Rafaël Harvey-Pinard se démarque à sa première saison avec le Rocket de Laval, mais il faut dire qu’il a choisi la bonne recette pour connaître du succès.

L’attaquant originaire de Jonquière est l’un des rares joueurs à avoir su disputer tous les matchs du Rocket cette saison. Pendant que son équipe a signé 22 victoires en 29 matchs, il a obtenu sept buts et 11 mentions d’aide au cours de cette séquence.

Le patineur de 5 pieds 9 pouces et 173 livres s’inspire de Brendan Gallagher comme modèle lorsqu’il est sur la patinoire et son travail acharné rapporte des dividendes.

« J’essaie le plus possible de regarder Gallagher. Je crois qu’il est un bel exemple et c’est flatteur de me faire comparer à lui dans le style de jeu. J’essaie d’amener ce qu’il fait dans son jeu de mon côté », a-t-il indiqué à notre collègue Stéphane Leroux au balado Sur la glace

 « Dans ce que je travaille, je tente d’être polyvalent, peu importe où je joue. C’est donc bon pour moi d’avoir joué tant à droite qu’à gauche », a-t-il précisé en ce qui concerne son utilisation cette saison.

Celui qui a fait le saut chez les professionnels n’a pas raté sa première impression auprès de l’équipe d’entraîneurs. Alors qu’il pouvait possiblement être écarté de la formation selon l’échiquier de départ, Harvey-Pinard a saisi la chance que lui présentait l’entraîneur-chef Joël Bouchard pour se forger une place au sein de la formation partante.

« C’est sûr que je suis un peu surpris, alors que je ne m’attendais pas à avoir autant de temps de jeu. Je me souviens en début de saison que mon objectif était d’aller chercher un maximum de matchs et de prendre de l’expérience », s'est-il rappelé.

« La blessure à Belzile m’a donné une opportunité en début de saison et je l’ai saisie. C’est une belle expérience et une bonne année de développement pour moi. »

Si Harvey-Pinard s’est dit étonné par son rôle pour cette première saison avec le club-école du Canadien, son ancien entraîneur chez les Saguenéens de Chicoutimi, Yanick Jean, n’est pas surpris un seul instant de le voir se faire une place aussi rapidement dans la Ligue américaine.

« Ce joueur ne se laissera jamais abattre et il va toujours trouver un moyen d’atteindre le niveau le plus élevé », a-t-il précisé également lors de l'épisode du balado. 

 « Oui, les bonnes choses arrivent aux bonnes personnes, mais c’est aussi avec sa détermination, son courage, sa persévérance et il ne faut pas oublier sa qualité de joueur de hockey. Il ne fait pas d’erreur et il a un QI au-dessus de la moyenne sur la patinoire. »

« Avoir un joueur de la sorte dans ta formation, c’est un privilège », a reconnu le pilote des Saguenéens.

Alors qu’il devait justement comparer le saut entre le junior et les professionnels, l’attaquant de 22 ans a identifié la vitesse et la maturité physique comme les deux éléments auxquels il avait dû s’ajuster.

« Je ne suis peut-être pas le plus gros et mon style de jeu c’est d’aller devant le but et dans les coins, donc les coups de bâton son un peu plus lourd que dans le junior », a-t-il noté avec un sourire.

Le Rocket se prépare à affronter les Marlies de Toronto le 4 mai prochain.