinq matchs à domicile en huit jours avec ce duel contre les Monsters. 

« C’est sûr que ça fait beaucoup de matchs, mais avec les années, tu connais mieux ton corps », a réagi Fortin sans trop être inquiet. 

Depuis le début de la saison, le roulement incessant que l’on observe dans la Ligue américaine a atteint un autre niveau avec les complications provoquées par la COVID-19 et les blessures. Les entraîneurs ont eu à bien encadrer le renfort qui a été déniché, un casse-tête qui a été bien géré puisque le Rocket n’est qu’à trois points du deuxième rang de sa division. 

« On est très satisfaits, on a eu à se tourner vers des joueurs qui ont des contrats valides pour la LAH et l’ECHL et ils nous procurent du bon hockey pendant qu’on est privés de joueurs importants. Il y a tout le temps un joueur différent qui compte un gros but match après match », a vanté Houle qui est notamment privé de ressources névralgiques comme Alex Belzile et Lukas Vejdemo.

L’entraîneur-chef doit se croiser les doigts pour éviter d’autres blessures, mais il aura eu le temps de tester plusieurs joueurs en relève. D’ailleurs, le retour de Gianni Fairbrother relèguera Josh Brook à un rôle de spectateur alors qu’une compétition interne se développera à toutes les positions dans les prochaines semaines. 

Par ailleurs, les joueurs du Rocket sont bien heureux de finalement affronter un adversaire moins connu. Lundi et mercredi, le club-école du Tricolore croisera le fer contre les Monsters pour la première fois de la saison comparativement à 10 matchs contre Belleville. 

« Les gars étaient excités, en réunion ce matin, d’entendre parler d’une autre équipe. Ça devient lassant de toujours affronter Belleville, Toronto et compagnie... », a reconnu Houle. 

Rupture entre le Rocket et Carl Neill

 D'un commun accord, le Rocket a mis fin au contrat du défenseur Carl Neill.

Neill a disputé 16 parties cette saison avec le Rocket. Il a récolté deux aides. Il a également défendu les couleurs des Lions de Trois-Rivières lors de neuf parties, obtenant quatre passes.

Neill, 25 ans et originaire de Québec, avait été un choix de cinquième ronde des Canucks de Vancouver en 2015.

Il a fait sa carrière junior à Sherbrooke et Charlettetown. Il a également joué pour l'Université de Concordia.