Des chapeaux pour Farrell, Primeau toujours parfait, le Rocket au 1er rang
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Le Rocket de Laval a su maintenir son rythme malgré une inactivité de quelques jours en raison du match des étoiles de la Ligue américaine de hockey. Sean Farrell aussi.
Farrell a enregistré son premier tour du chapeau en carrière dans la ligue et les Lavallois ont défait les Marlies de Toronto 5-2, vendredi soir, au Coca-Cola Coliseum.
Ce ne sont pas tous les joueurs qui réussissent à se relever de leur pire disette à vie, mais Farrell a continué à travailler et il a fait preuve de caractère. Soudainement, les résultats sont venus.
L'Américain a commencé la campagne avec deux aides en 22 parties, mais il a trouvé son erre d'aller depuis qu'il a finalement ouvert son compteur, à la mi-décembre. Il a récolté 13 points à ses 17 dernières sorties et six points, dont cinq buts, à ses deux derniers matchs.
«Sean joue du gros hockey. Son lancer est puissant et précis, mais c'est plus que ça. Il a un bon positionnement en défensive et il utilise bien son bâton. Lorsqu'il a la rondelle, il possède une bonne vision. J'aime beaucoup ce que je vois de lui et ça fait longtemps que nous le disons entre nous. Dernièrement, il produit offensivement et je suis heureux pour lui», a affirmé l'entraîneur-chef Pascal Vincent.
Vendredi, la rondelle semblait trouver son bâton, peu importe avec qui il était utilisé. Ce qui est aussi encourageant pour Farrell, c'est qu'il marque ses buts en provenance de l'enclave, malgré son plus petit gabarit.
«Les gars ont créé de beaux jeux pour moi et c'est bien de pouvoir les terminer. Je me sentais bien avec mes touches de rondelle et j'ai eu des occasions en avantage numérique. Mes coéquipiers ont été capables de me trouver dans de bons endroits. Ça fait du bien de pouvoir marquer rapidement», a-t-il mentionné.
Le club-école du Canadien de Montréal va également bien par les temps qui courent et il est resté au sommet de la section Nord grâce à une sixième victoire d'affilée.
Jared Davidson a aussi trouvé le fond du filet pour le Rocket (29-11-3), qui a connu un très bon début de match avant de fermer le jeu. Le capitaine Lucas Condotta a fermé les livres dans un filet désert pour obtenir son premier but de la campagne.
«Nous sommes partis forts. Nous voulions créer ce momentum et le garder pour toute la partie. L'avantage numérique et le désavantage numérique ont été bons. Nous affrontions une puissante équipe et nous savions qu'ils allaient se ressaisir. Nous avons bien fait dans l'ensemble et quand nous avons eu besoin de (Cayden) Primeau, il a été bon», a observé Vincent.
Primeau a stoppé 24 rondelles et il a gagné ses 10 parties depuis qu'il a été rétrogradé dans la Ligue américaine.
La formation lavalloise a salué le retour au jeu de Joshua Roy, qui s'était blessé au bras gauche à Utica, le 17 janvier. Elle a cependant perdu les services de Luke Tuch pendant la rencontre.
«Ça faisait longtemps que je n'avais pas joué, mais en général, ça s'est bien passé. C'est de se remettre dans le bain, a expliqué Roy, qui a commencé le match avec Condotta et Rafaël Harvey-Pinard. Quand nous avons joué les trois ensemble, j'ai trouvé que nous avions très bien fait.»
Alex Steeves et Ryan Tverberg ont répliqué pour les Marlies (24-12-6), qui n'avaient pas perdu en temps réglementaire à leurs trois dernières sorties (2-0-1). Steeves a marqué son 95e but dans l'uniforme des Marlies, établissant un record d'équipe.
Dennis Hildeby a cédé quatre fois en 21 lancers devant la cage des Torontois.
Les deux rivaux de section croiseront le fer à nouveau samedi après-midi, au même endroit.
Un départ en lion
Si le Rocket avait été dérangé par la pause du match des étoiles, il ne l'a assurément pas montré lors de la première période, vendredi.
Les visiteurs ont rapidement pris d'assaut le filet de Hildeby et ils ont décoché plusieurs lancers de qualité. Laurent Dauphin et Farrell ont notamment été frustrés lors d'un avantage numérique, alors que Roy a vu son tir en provenance de l'enclave être bloqué au dernier instant par le défenseur Cade Webber.
L'attaquant Kyle Clifford pensait avoir redonné du momentum aux Marlies à mi-chemin dans l'engagement, après avoir sonné les cloches de Vincent Arseneau lors d'un combat, mais les Lavallois ont maintenu le rythme pour ouvrir le pointage.
Dauphin a provoqué un revirement de Matt Benning et la rondelle est arrivée sur la lame du bâton de Farrell. Le petit attaquant a profité de l'espace devant lui pour déjouer Hildeby.
Le Rocket était en parfaite maîtrise de la période et il n'avait alloué aucun lancer à ses adversaires, jusqu'à ce qu'il se fasse jouer un tour en avantage numérique. L'entrée de zone a avorté et Steeves s'est échappé avant de tromper la vigilance de Primeau sur le premier tir des siens.
Les réjouissances n'ont duré que 42 secondes, alors que le lancer de la pointe de Davidson a touché le défenseur Mikko Kokkonen pour faire bouger les cordages.
Dès les premières minutes du deuxième vingt, la troupe de Pascal Vincent a repris là où elle avait laissé et elle a accentué son avance. Le bon travail de Riley Kidney et d'Arseneau en fond de zone a servi la cause de Farrell, qui a enfilé l'aiguille à l'aide d'un boulet de canon dans la lucarne.
Les Torontois ont tranquillement trouvé leur rythme et ils ont réussi quelques percées en attaque. Une longue passe de William Villeneuve a rejoint son coéquipier Tverberg pour créer un surnombre et l'attaquant a fait preuve de patience pour laisser tous les joueurs se compromettre et réduire l'écart à 3-2.
Encore une fois, la réplique du Rocket ne s'est pas fait attendre. Pour être plus précis, elle n'a mis que 66 secondes avant de se pointer.
De son demi-cercle, Primeau a effectué une longue passe à Florian Xhekaj, à la ligne bleue ennemie, et ce dernier a lancé Farrell en échappée. Le choix de quatrième ronde du Tricolore en 2020 a complété son tour du chapeau en glissant la rondelle entre les jambières de Hildeby.
Accusant un retard de deux buts, les Marlies ont accentué la pression et ils ont largement dominé le dernier tiers, mais Primeau a fermé la porte. Condotta a planté le dernier clou dans les derniers instants.